Succession de Merkel: Macron sonde le terrain auprès des deux candidats clé

Le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet, candidat du parti de la chancelière aux législatives du 26 septembre, a expliqué à l'issue de l'entretien avoir échangé avec le chef de l'Etat sur les «interactions entre politique intérieure et extérieure». (AFP)
Le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet, candidat du parti de la chancelière aux législatives du 26 septembre, a expliqué à l'issue de l'entretien avoir échangé avec le chef de l'Etat sur les «interactions entre politique intérieure et extérieure». (AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Succession de Merkel: Macron sonde le terrain auprès des deux candidats clé

  • «En 2017, Macron venait d'être élu, il a dû attendre les Allemands. Là, il espère être réélu et va devoir encore attendre les Allemands»
  • «Seule une initiative européenne peut nous rendre plus forts face au terrorisme», a-t-il notamment plaidé, en proposant un «FBI européen»

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mercredi le candidat conservateur à la succession d'Angela Merkel, après celui de la gauche lundi, avec en toile de fond la crainte que le calendrier électoral allemand ne bouscule la présidence française de l'UE et le scrutin présidentiel de 2022.


Le chrétien-démocrate (CDU) Armin Laschet, candidat du parti de la chancelière aux législatives du 26 septembre, a expliqué à l'issue de l'entretien avoir échangé avec le chef de l'Etat sur les "interactions entre politique intérieure et extérieure".


"Seule une initiative européenne peut nous rendre plus forts face au terrorisme", a-t-il notamment plaidé, en proposant un "FBI européen". 


Sa visite coïncidait avec l'ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 personnes en visant simultanément la salle de spectacles du Bataclan, le Stade de France et des terrasses de café à Paris.


Armin Laschet avait été précédé lundi à l'Elysée par son rival social-démocrate (SPD) Olaf Scholz, vice-chancelier chargé des Finances, qui enregistre une percée spectaculaire dans la dernière ligne droite de la campagne au point de faire figure désormais de favori.


Ce dernier a insisté de son côté sur la création d'un "club (de pays partenaires) sur le climat". Tous deux ont également plaidé pour une renforcement de la "souveraineté européenne", sujet cher au président français.    


Les deux candidats ont été reçus à leur demande, a-t-on précisé à Paris. 


Leur adversaire des Verts, Annalena Baerbock, en perte de vitesse dans les intentions de vote après avoir été le phénomène du début de campagne, a préféré pour sa part rester concentrée sur la scène politique intérieure. 


Si l'exercice est rituel - le candidat Emmanuel Macron avait été reçu par Angela Merkel avant la présidentielle de 2017 - il prend un relief particulier à la veille d'une année clé pour la France.


"Pour Macron, il s'agit de sonder avec les potentiels gagnants quelle sera sa marge de manœuvre pour élaborer en particulier le programme de la présidence française de l'UE" au premier semestre 2022, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste des relations franco-allemandes à La Sorbonne, interrogée par l'AFP.

«Tuer la reprise»
Du côté d'Olaf Scholz, co-artisan du programme de mutualisation de dettes et de relance européenne post-Covid, Paris peut espérer une moindre orthodoxie budgétaire, surtout si le social-démocrate gouverne avec une majorité bien ancrée à gauche.


Dans les autres cas - alliance avec les Libéraux ou de nouveau grande coalition avec la CDU - Berlin pourrait garder le pied sur le frein des dépenses et de la dette. 


De quoi contrarier les ambitions du président Macron qui entend bien pousser le projet européen en 2022, de surcroît avant la présidentielle d'avril à laquelle il devrait logiquement se représenter.


Même scénario si Armin Laschet finalement l'emporte car il devra satisfaire un camp certes pro-européen mais qui suspecte toujours les Etats moins vertueux de vouloir tirer profit sans retour des deniers allemands.


L'enjeu portera notamment sur le retour ou non dès janvier 2023 au respect du pacte de stabilité, et donc à une limitation des déficits et de la dette en Europe, après une parenthèse liée au Covid.


"Une telle décision tuerait la reprise économique en Europe", considère Eric-André Martin, expert de l'Allemagne à l'Institut français de relations internationales (Ifri).

«Attendre les Allemands»
"Selon la coalition qui sera formée en Allemagne, l'impact sera donc très fort, favorablement ou non, sur la politique française et au niveau européen", dit-il à l'AFP.


La formation d'un nouveau gouvernement risque en outre de prendre des mois si aucun candidat ne l'emporte avec une nette avance.


De quoi donner des sueurs froides à l'Elysée, après déjà quelques déconvenues lors de la dernière reconduction d'Angela Merkel à la chancellerie, qui avait nécessité plus de cinq mois d'âpres négociations entre partis.


"En 2017, Macron venait d'être élu, il a dû attendre les Allemands. Là, il espère être réélu et va devoir encore attendre les Allemands", anticipe Hélène Miard-Delacroix.


Les deux candidats d'outre-Rhin espèrent bien de leur côté tirer avantage de leur entrevue à l'Elysée pour montrer qu'ils sont aptes à gouverner.


Amin Laschet, chef du gouvernement de l'Etat régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, souffre d'un déficit de popularité, aggravé par un faux-pas lors d'un hommage aux victimes des crues de cet été où il a été surpris en train de rire.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.