En Allemagne, les bénévoles se relaient auprès des sinistrés des inondations

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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

En Allemagne, les bénévoles se relaient auprès des sinistrés des inondations

  • Un programme massif de reconstruction doté de 30 milliards d'euros a été adopté par le gouvernement
  • Dans un couloir de l'école, une chaîne humaine s'est formée pour sortir, seau après seau, les gravats du bâtiment, dont le rez-de-chaussée et le sous-sol doivent être entièrement rénovés

DERNAU: Dans l'école élémentaire de Dernau, à l'ouest de l'Allemagne, les rires d'enfants ont cédé la place au bruit assourdissant de marteaux-piqueurs. L'école est le chantier d'une équipe de bénévoles que Rebekka et sa mère ont rejoint pour la journée.


"Jusqu'ici j'avais des examens et donc pas de temps", raconte cette étudiante de 22 ans à l'AFP, masque anti-poussière autour du cou. "Mais j'avais toujours dit que je viendrai dès que possible" dans les régions durement touchées par les inondations historiques de la mi-juillet.


Dernau, dans la bucolique vallée de l'Ahr, non loin de Bonn, est l'une des nombreuses communes sinistrées où se relaient sans discontinuer, depuis les premiers jours de la catastrophe, des brigades de volontaires venus de tout le pays pour aider dans la tâche monumentale de déblayer, nettoyer, reconstruire.


Aux côtés des structures publiques, comme la protection civile, les pompiers et de nombreuses associations, ils apportent depuis près de deux mois une contribution essentielle, reconnue par les autorités.


"La plupart de l'aide est privée", affirme Marita, 78 ans, dont la maison, à quelques rues de l'école Saint Martin, est désormais inhabitable, à l'image de rues entières du centre-ville après les crues qui ont fait plus de 180 morts dans l'ouest de l'Allemagne.

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Dans un couloir de l'école, une chaîne humaine s'est formée pour sortir, seau après seau, les gravats du bâtiment, dont le rez-de-chaussée et le sous-sol doivent être entièrement rénovés. (AFP)

Dessins du monde d'avant 
En pleine campagne électorale, les politiciens "sont en plein combat de boue, mais la vraie boue est ici, et eux ne le sont pas", renchérit Christine Jahn, une bénévole venue de Saxe.


Avant une visite de la chancelière Angela Merkel dans la région, vendredi, un sentiment d'abandon se propage là où beaucoup ont tout perdu.


"Ca ne sert pas à grand chose, si elle vient mais qu'on ne reçoit pas énormément d'aides de la part de l'Etat", lance Marita, qui assure vouloir se réinstaller à Dernau une fois son logement reconstruit.


L'Allemagne a débloqué cet été des centaines de millions d'euros d'aides d'urgence pour les sinistrés, promettant une distribution sans bureaucratie superflue. Un programme massif de reconstruction doté de 30 milliards d'euros a été adopté par le gouvernement.

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Ici, les bénévoles sont accueillis et reçoivent outils ou équipements de protection avant d'être répartis en bus, là où leur aide est la plus utile. (AFP)


Dans un couloir de l'école, une chaîne humaine s'est formée pour sortir, seau après seau, les gravats du bâtiment, dont le rez-de-chaussée et le sous-sol doivent être entièrement rénovés.


La mère de Rebekka, Judith, est à Dernau depuis plusieurs semaines. Avec sa fille, cette enseignante de Cologne s'occupe de retirer des murs les dessins colorés, reliques du monde d'avant.


Christine Jahn, retraitée de 66 ans, se dévoue quant à elle pour fournir café et sandwichs aux volontaires, à quelques kilomètres du village, au pied d'une immense usine Haribo, où certains passent les nuits dans des tentes.


Ici, les bénévoles sont accueillis et reçoivent outils ou équipements de protection avant d'être répartis en bus, là où leur aide est la plus utile.


Cette ancienne ouvrière originaire de l'ex-RDA, à l'autre bout du pays, est venue directement après la catastrophe pour prêter main forte.


"Je suis à la retraite, n'ai pas besoin de poser des congés, mais j'arrive toujours à m'activer -- probablement un peu moins vite que les jeunes, mais ça va !", lance-t-elle.


Elle repartira dans quelques jours, pour son premier long repos, avec des griefs contre les autorités.


"Ils auraient dû organiser plus de choses, mais ils sont assis sur leurs chaises dans leurs bureaux", accuse-t-elle.

Boutique solidaire 
Dans la gare de Dernau, hors service depuis les crues, s'empilent pâtes, boîtes de soupe et tubes de dentifrice.

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Le bâtiment de briques aux poutres rouges apparentes sur la façade, s'est transformé en boutique solidaire baptisé «Tante Emma», centralisant les dons, distribuant machines et outils aux habitants. (AFP)


Le bâtiment de briques aux poutres rouges apparentes sur la façade, s'est transformé en boutique solidaire baptisé "Tante Emma", centralisant les dons, distribuant machines et outils aux habitants.


Arrivé il y cinq semaines, Daniel fait partie des piliers du lieu.


"Mon nouveau contrat démarre le 1er décembre, j'ai du temps d'ici-là", raconte l'aide soignant de 29 ans.


"Rien ne fonctionne ici sans les bénévoles" car "nos institutions étaient complètement défaillantes", selon lui.


"Tante Emma" se prépare d'ores et déjà à passer l'hiver, prévient Thorsten Cirkel, l'âme de la boutique.


"Cela va probablement durer des mois, jusqu'à ce qu'il y ait un vrai magasin dans le village", juge le quinquagénaire.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.