Lancement de la sonde Al-Amal, première opération spatiale arabe réalisée par les EAU

Au Centre spatial Mohammed Ben Rachid, à Dubaï, un homme passe devant un écran sur lequel est projetée la sonde Al-Amal (Giuseppe CACACE/ AFP)
Au Centre spatial Mohammed Ben Rachid, à Dubaï, un homme passe devant un écran sur lequel est projetée la sonde Al-Amal (Giuseppe CACACE/ AFP)
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Publié le Dimanche 19 juillet 2020

Lancement de la sonde Al-Amal, première opération spatiale arabe réalisée par les EAU

  • La sonde Al-Amal qui décollera de Tanegashima, au Japon, sera équipée d’instruments permettant de récolter des données sur la couche supérieure de l’atmosphère et sur les changements climatiques de la planète Mars
  • La sonde qui représente un investissement de 200 millions $ devrait entrer en orbite de la planète Mars en février 2021, marquant ainsi le 50e anniversaire de l’unification des sept principautés qui forment les Émirats arabes unis

DUBAÏ : En seulement cinquante ans depuis leur formation, les Émirats arabes unis entrent le club exclusif des pays à capacité spatiale, avec le lancement vers Mars d’une sonde réalisée par une équipe d’ingénieurs émiratie. Le décollage de la sonde, baptisée « Al-Amal » (Espoir, en arabe), devrait avoir lieu lundi au Japon, depuis le centre Tanegashima, après deux reports dus à de mauvaises conditions météorologiques sur l’île située au sud du Japon. Al-Amal sera portée par une fusée japonaise de type H-IIA fabriquée par Mitsubishi Heavy Industries dont un communiqué confirme que les préparatifs sont terminés, et que tout est en place pour le lancement.

La sonde dont la réalisation a coûté 200 millions $ devrait entrer en orbite de la planète Mars en février 2021, marquant ainsi le 50e anniversaire de l’unification des sept principautés qui forment les Émirats arabes unis. Elle fera alors le tour de la planète durant près de deux années terrestres (qui correspondent à une année martienne de 687 jours). Al-Amal sera équipée d’instruments permettant de récolter des données sur la couche supérieure de l’atmosphère et sur les changements climatiques ainsi que les saisons de la planète rouge dont la mission offrira pour la première fois une vue globale.

« Aujourd’hui, vous réalisez le rêve de feu Cheikh Zayed »

Ce lancement fait des EAU le premier pays arabe à réaliser un programme spatial, et les dirigeants des émirats, reliés par vidéo-conférenc e à la salle de contrôle de la mission à Al-Khwaneej, Dubaï, avec 21 ingénieurs de l’Agence spatiale émiratie, et d’autre part à Tanegashima avec l’équipe technique émiratie, n’ont pas caché leur fierté. Cheikh Mohamed Ben Rachid Al-Maktoum, vice-président et Premier ministre des EAU, gouverneur de Dubaï, s’est adressé à l’équipe de lancement au Japon en disant : « En 1976, feu Cheikh Zayed a rencontré des experts de la NASA, parce que l’espace était son ambition. Aujourd’hui, vous réalisez son rêve ». De son côté, Cheikh Hamdan ben Mohamed ben Rachid Al-Maktoum, prince héritier de Dubaï et président du Centre spatial Mohamed Ben Rachid, a déclaré à l’équipe : « Nous sommes impatients de célébrer avec vous les premières données transmises par la sonde Al-Amal lorsque celle-ci commencera son voyage autour de la planète rouge. Ces données seront portées au bénéfice de l’humanité ». Le prince héritier a souligné par ailleurs : « Cette réalisation est le fruit du travail de l'équipe de la mission Mars des Émirats arabes unis et du reste du monde arabe. C'est une invitation des EAU à la jeunesse et aux scientifiques arabes à se joindre à nous pour de nouvelles réalisations scientifiques. Nous sommes entrés dans l'ère spatiale et d'autres missions nous attendent. Nous avons besoin de tous les esprits arabes novateurs à bord ».

Profitant de cette période de l’année où Mars est le plus proche de la Terre (55 millions de km au lieu de 76 millions), la Chine avec Tianwen-1 et les États-Unis avec Mars 2020 lanceront de même leurs propres sondes dans les jours qui viennent. Considérée comme la plus grande initiative stratégique et scientifique nationale annoncée en 2014 par le président des Émirats arabes unis Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan et le vice-président Cheikh Mohamed ben Rachid Al Maktoum, la sonde Al-Amal, qui s’apprête à parcourir 493 millions de km dans l’espace, s’inscrit dans une vision stratégique nationale qui marque l’entrée des EAU dans l’industrie spatiale, avec tout ce que cela laisse entrevoir comme développements en termes de sciences et d’ingénierie ainsi que d’opportunités pour la nouvelle génération. (Avec agences)

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Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.