Le pari irakien pour remettre la France dans le jeu moyen-oriental

Une photo publiée par le bureau des médias du Premier ministre irakien le 29 août 2021 montre le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi (G) et le président français Emmanuel Macron (C) visitant le sanctuaire de l'Imam Moussa Al-Kadhim dans le district nord de Kadhimiya de la capitale irakienne Bagdad.
Une photo publiée par le bureau des médias du Premier ministre irakien le 29 août 2021 montre le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi (G) et le président français Emmanuel Macron (C) visitant le sanctuaire de l'Imam Moussa Al-Kadhim dans le district nord de Kadhimiya de la capitale irakienne Bagdad.
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

Le pari irakien pour remettre la France dans le jeu moyen-oriental

  • Un contrat géant d’un montant de 27 milliards de dollars (environ 23 millions d’euros) a été signé entre le gouvernement irakien et la société française Total Énergies, un accord historique
  • La diplomatie française mise beaucoup sur la personne d’Al-Kazimi, l'ancien chef des renseignements qui a accédé à la tête du gouvernement irakien en mai dernier

PARIS: Si l’affaire des sous-marins australiens et le retrait américain d’Afghanistan ont mis la diplomatie française à l’épreuve ces dernières semaines, la déconvenue de Paris sur le «contrat du siècle» a été précédée par un «grand succès irakien».

La réussite du pari de Macron au «pays des deux fleuves» est une percée pour la politique française au Moyen-Orient. Un succès qui reste cependant fragile, et dépendra de l’issue des prochaines élections législatives, de la place du Premier ministre Moustafa al-Kazimi dans l’avenir de l’Irak, ainsi que du tiraillement irano-américain dans le pays.

Le 28 août dernier, Emmanuel Macron a parrainé et participé en personne à un sommet régional de Bagdad, intitulé «Conférence de Bagdad pour le partenariat et la coopération». Ce sommet était à l'origine un projet français. Macron l’avait proposé au président irakien Barham Saleh lors de sa visite à Paris en 2019, mais il avait été ignoré par l’ancien Premier ministre, Adel Abdel-Mahdi, qui avait préféré travailler avec la Chine. L’idée du sommet avait ensuite été relancée par la diplomatie française et validée par l’actuel Premier ministre, Moustafa al-Kazimi.

Près d’un an après sa première visite en Irak en septembre 2020, Emmanuel Macron a profité de la conférence régionale pour évoquer la lutte contre le terrorisme, la stabilisation et le développement d’un Irak épuisé. Il essaie de tirer profit du vide que laissera le retrait militaire américain d'Irak d'ici à la fin de l’année, sans toutefois être en mesure de le combler totalement. Plus important encore, il semble bénéficier de l’aval iranien pour jouer un rôle de médiateur. Selon des sources irakiennes bien informées, la République islamique n'était pourtant pas au départ convaincue par cette conférence, préférant monopoliser le dialogue régional avec les Etats-Unis.

La France a démontré à plusieurs reprises son indépendance, à commencer par son opposition à la guerre américaine en 2003. Macron estime que l'Irak, après des décennies de troubles, est prêt à recevoir les Français et à leur offrir une base pour construire des ponts politiques et économiques avec les pays de la région.

Dans ce contexte, un contrat géant d’un montant de 27 milliards de dollars (environ 23 millions d’euros) a été signé entre le gouvernement irakien et la société française Total Énergies. Un gain pour les Français qui cherchent à renforcer leur présence au Moyen-Orient. Leurs résultats en Libye ou au Liban sont plus mitigés. Dans ces pays, l’Hexagone se heurte à d’autres puissances qui cherchent à consolider leur influence politique et économique, comme la Russie, Chine, Turquie et d’autres acteurs.

La méthode Macron

Pour réussir son pari, Macron soutient pleinement la politique étrangère irakienne dans la région, qui vise à contenir les conflits et à créer des ponts. Cet intérêt français pour l'Irak ne date pas d’hier, ce pays ayant été l'un des piliers stratégiques de la politique française au Moyen-Orient dans les années 1970 et 1980. Plus récemment, la relation franco-irakienne s'est renforcée à plusieurs niveaux, et Paris s'est intéressé au développement des infrastructures irakiennes et à l’approfondissement des relations culturelles, militaires, économiques et politiques.

Ce n’est pas un hasard si Al-Kazimi a choisi le président français pour présider à ses côtés la conférence régionale. Une manière de consacrer son rôle de médiateur dans une région sensible, où l’on constate aujourd'hui le déclin des États-Unis, la percée de la Russie et le regain d’intérêt de la Chine.

La conférence régionale a été marquée par la présence du président égyptien, du monarque jordanien, de l'émir du Qatar, des chefs de gouvernement koweïtien et émirati, et des ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie. Y ont également participé les représentants de la Ligue arabe, du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de l'Organisation de coopération islamique (OCI).

Il convient de noter que Washington n'a pas soutenu, ni cherché à saper la conférence. Pour sa part, l’Iran n’a envoyé que son ministre des Affaires étrangères, Hussein Amir-Abdollahian, ce qui démontre clairement son agacement face au retour en force de l'Irak au niveau régional et au sein des arènes internationales.

En outre, la diplomatie française mise aussi beaucoup sur la personne d’Al-Kazimi, l'ancien chef des renseignements qui a accédé à la tête du gouvernement irakien en mai dernier, à la suite d’une grande crise politique. Si les Occidentaux déclarent vouloir le soutenir, les appuis concrets sont en réalité restés très faibles.

Côté américain, le retrait des «forces combattantes» d'Irak a été entériné fin juillet par Joe Biden, même si les missions de conseil perdureront. Il sera effectif à la fin de l'année. Une décision qui donne à Al-Kazimi un levier par rapport aux chiites pro-iraniens avant les élections législatives du 10 octobre prochain. Ceux-ci ne cessent en effet de demander le départ des soldats américains depuis l’élimination du général Qassem Soleimani et de son compagnon irakien, Abou Mahdi al-Mohandis.

Face au risque d’un «réveil de Daech» après la victoire des talibans en Afghanistan, la promesse de la France de maintenir sa présence militaire tant que l’Irak l’exige, rassure relativement Bagdad. Globalement, l’initiative française est pertinente, car elle offre une alternative à un État irakien en déliquescence.

Cet engagement français au plus haut niveau a été récompensé par la conclusion d’un accord historique avec Total, seulement une semaine après la visite de Macron à Bagdad. Selon les autorités irakiennes, ce contrat énergétique est le plus gros contrat signé dans le pays avec une compagnie occidentale. Il reflète sans doute le rapprochement diplomatique entre la France et l’Irak. 


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com