LA COURNEUVE : Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, tous deux candidats à l'élection présidentielle de 2022, ont débattu sur l'industrialisation, les salaires et les services publics, entre applaudissements et huées samedi à la Fête de l'Humanité.
Valérie Pécresse a recueilli quelques applaudissements en disant vouloir augmenter la production industrielle tout en "payant mieux ceux qui produisent", ou encore en défendant la relocalisation des industries stratégiques. Interrogée sur les délocalisations, elle a annoncé vouloir créer un conseil auprès de l'Elysée se prononçant sur le rachat d'entreprises françaises par des capitaux étrangers dans les secteurs stratégiques.
Fabien Roussel a de son côté dénoncé les traités européens, "défendus par tous les gouvernement successifs", qui sont "nocifs pour les travailleurs" et "nous poussent à être en concurrence" avec les autres pays européens. "Il faut pouvoir dire stop (aux accords de libre-échange) pour protéger l’industrie", a-t-il également affirmé.
"Je suis pour la réciprocité, pas pour la fin du libre échange", a répondu Valérie Pécresse, avant de se positionner pour "une vraie taxe carbone, qui permettrait de rétablir l'égalité de compétitivité (entre les pays). Et elle doit être aux frontières de l'Europe."
Valérie Pécresse a aussi défendu son projet de provoquer une hausse les salaires de 10%, en échange d'une baisse des cotisation sociales, davantage financées par la fiscalité. "Je sais que vous êtes attachés aux cotisations sociales parce que vous pensez que c'est une garantie d'acquis social plus élevé. Mais ça n’est pas exact (...), il y a déjà des milliards d'euros de cotisations sociales aujourd'hui qui sont payées par l'Etat", a-t-elle détaillé sous les huées du public.
"Enfin, on va parler de hausse des salaires, enfin, ça vient sur la table et même la droite commence à en parler", s'est enthousiasmé Fabien Roussel.