Au Soudan, la tension monte entre civils et militaires au lendemain de la tentative de coup d'État

Sur cette photo d'archive datant du 26 septembre 2020, le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, s'exprime lors de la séance inaugurale de la première conférence économique nationale dans la capitale Khartoum. (AFP)
Sur cette photo d'archive datant du 26 septembre 2020, le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, s'exprime lors de la séance inaugurale de la première conférence économique nationale dans la capitale Khartoum. (AFP)
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

Au Soudan, la tension monte entre civils et militaires au lendemain de la tentative de coup d'État

  • On a assisté dimanche à une recrudescence des tensions entre les militaires et les politiciens civils du Soudan, au lendemain du coup d'État de la semaine dernière
  • La situation du pays est particulièrement fragile depuis la destitution de l'ancien président soudanais

LE CAIRE: On a assisté dimanche à une recrudescence des tensions entre les militaires et les politiciens civils du Soudan, au lendemain du coup d'État de la semaine dernière. De hauts responsables appellent la population à se préparer à des manifestations contre le retrait des agents de sécurité chargés de protéger les officiels.

La détérioration de ces relations compromet la transition vers un régime civil démocratique, d’autant que la situation du pays est particulièrement fragile depuis la destitution de l'ancien président soudanais, Omar el-Bechir, il y a deux ans.

Militaires et civils ont échangé des insultes après la tentative de coup d'État menée mardi dernier par des soldats partisans du président El-Bechir. De leur côté, les généraux ont accusé les politiciens d'éloigner les forces armées et de gouverner de manière inefficace. Les responsables civils, quant à eux, ont reproché aux militaires de chercher à s'emparer du pouvoir.

Ce dimanche, des membres du Comité pour le démantèlement du régime du 30 juin 1989 et pour la restauration des fonds publics ont déclaré avoir été informés dans la matinée que l'armée avait supprimé la protection qu'elle assurait au siège de cette institution ainsi qu’à vingt-deux de ses actifs. Des policiers se sont substitués aux militaires, selon leurs dires.

Ce comité, dont l'objectif est de démanteler les structures politiques et financières du gouvernement déchu, a été critiqué par les généraux de l'armée qui ont participé à la transition et qui ont servi sous le régime de M. El-Bechir.

Mohamed al-Faki Suleiman, président du Comité et membre du Conseil souverain mixte militaro-civil, principale autorité du Soudan, affirme que la protection officielle dont il bénéficiait est elle aussi retirée.

S'adressant aux foules qui scandaient au siège du Comité des slogans favorables à la révolution et hostiles au régime militaire, M. Al-Faki Suleiman a invité les Soudanais à se préparer à retourner dans les rues si cela s'avérait nécessaire. «Nous défendrons notre gouvernement, notre peuple et la transition vers la démocratie jusqu'à la dernière goutte de sang. Si la transition démocratique est menacée, nous envahirons les rues et nous nous placerons en première ligne, comme nous sommes tenus de le faire», déclare-t-il.

L'Association des professionnels soudanais, l'organisme qui a participé au soulèvement de 2018-2019 ayant mené à la destitution d'Omar el-Bechir, a appelé dans un communiqué à mettre un terme au partenariat avec l'armée.

En début de journée, le chef du conseil souverain, le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhane, a assuré dans un discours que les militaires ne souhaitent pas monter un coup d'État contre la transition mais qu'ils maintiennent leurs critiques relatives à la prestation des politiciens civils.

Tard dans la journée de dimanche, Abdallah Hamdok, chef du gouvernement civil, a affirmé: «[Le conflit] n'est pas entre militaires et civils, mais entre ceux qui ont foi en la transition démocratique civile, militaires ou civils, et ceux qui désirent entraver ce processus, qui appartiennent aux deux camps».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.