TÉHÉRAN: L'Iran a rejeté lundi une plainte de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU selon laquelle il avait été empêché d’accéder à un site nucléaire, arguant du fait que ces installations n’étaient pas inclues dans un récent accord.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, a déclaré dimanche qu'elle s'était vu refuser l'accès «indispensable» à l'atelier de production de composants de centrifugeuses Tesa à Karaj, près de Téhéran, contrairement à un accord du 12 septembre avec l'Iran.
L'ambassadeur d'Iran auprès de l'AIEA, Kazem Gharibabadi, a rejeté lundi l'accusation sur Twitter.
«Au cours des discussions à Téhéran et à Vienne, l'Iran a indiqué que les équipements liés à ce complexe n’étaient pas inclus dans la maintenance», a-t-il écrit, faisant référence au travail de l'AIEA sur ses équipements de surveillance.
La déclaration de dimanche de l'AIEA «est inexacte et va au-delà des termes convenus», a-t-il ajouté.
L'accord de ce mois-ci entre l'AIEA et l'Iran est intervenu quelques jours après que l’organisme de surveillance nucléaire a dénoncé le manque de coopération de la part de Téhéran.
Les inspecteurs de l'agence ont été autorisés à entretenir les équipements de contrôle et de surveillance et à remplacer les supports de stockage à «tous les emplacements nécessaires», à l'exception de l'atelier de Tesa Karaj, a annoncé dimanche l'AIEA.
Dans son dernier rapport sur l'Iran, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a informé les États membres que la République islamique avait accordé tous les autres accès du 20 au 22 septembre.
Ce récent rapport de l'AIEA intervient alors que les négociations sont au point mort pour relancer l’accord historique de 2015 réduisant le programme nucléaire iranien en échange d'un allégement des sanctions.
Cet accord a commencé à s’effondrer en 2018 lorsque les États-Unis s'en sont retirés et ont rétabli les sanctions. À son tour, l'Iran a recommencé à intensifier ses activités nucléaires.
Des pourparlers ont débuté en avril à Vienne entre Téhéran et les cinq autres parties à l'accord de 2015, visant à ramener Washington dans cet accord.
Ce dialogue est toutefois au point mort depuis juin, date à laquelle l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi a remporté l'élection présidentielle iranienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que les pourparlers reprendraient «très vite», alors que les États-Unis demandent un calendrier précis.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com