COLOMBO, Sri Lanka : Le Sri Lanka, confronté à une importante pénurie de devises étrangères, cherche à obtenir du pétrole bon marché auprès des Émirats arabes unis, a déclaré le gouvernement samedi.
Le ministre des Affaires étrangères, Gamini Lakshman Peiris, a approché le ministre de l'Industrie des Émirats, Sultan Al Jaber, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, afin d'obtenir un accord spécial, indique un communiqué du ministère.
Selon le ministère, M. Peiris «a expliqué les défis que le Sri Lanka rencontre actuellement au niveau de son budget extérieur, en raison de la pandémie de Covid-19».
«Il s'est concentré en particulier sur les besoins du pays en pétrole et a demandé des accords de concession aux Émirats», qui se seraient déclarés «heureux d'apporter leur aide», détaille le communiqué.
Après une contraction de 3,6 % de son économie l'année dernière, les banques commerciales du Sri Lanka sont à court de dollars pour financer les importations essentielles, notamment les denrées alimentaires et le carburant, tandis que la crise s'aggrave.
Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence le 31 août pour faire face au développement du marché noir pour les produits de première nécessité et à l'épuisement des stocks de certains aliments.
Le pays pourrait devoir rationner le carburant d'ici la fin de l'année, à moins de drastiquement réduire la consommation, selon un haut fonctionnaire sri-lankais, P. B. Jayasundera.
Selon les médias, le Sri Lanka pourrait également chercher à obtenir un prêt de 500 millions de dollars de l'Inde voisine pour financer les importations urgentes de pétrole.
En début de semaine, le gouvernement a sollicité un prêt d'urgence de 100 millions de dollars auprès de la Banque mondiale pour sa campagne de vaccination contre le coronavirus.
Les réserves étrangères du Sri Lanka s'élevaient à 3,55 milliards de dollars à la fin du mois d'août, tandis que le pays doit rembourser environ 2 milliards de dollars de dettes étrangères avant la fin de l'année.
Le gouvernement a relevé mercredi le plafond de sa dette de 400 milliards de roupies sri lankaises (1,7 milliard d'euros) afin de pouvoir faire face à ses dépenses au cours des trois prochains mois.