RIYAD: L’Arabie saoudite prévoit des excédents budgétaires à partir de 2023, l’économie connaissant une «reprise notable et anticipée», a déclaré jeudi le ministère des Finances.
Le Royaume affichera un excédent d’environ 27 milliards de riyals saoudiens (1 RS= 0,23 euros) en 2023, qui passera à 42 milliards en 2024, a précisé le ministère dans un rapport. En revanche, le déficit prévu est de 85 milliards de RS en 2021 et de 52 milliards en 2022. Les recettes publiques passeront de 930 milliards de RS en 2021 à 903 milliards en 2022, mais atteindront 992 milliards en 2024, selon le ministère des Finances.
Les recettes supplémentaires proviendront des initiatives et des réformes gouvernementales visant à améliorer et à développer les recettes non pétrolières à mesure que la pandémie diminuera. Le gouvernement entend maintenir les plafonds de dépenses approuvés l’année dernière à moyen terme, a affirmé le ministère. Les dépenses devraient atteindre environ 955 milliards de RS pour l’exercice 2022, avant de tomber à 951 milliards pour l’exercice 2024.
Le gouvernement saoudien souhaite poursuivre les réformes économiques et fiscales qu’il a mises en œuvre dans le cadre de Vision 2030. Le plan d’emprunt annuel est préparé pour répondre aux besoins de financement dans le cadre d’une stratégie de la dette à moyen terme, grâce à la coordination entre le ministère et le Centre national de gestion de la dette.
La dette publique devrait atteindre 989 milliards de RS en 2022, soit 31,3% du PIB. Le montant de la dette publique devrait rester fixe à moyen terme, tandis que le ratio dette/PIB devrait diminuer de 27,6% au cours de l’exercice 2024. Alors que les excédents budgétaires qui devraient être réalisés à partir de l’exercice 2023 doivent être utilisés pour accroître les réserves du gouvernement, les nouvelles émissions de dette seront destinées au remboursement du capital.
Les dépôts du gouvernement à l’Autorité monétaire saoudienne (Sama) devraient dépasser les projections initiales au cours de l’exercice 2022, et continuer à augmenter en raison des excédents prévus pour les exercices 2023 et 2024. Les recettes pétrolières saoudiennes devraient atteindre 545 milliards de RS d’ici à la fin 2021, tandis que les recettes totales de l’État pourraient atteindre 925 milliards de RS, selon Al Rajhi Capital.
La banque d’investissement a basé ses estimations sur le prix du Brent à 75 dollars le baril (environ 65 euros), avec une production moyenne de pétrole saoudien de 9,1 millions de barils par jour, dont 6,2 millions à exporter d’ici à la fin de l’année.
L’estimation de la banque pour les recettes non pétrolières est de 380 milliards de RS, et reste donc inchangée par rapport à une prévision antérieure, ce qui s’explique par l’augmentation de la TVA l’année dernière, qui est passée de 10% à 15%.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com