Un ex-prisonnier félicite les Palestiniens qui se sont évadés d’une prison israélienne

Un gardien dans une tour d'observation de la prison de Gilboa d'où six prisonniers palestiniens se sont évadés, dans le nord d'Israël, le 9 septembre 2021 (Reuters)
Un gardien dans une tour d'observation de la prison de Gilboa d'où six prisonniers palestiniens se sont évadés, dans le nord d'Israël, le 9 septembre 2021 (Reuters)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Un ex-prisonnier félicite les Palestiniens qui se sont évadés d’une prison israélienne

Un gardien dans une tour d'observation de la prison de Gilboa d'où six prisonniers palestiniens se sont évadés, dans le nord d'Israël, le 9 septembre 2021 (Reuters)
  • Hilal Jaradat a été arrêté en 1985 pour le meurtre de trois soldats israéliens et condamné à quatre-vingt-dix-neuf ans de prison alors qu'il avait 19 ans
  • Il a fallu soixante-dix-sept jours pour creuser un tunnel de 25 mètres de long et 2,5 mètres de profondeur, que 22 détenus devaient emprunter pour s'évader

VILLE DE GAZA: Un ancien détenu de la prison israélienne de Gilboa a qualifié de «miraculeuse» la récente évasion de six prisonniers palestiniens. 

Hilal Jaradat, qui avait précédemment tenté de s’échapper de la prison, a affirmé que les prisonniers qualifiaient Gilboa de «Guantanamo israélien» en raison de ses hauts murs avec des barbelés, et d'un important déploiement de gardiens, de tours et de caméras qui surveillent chaque mouvement. 

Jaradat a été arrêté en 1985 pour le meurtre de trois soldats israéliens et condamné à quatre-vingt-dix-neuf ans de prison alors qu'il avait 19 ans. Il a passé vingt-sept ans dans la prison israélienne, avant d’être transféré à Gaza en 2011, à la suite d'un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël. 

Pendant plusieurs années, Il a été détenu à Gilboa, d'où cinq membres du jihad islamique et un membre du Conseil révolutionnaire du Fatah se sont échappés à travers un tunnel le 6 septembre. 

Jaradat faisait partie d'un groupe qui avait planifié son évasion de la prison à travers un tunnel en 1998. Certains prisonniers se sont enfuis avant que les gardiens ne découvrent le tunnel. 

Il a dit qu'il fallait une importante planification et beaucoup de patience pour passer à travers les fortifications et le système de surveillance humaine et technique. 

Jaradat a précisé que les détenus de Gilboa n'avaient aucune liberté, même à l'intérieur de la prison, car Israël les considère comme les plus dangereux: ils sont accusés de meurtres d'Israéliens. 

Il a affirmé à Arab News que des procédures complexes visent à «briser la volonté des prisonniers», mais que «de nombreux prisonniers n'arrêtent pas de penser à retrouver leur liberté par tous les moyens possibles». 

Jaradat a indiqué que lui et ses compagnons de cellule, tous condamnés à de lourdes peines, avaient planifié leur évasion au moyen d’un tunnel de plus de 20 mètres, qu'ils avaient creusé à l'aide de cuillers et de morceaux de fer et de bois qu'ils avaient extraits de leurs lits. 

«Derrière un lavabo, se trouvaient des toilettes abandonnées avec une porte fermée en permanence par de fortes soudures. Nous avons pu l'ouvrir avec l'aide d'un prisonnier druze. Deux codétenus se sont occupés du processus d'élimination du sable en le jetant dans le système d'égouts. Ensuite, nous avons fermé la porte, éliminant toute trace d'activité.» Le processus a été répété de façon quotidienne, a expliqué Jaradat. 

Par la suite, lui et ses compagnons ont creusé un tunnel menant jusqu'aux toilettes pour évacuer le sable plus facilement. 

Ils ont fait face à de nombreux obstacles qu'ils ont réussi à surmonter en utilisant des matériaux disponibles dans la prison. Ils ont fabriqué un mélange de dentifrice et de médicaments en remplacement du ciment pour recoller les carreaux du sol chaque nuit afin que l'opération ne soit pas visible en cas de perquisition. 

Il a fallu soixante-dix-sept jours pour creuser un tunnel de 25 mètres de long et 2,5 mètres de profondeur, que 22 détenus devaient emprunter pour s'évader. 

Cependant, une simple erreur commise par l’un des détenus, qui a oublié de mettre «un morceau de carton pour couvrir l'ouverture du tunnel» après sa sortie, a conduit à sa découverte. 

Jaradat a affirmé que la réaction du département pénitentiaire avait été violente. «Un grand nombre de soldats ont pris d'assaut les cellules et agressé les prisonniers, imposant l'isolement et la privation de visite.» 

Jaradat a ajouté: «L'administration pénitentiaire a été choquée lorsqu'elle a découvert la méthode de creusement du tunnel et comment nous nous sommes débarrassés d'environ 17 tonnes de sable. Les soldats l'ont retrouvé à environ cinq kilomètres de la prison, et des quantités ont été déposées à l'intérieur des canalisations d'égout.» 

Environ 5 000 prisonniers, dont des dizaines de femmes, d'enfants et de malades, sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, et des centaines d'entre eux purgent des peines de prison depuis de nombreuses années. 

Selon les institutions spécialisées dans les affaires des prisonniers, une centaine de prisonniers palestiniens sont placés par Israël sur la «liste rouge» pour avoir tenté de s'évader. Israël leur impose de lourdes peines. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".