Décodage du Covid19 : un français et deux britanniques récompensés aux USA

De gauche à droite: portrait fourni de Pascal Mayer et photo des lauréats du Millennium Technology Prize 2020, le professeur britannique d'origine indienne Sir Shankar Balasubramanian et le professeur britannique Sir David Klenerman. Le 9 septembre 2021, Mayer, 58 ans, originaire de la ville de Riom dans le centre de la France, a reçu le prestigieux Breakthrough Prize en sciences de la vie, aux côtés des chercheurs britanniques Shankar Balasubramanian et David Klenerman. (Julie C. Mayer/AFP)
De gauche à droite: portrait fourni de Pascal Mayer et photo des lauréats du Millennium Technology Prize 2020, le professeur britannique d'origine indienne Sir Shankar Balasubramanian et le professeur britannique Sir David Klenerman. Le 9 septembre 2021, Mayer, 58 ans, originaire de la ville de Riom dans le centre de la France, a reçu le prestigieux Breakthrough Prize en sciences de la vie, aux côtés des chercheurs britanniques Shankar Balasubramanian et David Klenerman. (Julie C. Mayer/AFP)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

Décodage du Covid19 : un français et deux britanniques récompensés aux USA

  • C’est grâce à une technique rapide et bon marché du séquençage de l’ADN mise au point par le biophysicien Pascal Mayer que les différentes mutations du coronavirus peuvent être suivies au jour le jour
  • De leur côté, les Britanniques Shankar Balasubramanian et David Klenerman travaillent sur les mêmes questions, et créent une start-up qui finit par acquérir la technologie développée par M. Mayer

WASHINGTON, États-Unis : La première fois que le virus du Covid-19 a été décodé, c'était grâce à cette technologie: un Français a été récompensé jeudi pour ses découvertes ayant permis de mettre au point une technique ultra-rapide et bon marché de séquençage de l'ADN, aujourd'hui utilisée à très grande échelle partout dans le monde.

Pascal Mayer, biophysicien de 58 ans originaire de l'Est de la France, a reçu le Breakthrough Prize dans la catégorie des sciences de la vie, aux côtés de deux Britanniques, Shankar Balasubramanian et David Klenerman.

Ce prix américain, lancé par des entrepreneurs de la Silicon Valley pour récompenser des percées en recherche fondamentale, est doté de pas moins de 3 millions de dollars -- contre un million pour un prix Nobel.

Après la publication en janvier 2020 du premier portrait-robot détaillé du coronavirus, c'est aujourd'hui grâce à cette même technologie, le séquençage nouvelle génération (NGS), que les différentes mutations du virus peuvent être suivies au jour le jour afin d'identifier et surveiller les nouveaux variants.

Sans cette technique, cela serait "beaucoup plus cher" et surtout pas "si rapide", explique Pascal Mayer à l'AFP depuis Riom, près de Clermont-Ferrand.

Pourtant, lorsque l'idée germe dans sa tête en 1996, "ça paraissait fou, donc je passais pas mal pour un fou quand j'en parlais", se rappelle-t-il en souriant.

- Colonies d'ADN -

Pour comprendre la petite révolution que cette découverte constitue, petit rappel: le génome est l'ensemble des gènes d'un être vivant, qui déterminent son fonctionnement et ses caractéristiques particulières.

Chaque gène représente un petit morceau d'ADN, ce dernier étant constitué de quatre lettres: A (pour adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine).

Au total, notre génome contient plus de trois milliards de lettres, réparties en 23 chromosomes. "C'est un peu comme si on avait une encyclopédie, qui serait répartie en 23 volumes", explique Pascal Mayer.

Séquencer le génome, c'est "lire" l'ordre de ces lettres.

Le séquençage du premier génome humain complet a été achevé en 2003, au bout de dix ans et pour un coût de plus d'un milliard de dollars. La technique alors employée s'appelle le séquençage de Sanger.

Grâce au NGS, parfois aussi appelé séquençage massif en parallèle, le processus peut désormais être réalisé dans la journée pour seulement environ 1.000 dollars.

Comment est-ce possible? Au lieu de lire les pages de chaque livre une par une, elles sont toutes lues en même temps, en simultané.

"C'est comme si vous mettiez toutes les feuilles sur un terrain de foot, et que vous étiez capables de prendre une photo du terrain en une fois", dit le scientifique.

L'une des clés de la technique: créer des "colonies" (clusters) d'ADN, en découpant le génome en petits morceaux, dont on fait ensuite des milliers de copies formant des ilots. Regroupés sur un même support, ils peuvent être lus simultanément et plus facilement par fluorescence.

Le tout en "un coup de pipette", détaille M. Mayer, pour qui la "simplicité déconcertante" de la technique est source de fierté -- et ce qui constitue sa force.

- 17.000 machines -

Après des études à l'université de Strasbourg et des stages de postdoctorat au Canada puis au CNRS à Bordeaux, Pascal Mayer a pour la première fois expérimenté son idée à Genève, au sein du centre de recherche d'une entreprise pharmaceutique. Deux brevets clés sont déposés dès avril 1997.

De leur côté, les Britanniques Shankar Balasubramanian et David Klenerman travaillent sur les mêmes questions, et créent une start-up qui finit par acquérir la technologie développée par M. Mayer.

Cette start-up est finalement rachetée par Illumina, de loin leader de ce marché aujourd'hui, avec quelque 17.000 machines de séquençage à travers le monde.

Outre la lutte contre la pandémie, le séquençage massif en parallèle est largement utilisé pour diagnostiquer et traiter certains cancers et maladies rares. Mais aussi, par exemple, dans le cadre d'enquêtes judiciaires, pour différencier plusieurs personnes à partir d'un même échantillon sur une scène de crime.

Le Français ne touche rien des profits réalisés, n'étant pas propriétaire de l'invention. "Je suis un peu comme le gars qui a inventé le post-it", plaisante-t-il.

Il espère que ce prix apportera une crédibilité bienvenue à son entreprise, Alphanosos, fondée en 2014.

Il compte réinvestir une partie du million de dollars remporté pour soutenir le développement des projets de cette société. Parmi eux: un traitement contre le coronavirus.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »