Un enseignant libanais nage 5,5 km pour défier les harcèlements contre l'obésité

Kabbara hisse le drapeau libanais après avoir nagé 5,5 km jusqu'à l’île des Lapins, au large des côtes de la ville libanaise de Tripoli, dans le nord du pays. (Fourni/Yahya Nabil Kabbara)
Kabbara hisse le drapeau libanais après avoir nagé 5,5 km jusqu'à l’île des Lapins, au large des côtes de la ville libanaise de Tripoli, dans le nord du pays. (Fourni/Yahya Nabil Kabbara)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Un enseignant libanais nage 5,5 km pour défier les harcèlements contre l'obésité

  • Yahya Kabbara, titulaire d’un double doctorat, a été victime de harcèlement dans sa jeunesse à cause de son obésité jusqu'au jour où sa silhouette a changé
  • « Des camarades de classe et des amis ne m'ont jamais autorisé à faire du sport avec eux parce que, selon eux, mon obésité les faisait toujours perdre », dit-il à Arab News.

DUBAΪ : Yahya Nabil Kabbara s’est toujours distingué sur le plan académique, mais pas athlétique, pour avoir été depuis son enfance la cible continue de harcèlement à cause de son obésité.

Professeur de mathématiques libanais, Kabbara a choisi sa propre méthode pour lutter contre le harcèlement en nageant 5,5 km jusqu'à une île rocheuse au large des côtes libanaises pour prouver qu’ « être en surpoids n’empêche pas de réussir. »

Depuis son adolescence, ses amis et ses camarades de classe n'ont jamais autorisé Kabbara à faire du sport avec eux parce qu'ils disaient que son « obésité les faisait perdre ».

« Cela m'a marqué et poussé à me lancer ce défi personnel de nager jusqu'à l'île la plus éloignée du littoral de Tripoli », déclare Kabbara à Arab News.

Né dans la ville du nord du Liban en 1987, le professeur de 34 ans enseigne actuellement les mathématiques dans les classes secondaires d'un lycée public.

Communément appelée « l'île Araneb » ou « l'île des Lapins », sa cible est la plus grande des trois îles rocheuses plates qui constituent la réserve naturelle de Palm Islands. La superficie des trois îles est d'environ 4,2 km².

Le dimanche 19 septembre, Kabbara a enfilé une paire de palmes, a sauté dans l'océan et a nagé pendant près de quatre heures et demie jusqu'à ce qu'il atteigne Rabbit's Island.

Kabbara qui autrefois pesait plus de 140 kg s'est entraîné sérieusement en nageant, en marchant, en faisant de la randonnée, en escaladant la montagne et en se préparant mentalement et physiquement pour pouvoir relever ce qu'il décrit comme un « défi personnel et un message à tous ceux qui l'ont harcelé à cause de son surpoids. »

Il ajoute : « Mes camarades de classe et mes amis ne m'ont jamais autorisé à faire de sport avec eux car, selon eux, mon obésité les faisait toujours perdre. Cela m'a fait très mal… cela m’a marqué et je passais mon temps seul. Ma famille a même pensé que j'étais autiste », raconte-t-il.

 

Issu d'une famille modeste, Kabbara a commencé à enseigner à l'âge de 14 ans car il adorait le métier et avait besoin de gagner de l'argent de poche pour aider son père.

Malgré ses deux doctorats, il n'a pas pu décrocher un poste à l'université car, selon lui, « il faut une wasta (soutien d'un homme politique ou d'une personne influente), alors que je n'ai jamais été partisan ni soutenu aucun homme politique libanais ».

En 2015, Kabbara obtient un doctorat en mathématiques appliquées à l'Université Libanaise en même temps qu’un doctorat de l'Université Paris-Est Créteil en France.

Père d'une fille de neuf mois, il déclare que le fait d’avoir, jeune, été constamment victime de harcèlement l'avait poussé à travailler « sérieusement et vraiment dur » sur sa forme physique pour prouver aux autres que le surpoids « ne devrait pas empêcher d'atteindre ses objectifs. »

« À un certain moment de ma vie, j'ai réalisé que j'avais beaucoup accompli sur le plan scolaire et que le moment était venu pour moi de me concentrer sur le physique », précise-t-il, réitérant qu'il avait mis en place son défi de natation « pour se prouver à lui-même et aux autres qu’avec de la persévérance, tout objectif est réalisable ».

Kabbara explique que l'idée de nager jusqu'à l’île aux Lapins était comme un rêve pour lui depuis son enfance.

Lorsque le Covid-19 a fait surface au début de 2020, l'homme de 34 ans souffrait toujours d'obésité et craignait que les confinements ne lui fassent prendre plus de poids, l’isolent et le dépriment.

« Mais je me suis dit non. J'ai marché le plus possible et j'ai beaucoup nagé après avoir emprunté les palmes de mon cousin. J'adore nager alors j'ai nagé 300 mètres, puis 500. En novembre, j'ai nagé jusqu'à l'île la plus proche, Al-Ballan. Cela m'a pris une heure. Ensuite, je suis allé sur la deuxième île d'Al-Rmayleh », dit Kabbara.

« Tout ce que je voulais faire, c'est atteindre mon objectif et prouver à moi-même et aux autres que tout est possible », conclut Kabbara, qui dit avoir atteint 109 kg.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.