Le Flowerman Festival: partager la culture d'Asir avec le monde

La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
La deuxième édition du Flowerman Festival propose de la musique en direct, des représentations, et un spectacle laser pour célébrer la culture locale et le patrimoine des guirlandes florales. (Photo, Ministère de la Culture)
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

Le Flowerman Festival: partager la culture d'Asir avec le monde

  • Le Flowerman Festival célèbre les traditions rurales des montagnes d’Asir dans la région sud-ouest de l'Arabie saoudite
  • Des coiffes florales sont au cœur de l’événement, portées par les habitants du village de Rijal Almaa, mais aussi par tous les visiteurs pour célébrer son patrimoine rural

RIYAD: Une explosion de couleurs vives, une ribambelle de fleurs, la célébration du patrimoine, le Flowerman Festival revient pour sa deuxième édition, du 13 au 27 septembre. 

Organisé par le ministère saoudien de la Culture, le festival célèbre les traditions rurales des montagnes d’Asir, dans le sud-ouest du Royaume. Cet important événement culturel et historique dans le pays a déjà commencé à accueillir ses visiteurs, jeunes et moins jeunes, parés de guirlandes florales colorées.

L'une des missions du festival est de partager l'héritage du Flowerman, «les hommes aux fleurs» – un peuple issu d’anciennes tribus dont les traditions remontent à des siècles –, et de faire connaître sa diversité culturelle aux visiteurs locaux et internationaux à travers l'art, la danse et les contes.

Le festival s'articule autour de trois volets qui mettent l'accent sur la préservation de la culture. Il a cette année pour thème «neuf années de gloire».

Le premier volet du festival se penche sur les récits et le rôle historique joué par les hommes aux fleurs dans le long-métrage Les hommes aux fleurs et leur détermination, qui raconte l’histoire de Rijal Almaa, un village dont ils sont issus.

Rijal Almaa a une profonde importance pour le Royaume: c'est le lieu où les tribus Asiri ont revendiqué l'indépendance de la région et ont vaincu les forces ottomanes en 1825. Il est également appelé par les touristes «village de pain d’épices», en raison de ses structures architecturales centenaires colorées.

Le festival célèbre également les femmes et le rôle déterminant qu'elles jouent dans la préservation du patrimoine de la région d'Asir, avec leurs œuvres d'art colorées.

Il est d’ailleurs possible d’apercevoir certaines femmes de la région sur le lieu du festival en train de tisser soigneusement des couronnes florales traditionnelles faites de fleurs de souci, de jasmin et de basilic.

Ces coiffes sont au cœur de l’événement, portées non seulement par les habitants du village de Rijal Almaa, mais aussi par tous les visiteurs pour célébrer son patrimoine rural.

Composées de fleurs fraîchement coupées, ces couronnes sont un symbole historique de pouvoir, de santé et d'éternité, portées par de nombreux habitants de la région d'Asir et de Jazan.

 Le «Rijal's Fort» met aussi en valeur l'architecture locale – faite de pierres colorées, délicatement superposées – utilisant de l'argile et du bois. Un spectacle laser racontant l'histoire du village sera projeté sur les soixante bâtiments du village. La nuit, quatorze des forts du village sont illuminés par des couleurs vives, perceptibles à des kilomètres de distance.

Les événements du festival Flowerman sont organisés dans deux endroits différents: à Rijal Almaa, mais également dans  le parc Al-Soudah, qui contient une grande scène ouverte à 360°,où se déroulent des spectacles folkloriques.

Situé à 45 km à l'ouest d'Abha, plaque tournante du festival de Rijal Almaa, le lieu est en passe de devenir un site du patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce site était autrefois le lieu de rencontre des marchands et des pèlerins se rendant dans les villes saintes de La Mecque et de Médine. Les marchands y échangeaient de la nourriture, des céréales, des articles ménagers, des épices et des bijoux.

Le Flowerman Festival est une belle célébration de l'environnement et du riche patrimoine local des villageois. Il présente les villages reliés les uns aux autres qui coexistent dans cet environnement, où les habitants récoltent des fleurs pour créer des guirlandes et vivre en harmonie avec la nature.

Peu d'endroits au monde sont préservés comme l'est la région d'Asir, avec ses villages historiques cachés dans les montagnes.

La deuxième édition du festival propose de la musique en direct, de l'équitation, ainsi qu’un marché en plein air célébrant le patrimoine, où sont vendus de nombreux objets artisanaux créés par les villageois de la région d'Asir.

En 2019, le premier festival avait accueilli plus de 30 000 visiteurs, et avait été organisé autour de la thèmatique des roses locales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
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  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.

 


Cannes: le conflit israélo-palestinien en filigrane

L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
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  • Sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza
  • Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité »

CANNES, France : Un symbole palestinien ou un portrait d'otage: à l'heure où le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza embrase les campus et les réseaux sociaux, les stars présentes au 77e Festival de Cannes préfèrent afficher un soutien discret.

Ruban jaune accroché à la veste, l'acteur Philippe Torreton a gravi mardi les marches du Festival. Un symbole en soutien aux quelque 250 personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre.

L'actrice Leïla Bekhti, qui a récemment enregistré un message en faveur des enfants de Gaza pour l'Unicef, a arboré mercredi un pin's pastèque, l'un des symboles de la résistance palestinienne.

Des positionnements très discrets quant au conflit israélo-palestinien, au moment où sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza. Beyoncé et Kim Kardashian figurent parmi les cibles de cette mobilisation propalestinienne et ont déjà perdu des centaines de milliers d'abonnés.

En réponse, des célébrités comme Omar Sy, membre du jury à Cannes, ont mis en ligne en début de semaine un appel au cessez-le-feu sur Instagram.

Sur le tapis rouge cannois, le message le plus fort à propos de ce conflit est venu jusqu'ici d'une survivante de l'attaque du Hamas le 7 octobre, Laura Blajman-Kadar, vêtue d'une robe jaune affichant des portraits d'otages israéliens et une écharpe noire «Bring them home» («Ramenez-les à la maison»).

Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité, ont indiqué à l'AFP ses organisateurs.

Ce film, composé d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes, avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée nationale en France. Des projections privées ont déjà eu lieu en marge de sommets comme Davos, selon les organisateurs.

- Haute surveillance -

Mais point de manifestation politique, ni côté public, ni côté montée des marches. Une discrétion à l'extrême, qui pourrait basculer avec la présentation vendredi à 18H00 de «La belle de Gaza», documentaire dans le milieu très fermé des femmes transgenres palestiniennes réfugiées à Tel-Aviv.

Même si le conflit israélo-palestinien, évoqué à travers la dureté des autorités pour les «clandestines» venues de Cisjordanie sans permis de travail, s'efface totalement dans ce film de Yolande Zauberman, supplanté par un autre type de conflit intime et universel.

Si aucun film palestinien n'est présent en sélection, «Vers un pays inconnu» du réalisateur danois d'origine palestinienne Mahdi Fleifel, suit deux jeunes cousins palestiniens se retrouvant en Grèce, après avoir fui un camp au Liban. Le film est présenté à la Quinzaine des cinéastes.

Au Marché du film, le plus grand au monde, le pavillon du «film arabe» a déroulé une grande banderole appelant à soutenir l'industrie des territoires occupés ou ses cinéastes en exil.

Le seul film israélien présenté cette année est le court-métrage d'Amit Vaknin, étudiante en cinéma à l'Université de Tel-Aviv. «It's no time for pop» s'attache à une jeune femme qui refuse de prendre part à des festivités patriotiques.

Le pavillon israélien a été maintenu, sous très haute surveillance, avec un filtrage sécuritaire drastique à l'entrée.

L'équipe de l'ambassade israélienne a déclaré à l'AFP avoir douté jusqu'au dernier moment du maintien de sa présence, moins d'une semaine après les manifestations monstre lors de l'Eurovision en Suède.

 


Pour sa nouvelle création, Angelin Preljocaj livre son «Requiem(s)»

Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
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  • Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes
  • Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal

AIX-EN-PROVENCE, France : De la tristesse, de la rage parfois mais aussi des moments de joie, le chorégraphe français Angelin Preljocaj présente ce week-end à Aix-en-Provence, en première mondiale, «Requiem(s)», un spectacle autour de toutes les facettes de la mort et du deuil.

«C'est un thème magnifique et puis l'année 2023 était une année assez dure pour moi personnellement. J'ai perdu beaucoup d'amis, mes parents aussi. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire un requiem», confie M. Preljocaj à l'AFP.

Basé avec son ballet à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, au Pavillon noir, le chorégraphe d'origine albanaise est connu notamment pour ses ballets «Le Parc» et «Blanche-Neige», et ses collaborations fréquentes avec des artistes issus de la musique électro comme Air, le DJ Laurent Garnier et les Daft Punk.

Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes.

Pour ce spectacle, Angelin Preljocaj dit s'être longuement documenté, allant piocher des références entre autres chez le sociologue Émile Durkheim, qui expliquait que les hommes ont fait société quand ils ont commencé à donner une cérémonie pour leurs morts.

Les facettes de ce cérémonial ressortent tout au long du ballet, tantôt langoureux, tantôt très rythmé, parfois complètement frénétique, les danseurs jouant avec les différentes émotions liées au deuil.

«Ce n'est pas toujours triste, il y a beaucoup de joie dans le spectacle aussi, de la rage parfois, de la mélancolie», énumère le chorégraphe.

- De Mozart au métal -

Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal.

«Les musiques m'apportaient des nuances d'émotions différentes et j'avais envie de travailler avec ces choses-là, par exemple les cantates de Bach (1685-1750), Ligeti (1923-2006), Mozart (1756-1791)... et du métal. Je me suis beaucoup amusé avec ça», sourit Angelin Preljocaj.

Des décors aux costumes en passant par la lumière, les danseurs se retrouvent plongés dans une bichromie noire et blanche pudique, seulement troublée par quelques très rares touches de rouge.

Après une heure trente de danse, le public a applaudi de longues minutes.

«Un spectacle, c'est comme une photographie qu'on met dans le révélateur; le révélateur c'est le public, et ce soir c'était très très chaleureux», souffle le chorégraphe à l'issue de la générale.

Après les deux dates inaugurales au Grand Théâtre de Provence vendredi et samedi, une tournée à Paris et dans plusieurs autres villes de France, le spectacle reviendra au mois d'octobre à Aix puis sera joué le 4 décembre à Modène (Italie) puis en 2025 à Athènes, Madrid et Fribourg (Suisse).