VIENNE: Le second site nucléaire iranien suspect sera inspecté « dans quelques jours » et les résultats d'analyse des échantillons prélevés sur le premier site seront disponibles « dans deux ou trois mois », a indiqué l'AIEA lundi à Vienne.
Les parties à l'accord nucléaire iranien de 2015, qui tentent de le sauver depuis le départ des États-Unis en 2018, avaient fait pression pour que Téhéran autorise l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à se rendre sur ces deux sites.
Fin août, l'AIEA avait obtenu de l'Iran un feu vert pour inspecter ces sites où des activités nucléaires non déclarées auraient pu avoir été menées par Téhéran au début des années 2000. La première inspection avait eu lieu début septembre et le Directeur général de l'AIEA Rafael Grossi a précisé lundi en conférence de presse, au siège de l'Agence, en Autriche, que la « seconde (aurait) lieu dans quelques jours ».
Les échantillons prélevés sur le premier site ont été envoyés en laboratoire et M. Grossi a affirmé, en marge du Conseil des 35 gouverneurs de l'AIEA, qu'il faudrait « pas moins de deux mois, deux ou trois mois peut-être », avant d'en obtenir les résultats.
L'accord signé avec les grandes puissances il y a cinq ans promet à l'Iran un allègement des sanctions en échange d'une réduction de son programme nucléaire, mais Téhéran a intensifié ses activités nucléaires depuis l'année dernière, à la suite du rétablissement des sanctions par les Etats-Unis.
Selon un rapport distribué début septembre aux pays membres, son stock d'uranium est désormais dix fois supérieur à la limite autorisée.
A la mi-février, Téhéran s'était dit disposé à annuler tout ou partie des mesures prises pour se désengager de l'accord, mais seulement si l'Europe lui assurait en échange des avantages économiques « significatifs ».