Eruption aux Canaries: une centaine de maisons détruites, 5000 personnes évacuées

De la fumée s'échappe de la lave en refroidissement près de Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma, le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)
De la fumée s'échappe de la lave en refroidissement près de Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma, le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Eruption aux Canaries: une centaine de maisons détruites, 5000 personnes évacuées

  • Cinq mille personnes au total ont dû quitter leur domicile depuis le début de l'éruption dimanche après-midi
  • L'éruption, la première sur l'île de La Palma depuis 50 ans, n'a pas fait de victimes mais a d'ores et déjà provoqué d'importants dégâts

LOS LLANOS DE ARIDANE, ESPAGNE: Le volcan Cumbre Vieja, entré en éruption sur l'île espagnole de La Palma dans l'archipel touristique des Canaries, continuait lundi à la mi-journée de cracher des coulées de lave qui ont détruit une centaine de maisons et poursuivaient leur descente vers la côte.

Cinq mille personnes au total ont dû quitter leur domicile depuis le début de l'éruption dimanche après-midi. Le gouvernement régional des Canaries a précisé sur Twitter ne pas prévoir à ce stade de nouvelles évacuations, les coulées de lave se dirigeant "vers la mer".

L'éruption, la première sur l'île de La Palma depuis 50 ans, n'a pas fait de victimes mais a d'ores et déjà provoqué d'importants dégâts.

De la fumée s'échappe du refroidissement de la lave dans le quartier résidentiel de Los Campitos à Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma, le 20 septembre 2021
De la fumée s'échappe du refroidissement de la lave dans le quartier résidentiel de Los Campitos à Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma, le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)

Lorena Hernandez Labrador, conseillère municipale à Los Llanos de Aridane, l'un des villages touchés par les coulées de lave, a indiqué à l'AFP qu'une "centaine de maisons" avaient été "détruites dans les communes de Los Llanos, El Paso et Tazacorte". 

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient d'impressionnantes coulées de lave en train de brûler des arbres, recouvrant totalement des routes et s'engouffrant dans des maisons à travers des fenêtres restées ouvertes.

Interrogé sur la télévision publique (TVE), le président de l'autorité locale de l'île de La Palma, Mariano Hernández Zapata, a évoqué un paysage de désolation, laissé par des "langues de lave" hautes "d'environ six mètres" et "qui engloutissent tout ce qui se trouve sur leur passage".

Selon l'Institut volcanologique des Canaries, ces coulées - qui ont fait suite à des jets de lave de plusieurs dizaines de mètres de haut - avancent à une vitesse moyenne de 700 mètres par heure à près de 1 000°C.

« 3 minutes » pour évacuer  

Angie Chaux, âgée de 27 ans et qui vit à quelques kilomètres du volcan à Los Llanos de Aridane, a indiqué à l'AFP avoir eu "trois minutes" pour évacuer son domicile, à 04H30 du matin, avec son mari et son enfant de trois ans.

"Nous n'étions pas à la maison" au moment de l'éruption mais "nous avons voulu revenir et la route était fermée. La police nous a laissé passer mais nous a dit  vous avez 3 minutes " pour évacuer "avec le sac à dos d'urgence" que les autorités avaient demandé aux habitants de préparer, a-t-elle raconté.

Des pompiers se tiennent à côté de maisons dans le quartier résidentiel de Los Campitos à Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma le 20 septembre 2021
Des pompiers se tiennent à côté de maisons dans le quartier résidentiel de Los Campitos à Los Llanos de Aridane, sur l'île canarienne de La Palma le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)

Installée dans une maison située au pied du volcan, Yahaira Garcia, 34 ans, est parvenue à emporter des vêtements, sa télévision, son ordinateur et des souvenirs, avant de quitter son domicile en compagnie de son mari, à bord de deux véhicules.

"Ma maison tremblait énormément, j'ai cru qu'elle allait s'écrouler", a confié à l'AFP cette trentenaire qui n'a "pas fermé l'oeil" depuis "deux jours". "Les images sont dures. Nous n'avons aucune idée de quand nous allons retourner" dans notre maison, explique-t-elle.

« Plusieurs semaines »

Le volcan Cumbre Vieja se trouvait sous haute surveillance depuis une semaine en raison d'un énorme regain d'activité sismique. D'après le président de la région des Canaries, Angel Victor Torres, il contiendrait entre 17 et 20 millions de mètres cubes de magma.

Pour cette raison, l'éruption "va se poursuivre", même si "d'après le comité technique, tout semble indiquer qu'il ne va pas y avoir de nouveaux points d'éruption", a détaillé l'élu dans une vidéo mise en ligne sur Twitter.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui devait aller à New York pour l'assemblée générale des Nations Unies, a décidé de se rendre immédiatement dans l'île où il est arrivé dimanche soir pour suivre l'évolution de la situation et des opérations.

D'après le coordinateur scientifique de l'Institut volcanologique des îles Canaries, Nemesio Perez, l'activité du volcan Cumbre Vieja pourrait durer "plusieurs semaines voire quelques mois", en raison de la présence d'une seconde poche de magma située à 20 ou 30 kilomètres de profondeur.

La dernière éruption sur l'île de La Palma avait eu lieu il y a 50 ans, en 1971. Cette île, l'une des sept de l'archipel situé au large du nord-ouest de l'Afrique, compte près de 85.000 habitants.

D'origine volcanique, l'archipel espagnol des Canaries a connu sa dernière éruption en 2011, sous-marine cette fois, au niveau de l'île d'El Hierro.


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.