Pionnier du pass sanitaire, le Danemark en tourne la page

Un employé d'un cinéma Nordisk Film dans le centre de Copenhague le 6 mai 2021 vérifie le « pass Corona » d'un client alors qu'il vient regarder un film le premier jour de la réouverture des cinémas de la capitale danoise après avoir été fermés en raison de restrictions liées au Covid-19. (AFP)
Un employé d'un cinéma Nordisk Film dans le centre de Copenhague le 6 mai 2021 vérifie le « pass Corona » d'un client alors qu'il vient regarder un film le premier jour de la réouverture des cinémas de la capitale danoise après avoir été fermés en raison de restrictions liées au Covid-19. (AFP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

Pionnier du pass sanitaire, le Danemark en tourne la page

  • Lancé en catimini début mars pour la réouverture des zoos, le pass sanitaire danois avait été progressivement étendu, devenant le corollaire de chaque étape de la réouverture du pays
  • Avec 71,6% de la population entièrement vaccinée, le pays scandinave de 5,8 millions d'habitants devrait retrouver bientôt un quotidien similaire à celui d'avant la pandémie

COPENHAGUE: Pionnier dans l'introduction du pass sanitaire, le Danemark a levé mercredi l'obligation de ce laisser-passer dans presque tous ses lieux publics, à quelques jours de la levée de toutes les restrictions malgré la menace d'une quatrième vague en Europe.

"C'est un jour un peu particulier", concède Eric Poezevara, restaurateur à Copenhague. "On ne va pas le regretter mais je trouve par contre que c'était vraiment très bien de l'avoir mis en place parce que ça a été vraiment le point de départ de l'espoir", explique-t-il à l'AFP.

Lancé en catimini début mars pour la réouverture des zoos, le pass sanitaire danois avait été progressivement étendu, devenant le corollaire de chaque étape de la réouverture du pays.

Disponible via une application ou sur papier, sa mise en œuvre avait toujours été prévue pour être provisoire, avec une date de péremption initialement fixée au 1er octobre.

"Je pense que ça serait un peu trop de continuer à l'imposer", estime M. Poezevara, pour qui le pass n'a jamais été source de conflit.

Pour l'un de ses clients, Torben Møhring, "si c'est à partir d'aujourd'hui que je n'ai pas à le montrer dans les restaurants, c'est agréable mais on ne va pas en faire toute une histoire".

Comme l'immense majorité de ses concitoyens, ce publicitaire de 56 ans n'a jamais rechigné à montrer son pass.

"Ce n'est pas une question, ça ne restreint pas ma vie privée de le montrer, je n'ai pas l'impression d'être dans une prison corona", dit-il.

Avec 71,6% de la population entièrement vaccinée, le pays scandinave de 5,8 millions d'habitants devrait retrouver bientôt un quotidien similaire à celui d'avant la pandémie.

Le "coronapas", qui certifie d'un test négatif ou d'une immunisation contre le virus, soit par vaccination complète soit parce qu'on a déjà contracté le Covid-19, ne doit plus être présenté à partir de mercredi que dans les boîtes de nuit, qui rouvrent ce jour.

Il disparaît des salles de sport ou les salons de coiffures mercredi et n'était plus obligatoire depuis le 1er août dans les musées et salles de spectacles avec moins de 500 personnes.

Le 10 septembre, date choisie par l'exécutif pour lever toutes les restrictions, après avoir déjà relégué le masque aux oubliettes mi-août, il ne sera plus du tout requis. 

- "Sous contrôle" -

"L'épidémie est sous contrôle, nous avons des taux de vaccination record", a assuré vendredi le ministre de la Santé, Magnus Heunicke, justifiant la levée des restrictions.

Avec environ un millier de nouveaux cas par jour, le Danemark n'est "pas sorti de l'épidémie", a-t-il toutefois prévenu, assurant que le gouvernement pourrait resserrer la vis en cas de besoin.

Pour l'OMS, le Danemark "champion de la couverture vaccinale" a les moyens d'assouplir les règles grâce à la qualité de son système de dépistage et au séquençage.

"Le système de santé danois est capable de mettre en œuvre une stratégie à grande échelle de test, qui inclut le séquençage génomique", a relevé lundi le directeur Europe de l'organisation onusienne, Hans Kluge.

La levée des restrictions et la disparition du coronapas, combinées à la prévalence du variant Delta, pourraient entraîner une flambée des cas chez les non vaccinés, ont toutefois prévenu des scientifiques.

"On ne voit pas très bien dans la boule de cristal. Mais il est très réaliste de penser qu'environ la moitié de la population non vaccinée sera infectée au cours des trois ou quatre prochains mois", entraînant une hausse des hospitalisations, a déclaré à l'agence Ritzau l'épidémiologiste Viggo Andreasen, de l'Université de Roskilde.

De quoi jeter un doute sur la disparition définitive du pass sanitaire.

"Peut-être que d'ici le mois d'octobre, novembre, il sera réimposé parce qu'il y aura une relance de l'épidémie et là, on s'y remettra", juge M. Poezevara.

Après une première phase d'application stricte au printemps qui avait vu les Danois se précipiter dans les centres de test, les contrôles s'étaient relâchés en pratique durant l'été, malgré des amendes pouvant s'élever jusqu'à 45 000 couronnes (6 000 euros).

L'entrée au Danemark reste elle toutefois sujette à la présentation d'un passeport sanitaire et/ou d'un test négatif. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.