Diriyah, à travers les yeux de Madiha

Des familles profitant de leurs pique-niques dans l'un des endroits les plus animés de Diriyah "Wadi Hanifah", une vallée qui s'étend sur une longueur de 120 km du nord-ouest au sud-est, traversant la ville de Riyad. (Fourni)
Des familles profitant de leurs pique-niques dans l'un des endroits les plus animés de Diriyah "Wadi Hanifah", une vallée qui s'étend sur une longueur de 120 km du nord-ouest au sud-est, traversant la ville de Riyad. (Fourni)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Diriyah, à travers les yeux de Madiha

  • «C’est un endroit magnifique et très verdoyant. Les palmiers qui l’entourent s’étendent à perte de vue.»
  • «Il y régnait beaucoup de joie. Nous y emmenions nos enfants pendant le week-end. Nous considérions que c’était loin. Un trajet de quarante minutes en voiture qui muait en une sorte de voyage.»

RIYAD: Diriyah, ainsi que le site de Turaif, situé en plein cœur de la région et inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, sont sur le point de devenir des destinations culturelles pour les visiteurs du monde entier.

Cependant, pour des générations de Saoudiens, comme Madiha Joharji, une arrière-grand-mère de 81 ans ayant vécu plus de soixante ans à Riyad, Diriyah et les champs agricoles qui l’entourent occuperont toujours une place spéciale dans leurs cœurs.

«Quand je pense à Diriyah, je pense à la beauté, à l’hospitalité et aux moments heureux», dit-elle. «C’est un endroit magnifique et très verdoyant. Les palmiers qui l’entourent s’étendent à perte de vue.»

Elle se souvient de l’enthousiasme des familles de Riyad qui, entassant poêles et casseroles dans leurs voitures, s’évadaient à la campagne l’espace d’une journée, loin de la ville.

«Il y régnait beaucoup de joie. Nous y emmenions nos enfants pendant le week-end. Nous considérions que c’était loin. Un trajet de quarante minutes en voiture qui se transformait en une sorte de voyage: on emballait des produits alimentaires qu’il fallait emporter, parce qu’il n’y avait qu’une supérette sur place, puis on se mettait en route», se rappelle-t-elle.

À Diriyah, le climat plus clément et les champs verdoyants attirent toujours les citadins.

«Nous avions pris le pli de rendre visite à des amis et de cuisiner pendant que les enfants jouaient et que les hommes buvaient du thé en jouant aux cartes. Le dîner était un véritable festin», raconte-t-elle. «Nous voyant arriver, les habitants nous donnaient des fruits provenant de leurs jardins.»

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Des familles profitant de leurs pique-niques dans l'un des endroits les plus animés de Diriyah "Wadi Hanifah", une vallée qui s'étend sur une longueur de 120 km du nord-ouest au sud-est, traversant la ville de Riyad. (Fourni)

Madiha Joharji est surprise de voir à quelle vitesse Riyad et ses environs ont changé. «Nous vivions dans la partie sud de Riyad, Malaz, considérée à l’époque comme le centre-ville de la capitale», précise-t-elle. «La ville s’est développée au point que Diriyah, que l’on considérait comme un village séparé, n’est plus qu’à six minutes de l’endroit où mon fils habite, vous vous rendez compte?»

Riyad a connu un essor remarquable au fil des années grâce à la passion d’un seul homme, qui a été au service de la ville pendant cinq décennies. Avant d’accéder au trône en 2015, le roi Salmane fut gouverneur de la province de Riyad de 1963 à 2011. Au cours de ces quarante-huit années, la ville a prospéré jusqu’à devenir méconnaissable.

C’est le roi Salmane qui est à l’origine de cette extraordinaire transformation. En 1963, Riyad était une petite ville de 200 000 habitants. Quand il a accédé au trône, elle comptait déjà 7 millions d’âmes.

Le roi exprimait ainsi sa passion pour Riyad – renforcée par l’ambitieux projet Diriyah Gate – lors d’un discours prononcé dans les années 1970 alors que la ville connaissait une croissance rapide: «Je me sens toujours si proche de Riyad, même lorsque je n’y suis pas physiquement présent. Pour moi, la ville de Riyad, c’est la patrie; c’est à la fois le passé, le présent et l’avenir.»

«Lorsque je suis loin de la ville, elle occupe mes pensées: ses activités, ses affaires, ses routes, ses jardins, les aires de jeux pour les enfants, les écoles, les hôpitaux, tout… Chaque coin de la ville vit en moi. Le moindre recoin est présent dans mon cœur et mon esprit.»

«J’ai l’impression de me trouver dans chaque rue de Riyad. Je suis pas à pas l’évolution de chaque projet. Mon cœur est rempli d’amour pour la ville et ses habitants.»

Aujourd’hui, les ambitions du roi pour Riyad sont portées par son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, président du conseil d’administration de la Diriyah Gate Development Authority. 

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Wadi Hanifah à Diriyah, une vallée qui s'étend sur une longueur de 120 km du nord-ouest au sud-est, traversant la ville de Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite. (Fourni)

«Nous avons l’intention de faire de Riyad l’une des dix plus grandes capitales économiques du monde», déclarait-il en janvier lors de la quatrième édition de la Future Investment Initiative qui s’est tenue à Riyad.

«Aujourd’hui, Riyad se situe au 40e rang. C’est la quarantième plus grande économie urbaine du monde. Nous visons également à augmenter le nombre de ses habitants de 7,5 millions aujourd’hui à environ 15 à 20 millions en 2030», explique-t-il.

Au cœur du développement de Diriyah Gate, la revitalisation de Diriyah et du site historique de Turaif jouera un rôle primordial dans la transformation sociale et économique non seulement de Riyad mais aussi de l’ensemble de l’Arabie saoudite, tel que prévu par le projet Vision 2030.

Bien que l’arrière-grand-mère Madiha Joharji reconnaisse que Diriyah évolue rapidement, elle se réjouit à l’idée que l’hospitalité et la générosité dont elle se souvient avec tant d’affection soient au cœur du changement.

«Je n’y suis plus retournée depuis plusieurs années. Cependant, mes petits-enfants me parlent de son essor», souligne-t-elle.

«Pour moi, Diriyah est un lieu où l’on se réunit pour passer du temps avec ses proches. Je me rends compte que c’est toujours le cas, mais à plus grande échelle», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.