Les événements en Afghanistan depuis la chute de Kaboul

Un membre du Fateh taliban, une unité des « forces spéciales », patrouille à bord d'un véhicule sur la place Massoud à Kaboul le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
Un membre du Fateh taliban, une unité des « forces spéciales », patrouille à bord d'un véhicule sur la place Massoud à Kaboul le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Les événements en Afghanistan depuis la chute de Kaboul

Un membre du Fateh taliban, une unité des « forces spéciales », patrouille à bord d'un véhicule sur la place Massoud à Kaboul le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Le 15 août, les talibans entrent dans Kaboul sans rencontrer de résistance, à l'issue d'une offensive éclair entamée en mai à la faveur du retrait des forces américaines et de l'Otan
  • Plusieurs des nouveaux ministres figurent sur des listes de sanctions de l'ONU. Quatre sont passés par la prison américaine de Guantanamo

KABOUL: Principaux événements depuis l'entrée des talibans le 15 août dans Kaboul, qui a consacré leur retour au pouvoir en Afghanistan, vingt ans après en avoir été chassés par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.  

Les talibans à Kaboul, chaos à l'aéroport   

Le 15 août, les talibans entrent dans Kaboul sans rencontrer de résistance, à l'issue d'une offensive éclair entamée en mai à la faveur du retrait des forces américaines et de l'Otan.  

Le président Ashraf Ghani, qui a fui à Abou Dhabi, admet que « les talibans ont gagné ».   

L'évacuation de diplomates, d'autres étrangers et d'Afghans s'organise dans l'urgence. Une marée humaine se précipite à l'aéroport de Kaboul dans le chaos pour tenter de fuir le nouveau régime.   

Le 16, le président américain Joe Biden, cible de vives critiques, affirme que la mission de Washington n'a jamais été de bâtir une nation démocratique mais « d'empêcher une attaque terroriste sur le sol américain ».  

Le 17, Moscou, appelant à un dialogue inter-afghan, juge que les talibans envoient des signaux « positifs ». La Chine indique vouloir entretenir des relations « amicales » avec eux.  

L'UE « devra parler » aux talibans car ces derniers « ont gagné la guerre », déclare le chef de la diplomatie européenne.  

« Inquiets » pour les femmes   

Le 18, Bruxelles et Washington se disent « profondément inquiets » de la situation des femmes, dans une déclaration co-signée par 18 autres pays.  

Les talibans, assurant qu'ils ne chercheront pas à « se venger » de leurs adversaires, déclarent une amnistie générale pour tous les responsables gouvernementaux ou militaires afghans. Mais un rapport confidentiel des Nations unies affirme qu'ils traquent ceux qui ont travaillé avec les forces étrangères.  

Le 21, le cofondateur et numéro deux des talibans, Abdul Ghani Baradar, arrive à Kaboul.  

Le 22, les talibans annoncent le lancement d'une offensive d'envergure contre la vallée du Panchir, (est) dernière poche de résistance qui abrite le Front national de résistance (FNR) emmené par Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné en 2001 par le groupe jihadiste Al-Qaïda.   

Attentat sanglant de l'EI  

Le 26, plus d'une centaine de personnes, dont treize soldats américains, sont tuées dans un attentat-suicide devant l'aéroport de Kaboul.  

L'attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K), est condamné par le pouvoir taliban.  

Le 28, des drones de l'armée américaine bombardent des « cibles importantes » de l'EI-K dans l'Est afghan, tuant deux jihadistes de haut rang. Le lendemain, les Etats-Unis lancent une frappe « défensive » de drone contre un véhicule chargé d'explosifs à Kaboul. 

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Le nouveau gouvernement taliban en Afghanistan (Graphique, AFP)

Retrait américain   

Le 30 août, l'armée américaine quitte l'Afghanistan.  

A Kaboul, les talibans célèbrent ce départ par des tirs victorieux.  

Le gigantesque pont aérien a permis l'évacuation de plus de 123 000 civils Afghans et étrangers.  

Le 31 août, l'ONU met en garde contre « une catastrophe humanitaire » en Afghanistan.  

Le 1er septembre à Kandahar (sud), les talibans font défiler des dizaines de véhicules militaires pris aux troupes américaines, de l'Otan ou de l'ancienne armée gouvernementale.  

Manifestations   

Le 2, une cinquantaine de femmes descendent dans les rues d'Hérat, capitale de l'Ouest, pour revendiquer leur droit à travailler et réclamer la participation de femmes au nouvel exécutif.   

Le 6, les talibans affirment avoir pris le contrôle du Panchir. Toute nouvelle tentative d'insurrection sera « durement réprimée », préviennent-ils.  

En réponse, Ahmad Massoud appelle les Afghans à « se soulever pour la dignité, la liberté et la prospérité » du pays. Le FNR assure tenir des « positions stratégiques » dans la vallée et « continuer » la lutte.  

En visite officielle à Doha, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dit avoir reçu l'engagement des talibans qu'ils « laisseront les personnes avec des documents de voyage partir librement ».   

Le 7, des manifestations, notamment de protestation contre la répression des talibans dans le Panchir, sont dispersés par des tirs en l'air à Kaboul. Lors d'un rassemblement anti-taliban à Hérat, deux personnes sont tuées et huit blessées par balles, selon un médecin local.  

Gouvernement exclusivement taliban  

Dans la soirée, les talibans annoncent la nommination des principaux ministres de leur gouvernement, tous issus de leurs rangs et dirigés par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche de leur fondateur, le mollah Omar.  

Plusieurs des nouveaux ministres figurent sur des listes de sanctions de l'ONU. Quatre sont passés par la prison américaine de Guantanamo.  

Mercredi 8, l'Union européenne juge ce gouvernement ni « inclusif » ni « représentatif » de la diversité ethnique et religieuse du pays. 


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.