La planète Vénus pourrait être propice à la vie

La découverte de phosphine dans l’atmosphère de Venus réjouit les astronomes (AFP PHOTO/European Southern Observatory/NASA/M. Kornmesser/L. Calcada).
La découverte de phosphine dans l’atmosphère de Venus réjouit les astronomes (AFP PHOTO/European Southern Observatory/NASA/M. Kornmesser/L. Calcada).
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

La planète Vénus pourrait être propice à la vie

  • C'est la première fois que l'on découvre ce composé dans l'une des quatre planètes telluriques de notre système solaire, « la Terre mise à part », explique Jane S. Greaves
  • « La découverte de phosphine, produit dérivé de la biologie anaérobie, est l'événement le plus important à ce jour dans la recherche de vie en dehors de la Terre » selon la Nasa

PARIS : Des chercheurs ont établi la « présence apparente » dans les couches nuageuses de Vénus d'un gaz qui sur Terre est associé à la vie, une découverte qualifiée par le chef de la Nasa d' « événement le plus important » dans la recherche de vie extraterrestre.

La découverte, menée par une astronome de l'Université de Cardiff au Royaume-Uni, a été publiée lundi dans la revue Nature Astronomy.

C'est la première fois que l'on découvre ce composé dans l'une des quatre planètes telluriques de notre système solaire, « la Terre mise à part », a dit Jane S. Greaves, professeure d'astronomie et autrice principale de l'article. 

La phosphine a été détectée par l'observation de l'atmosphère vénusienne à l'aide de deux radiotélescopes. Elle « pourrait provenir de processus inconnus de photochimie ou géochimie, ou, par analogie avec la production biologique de phosphine sur Terre, grâce à la présence de vie », explique l'étude. 

On trouve ce composé dans les planètes géantes gazeuses du système solaire, comme Saturne, mais il n'est pas d'origine biologique, c'est-à-dire du vivant. Les traces de phosphine présentes dans l'atmosphère terrestre en revanche proviennent exclusivement d'une activité humaine ou microbienne.

« De la vie sur Vénus ? La découverte de phosphine, produit dérivé de la biologie anaérobie, est l'événement le plus important à ce jour dans la recherche de vie en dehors de la Terre », s'est réjoui Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa. 

« Il est temps de donner la priorité à Vénus », a-t-il lancé, alors que les missions de recherches de vie passée se concentrent aujourd'hui sur Mars, assaillie de sondes et de robots américains et autres.

Pour le professeur Alan Duffy, astronome à l'Université de Swinburne en Australie, la découverte est « l'un des signes les plus excitants que j'ai jamais vu de la présence possible de vie en dehors de la Terre ».

La présence de phosphine, un composé hautement toxique, ne dépareille pas dans l'atmosphère infernale de la deuxième planète la plus proche du soleil. Connue aussi sous le nom d'étoile du Berger, son atmosphère de gaz carbonique, à 97%, baigne dans une température de surface autour de 470°C avec une pression plus de 90 fois plus grande que la nôtre.

Mais c'est dans l'épaisse couche de nuages hyper acides, nappant la planète jusque autour de 60 km d'altitude, que l'équipe de Jane Greaves suppose que les molécules de phosphine peuvent se trouver. 

« Là les nuages sont "tempérés" autour de 30 degrés Celsius », selon l'étude, qui n'exclut pas que le gaz se forme à une altitude plus basse et plus chaude avant de s'élever.

« Nuages vénusiens »

Mais d'où vient-il ? La Pr Greaves « espère avoir pris en compte tous les processus susceptibles d'expliquer sa présence dans l'atmosphère de Vénus ». A moins d'en identifier un nouveau, reste l'hypothèse d'une forme de vie.

Si c'est le cas, « nous pensons que (cette forme de vie) devrait être de petite taille, pour flotter librement », explique la scientifique, dont l'étude « insiste sur le fait que la détection de phosphine n'est pas une preuve robuste de vie, seulement d'une chimie anormale et inexpliquée ». 

La phosphine est composée d'un atome de phosphore et de trois d'hydrogène. Le phosphore est un des six éléments chimiques du vivant, mais « même si une planète contenait du phosphore en abondance, il pourrait lui manquer une autre condition nécessaire à la vie, comme d'autres éléments, ou son milieu pourrait être trop chaud, ou trop sec », prévient Jane Greaves.

A priori, l'atmosphère de Vénus, « extrêmement déshydratante et hyper acide », n'est pas propice à la vie. Mais peut-être que sa couche nuageuse pourrait l'être.

La Nasa a d'ailleurs découvert il y a une décennie de la vie microbienne dans les couches supérieures de l'atmosphère terrestre.

C'est pourquoi la Pr. Greaves et ses collègues plaident pour une observation plus poussée du phénomène. En s'affranchissant idéalement du « filtre"$ » de l'atmosphère terrestre, grâce à un télescope spatial. Et pourquoi pas avec une nouvelle visite, par sonde.

Le regain d'intérêt pour cette planète longtemps délaissée est général : deux des quatre missions en concurrence pour le prochain programme d'exploration du système solaire de la Nasa concernent Vénus, a rappelé Thomas Zurbuchen, directeur scientifique de l'agence. La sélection aura lieu l'an prochain.

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Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.