RENNES: Trois jeunes hommes de 18 et 19 ans ont été blessés grièvement, par arme à feu après que des tirs ont éclaté mercredi après-midi dans un quartier de l'ouest de Nantes, a-t-on appris auprès des pompiers et de source policière.
Les trois victimes ont été évacuées en urgence absolue au CHU de Nantes, indiquent dans un communiqué les pompiers du SDIS44 qui disent être intervenus vers 15H45 dans le quartier du Breil pour porter secours à « plusieurs victimes par arme à feu ».
Selon les pompiers, la première victime, âgée de 19 ans, présente « une plaie par balle traversante au niveau du thorax » tandis que la seconde, âgée de 18 ans, présente « un impact de balle à l'omoplate ainsi qu'aux jambes.
La troisième victime, âgée de 18 ans, présente « une plaie aux membres inférieurs ».
Choquée, une femme de 63 ans, témoin de la fusillade a été laissée sur place.
Selon les pompiers un véhicule qui pourrait être celui des assaillants, a été retrouvé en feu dans une rue du quartier de Tillay.
Dans la soirée, une source policière a confirmé à l'AFP que « des coups de feu, avec arme à feu type mitraillette, ont été tirés dans le quartier du Breil ». Dans l'immédiat il y a « plusieurs blessés et l’auteur est en fuite », a-t-on précisé de même source.
La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.
Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.
En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.
"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.
"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".
Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.
Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.
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