Soudan: le chef du conseil de transition promet des réformes dans l'armée

Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok préside une réunion du cabinet dans la capitale Khartoum le 21 septembre 2021. Une tentative de coup d'État au Soudan "a échoué" tôt le 21 septembre, ont rapporté les médias officiels, alors que le pays est aux prises avec une transition fragile depuis l'éviction de 2019 du président de longue date Omar el-Béchir. (AFP)
Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok préside une réunion du cabinet dans la capitale Khartoum le 21 septembre 2021. Une tentative de coup d'État au Soudan "a échoué" tôt le 21 septembre, ont rapporté les médias officiels, alors que le pays est aux prises avec une transition fragile depuis l'éviction de 2019 du président de longue date Omar el-Béchir. (AFP)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Soudan: le chef du conseil de transition promet des réformes dans l'armée

  • Après le coup d'État manqué le 22 septembre, au moins 11 officiers avaient été arrêtés, aux côtés de civils, conduisant le Premier ministre civil Abdallah Hamdok à appeler à une réforme de l'armée
  • Les militaires présents au sein du Conseil de souveraineté, qui chapeaute la transition avec un gouvernement civil, sont censés remettre les rênes de cet organe aux civils sous six mois

KHARTOUM, Soudan : Le général à la tête du conseil gérant la transition au Soudan a promis dimanche de réformer l'armée, près d'une semaine après une tentative de putsch, assurant que les militaires étaient "les plus engagés" pour la "transition démocratique".

Après le coup d'État manqué le 22 septembre, au moins 11 officiers avaient été arrêtés, aux côtés de civils, conduisant le Premier ministre civil Abdallah Hamdok à appeler à une réforme de l'armée, sujet hautement sensible au Soudan.

"Nous allons réorganiser les forces armées (...) Toute activité partisane est interdite au sein de l'armée", a affirmé dimanche le général Abdel Fattah al-Burhane lors de l'inauguration d'un hôpital militaire au sud de Khartoum. 

"Les forces armées sont engagées à tenir les élections à la date fixée pour la fin de la transition", en 2023, "et après l'armée quittera la scène politique et son rôle se limitera à protéger le pays", a ajouté le responsable.

Les militaires présents au sein du Conseil de souveraineté, qui chapeaute la transition avec un gouvernement civil, sont censés remettre les rênes de cet organe aux civils sous six mois, et devenu entièrement civil, cet organe devra alors organiser les élections en 2023. Mais, assurent les experts, les fractures sont profondes entre civils et militaires et le camp civil lui-même est divisé.

Si "les forces armées ne mèneront jamais un coup d'Etat contre la révolution", le mouvement populaire qui a mené en avril 2019 à la destitution de l'autocrate Omar el-Béchir, "certaines personnes ne veulent pas d'élections ni de transition", a encore dit le général Burhane, sans les nommer.

Le 22 septembre, le général Mohamed Hamdan Daglo, numéro deux du Conseil de souveraineté, avait fait porter la responsabilité de la tentative du coup d'Etat aux "politiciens" qui avaient, selon lui, engendré un "mécontentement" populaire. 

En face, des manifestants, notamment dans l'Est, étaient sortis dans les rues pour dire: "Non au pouvoir militaire!" et "Non au coup d'Etat!".

Cette tentative de coup d'Etat n'est pas la première dans un pays qui a été dirigé pendant 30 ans par Béchir, arrivé lui-même au pouvoir par un putsch en 1989.


Gaza: les rebelles houthis du Yémen annoncent qu'ils vont reprendre leurs attaques contre les bateaux liés à Israël

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  • Affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens du petit territoire assiégé, les Houthis ont cessé leurs attaques après l'entrée en vigueur d'une trêve fragile à Gaza le 19 janvier
  • Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les Houthis ont tiré des dizaines de missiles et de drones en direction d'Israël et visé les navires qu'ils estiment lui être liés en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont annoncé mardi qu'ils allaient reprendre leurs attaques contre les bateaux qu'ils estiment liés à Israël, après l'expiration de leur ultimatum, l'acheminement de l'aide vers Gaza n'ayant pas repris.

Les Houthis, soutenus par Téhéran, vont "reprendre l'interdiction du passage de tous les navires israéliens" dans la mer Rouge, le détroit de Bab-el-Mandeb, le golfe d'Aden et la mer d'Arabie, Israël n'ayant pas permis la reprise l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza dans les quatre jours qu'ils avaient impartis.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les Houthis ont tiré des dizaines de missiles et de drones en direction d'Israël et visé les navires qu'ils estiment lui être liés en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens du petit territoire assiégé, les Houthis ont cessé leurs attaques après l'entrée en vigueur d'une trêve fragile à Gaza le 19 janvier.

Le 2 mars, Israël a annoncé sa décision de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire dans Gaza sur fond de désaccord avec le Hamas concernant la suite de la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.


Djeddah: pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine

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  • Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan
  • Les pourparlers s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties

RIYADH : Des pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine visant à mettre fin à la guerre avec la Russie ont eu lieu mardi à Djeddah, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et se sont déroulés en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan, et du ministre d'État et membre du Conseil des ministres, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.
Les États-Unis étaient représentés par le secrétaire d'État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, tandis que l'Ukraine était représentée par le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak, le ministre ukrainien des affaires étrangères Andrii Sybiha et le ministre de la défense Rustem Umerov.

Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties, et dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde, a déclaré SPA.

Elles sont basées sur la conviction de l'Arabie saoudite qu'il est important d'adhérer aux lois et aux normes internationales, et que le dialogue est le moyen le plus efficace de résoudre les différends et de rapprocher les points de vue, a ajouté SPA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté le Royaume tôt mardi matin après avoir rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman lors d'une brève visite avant le début des pourparlers.

Après la réunion, l'Arabie saoudite a exprimé l'espoir que les efforts réussissent à mettre fin à la crise en Ukraine conformément au droit international et à la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes de souveraineté et des frontières internationalement reconnues.

Kiev a remercié Riyad pour ses efforts en vue d'accueillir les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis, ainsi que pour l'aide humanitaire et l'aide au développement fournies par le Royaume.


Gaza: le blocage de l'aide fait peser un «risque» de pénurie alimentaire, prévient Berlin

Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
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  • "Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer"
  • L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement"

BERLIN: Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien.

"Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, appelant Israël à "lever immédiatement les restrictions d'acheminement vers Gaza de toutes les formes d'aide humanitaire".

L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement", a dit Kathrin Deschauer lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement.

"L'octroi ou le refus de l'accès humanitaire n'est pas un moyen de pression légitime", a-t-elle encore déclaré.

Israël a annoncé dimanche qu'il cessait de fournir de l'électricité à Gaza, à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le Hamas a dénoncé un "chantage inacceptable", condamnant "fermement la décision (d'Israël) de couper l'électricité à Gaza, après l'avoir privée de nourriture, médicaments et eau".

L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité.