Attentats de novembre 2015: la Belgique au coeur de l'enquête, sous «une pression gigantesque»

Le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw à Bruxelles le 27 avril 2021 (Photo, AFP)
Le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw à Bruxelles le 27 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Attentats de novembre 2015: la Belgique au coeur de l'enquête, sous «une pression gigantesque»

Le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw à Bruxelles le 27 avril 2021 (Photo, AFP)
  • Frédéric Van Leeuw raconte avoir été prévenu quelques heures à peine après les sanglants attentats (130 morts) que son pays serait concerné au premier plan par les investigations
  • Une chose est sûre: Salah Abdeslam devient ce jour-là l'homme le plus recherché d'Europe

BRUXELLES: Au lendemain du 13 novembre 2015, la Belgique est montrée du doigt comme base arrière des djihadistes qui ont attaqué Paris, et ses autorités soumises à « une pression gigantesque » pour retrouver Salah Abdeslam, se remémore le chef du parquet fédéral belge.  

Frédéric Van Leeuw raconte avoir été prévenu quelques heures à peine après les sanglants attentats (130 morts) que son pays serait concerné au premier plan par les investigations.  

Il assure aujourd'hui que « presque 90% de l'enquête » ont été effectués en Belgique, où les attaques du Stade de France, des terrasses de restaurants et du Bataclan avaient été en bonne partie préparées (location de planques, confection d'explosifs...).  

« Le soir du 13 novembre, on est assez vite au courant de ce qui se passe à Paris », se souvient le magistrat, à l'époque déjà habitué à la coopération antiterroriste avec la France, en particulier avec le procureur de Paris François Molins.  

« Dans le courant de la nuit, j'ai un échange de textos avec lui et à un moment il me dit: ‘Frédéric, j'aurai besoin de toi: c'est du belge’ », poursuit M. Van Leeuw.  

Dans la capitale française, la police vient de retrouver une voiture noire correspondant à une de celles utilisées par les commandos.  

« Bashing dans les médias »   

Elle est immatriculée en Belgique, avec à l'intérieur un contrat de location au nom d'un certain Salah Abdeslam, un Franco-Marocain domicilié à Bruxelles dont on découvrira rapidement qu'il est le seul des dix assaillants encore en vie.  

Le 14 au matin, il échappe à un contrôle autoroutier dans le nord de la France, peu avant de franchir la frontière pour regagner Bruxelles en compagnie de deux autres hommes.  

Les gendarmes français le laissent repartir d'une façon assez incompréhensible avant la réponse des autorités belges » sur sa dangerosité présumée, affirme le procureur fédéral.  

Une version contestée en France, dont les autorités ont mis en cause un manquement des Belges dans le partage de données.   

Une chose est sûre: Salah Abdeslam devient ce jour-là l'homme le plus recherché d'Europe, tandis que sa commune d'origine Molenbeek passe aux yeux des médias internationaux pour un repaire de djihadistes, un lieu où la Belgique, taxée d'« Etat défaillant », n'aurait pas vu prospérer l'islamisme radical.  

« Évidemment, il y a une pression gigantesque sur les épaules » des autorités belges, lâche Frédéric Van Leeuw. Et « la mauvaise communication de la justice (...) a contribué au ‘bashing+ dans les médias », admet-il.  

Il faudra quatre mois pour retrouver Salah Abdeslam, finalement interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, tout près du domicile de ses parents, en compagnie d'un complice tunisien, Sofien Ayari (lui aussi accusé au procès parisien).  

Trois jours avant l'arrestation, la police belge a découvert presque par hasard l'appartement où ils se cachaient.  

« Complètement noyée »   

Preuve que l'enquête a été « très minutieuse », selon M. Van Leeuw, les policiers passaient au peigne fin les multiples fausses identités recensées dans le dossier, avec les locations ou abonnements associés à ces noms.  

Et ce 15 mars, dans la commune bruxelloise de Forest, ils croyaient trouver un logement vide en perquisitionnant une adresse où les compteurs avaient été coupés depuis plusieurs semaines.  

Accueillis par des rafales de kalachnikov, ils sont contraints de riposter. Un djihadiste est tué en leur faisant face pour couvrir la fuite de deux hommes: l'un sera rapidement identifié comme étant Salah Abdeslam, l'autre est Sofien Ayari.  

« C'est là que les événements se sont accélérés », souligne le procureur fédéral.  

L'interpellation retentissante du 18 mars dans une deuxième planque à Molenbeek fait craindre aux derniers membres de la cellule du groupe Etat islamique encore cachés à Bruxelles que l'étau ne se resserre très vite sur eux.  

Alors le 22 mars au matin, trois kamikazes se font exploser à l'aéroport et dans une station de métro, faisant 32 morts.  

« On n'imaginait pas qu'un attentat pouvait être organisé aussi vite », dit M. Van Leeuw, reconnaissant aussi qu'avec le départ dans les rangs de l'EI en Syrie de « centaines » de jeunes combattants belges, la police avait été « complètement noyée » sous le volume d'informations.                 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.