Greenpeace demande en justice l'annulation d'un permis de forage BP en mer du Nord

En juin 2019, Greenpeace avait contraint une plateforme de BP à changer son itinéraire après plusieurs jours de mobilisation, perturbant ainsi son acheminement vers le champ de Vorlich. Des activistes étaient notamment montés sur la plateforme. (Photo, AFP)
En juin 2019, Greenpeace avait contraint une plateforme de BP à changer son itinéraire après plusieurs jours de mobilisation, perturbant ainsi son acheminement vers le champ de Vorlich. Des activistes étaient notamment montés sur la plateforme. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 01 septembre 2021

Greenpeace demande en justice l'annulation d'un permis de forage BP en mer du Nord

  • Le projet en question, celui de Vorlich, est constitué de deux puits, situés à environ 240 km à l'est d'Aberdeen sur la côte écossaise
  • Greenpeace précise qu'il s'agit de la première fois qu'un permis pour un forage pétrolier en mer est contesté en justice

LONDRES : Greenpeace va contester en justice à partir de mercredi un permis de forage accordé par le gouvernement britannique au géant pétrolier BP en mer du Nord, l'ONG demandant son annulation pour des raisons environnementales.

Un tribunal, la Court of Session d'Edimbourg, la plus haute juridiction pour les affaires au civil en Ecosse, va examiner la plainte et entendre les différentes parties jusqu'à jeudi, selon un communiqué de l'ONG mardi.

La décision de la justice pourrait elle prendre plusieurs mois et est lourde d'enjeu pour le gouvernement britannique qui organise en novembre la COP26, la conférence sur le climat, à Glasgow en Ecosse.

Greenpeace précise qu'il s'agit de la première fois qu'un permis pour un forage pétrolier en mer est contesté en justice.

L'ONG estime que le gouvernement britannique l'avait accordé en août 2018 sans prendre en compte l'impact sur le climat, comme il est contraint désormais de le faire pour les nouveaux forages.

Le projet en question, celui de Vorlich, est constitué de deux puits, situés à environ 240 km à l'est d'Aberdeen sur la côte écossaise.

Son objectif est de forer 30 millions de barils de pétrole, avec une production allant jusqu'à 20 000 barils de brut par jour. Son coût est de 200 millions de livres.

Interrogé par l'AFP, BP n'a pas souhaité faire de commentaires sur la procédure en justice.

De même, le gouvernement britannique ne souhaite pas s'exprimer sur l'affaire.

Un porte-parole de l'exécutif rappelle toutefois que sans le pétrole et le gaz extraits en mer du Nord, "le Royaume-Uni serait encore plus dépendant des importations" pendant la période de transition vers des énergies plus propres.

"Même si la dépendance du Royaume-Uni envers les énergies fossiles continuent de diminuer, la Commission indépendante sur le changement climatique estime que nous ne pouvons pas abandonner du jour au lendemain le pétrole et le gaz", qui fournissent des emplois et aident à produire de l'électricité, selon lui.

Greenpeace espère que cette affaire pourra avoir des conséquences sur un autre permis, celui pour le champ pétrolier de Cambo vers les îles écossaises Shetland, que le gouvernement est sur le point de valider.

"Il est scandaleux que le gouvernement britannique approuve systématiquement les permis pétroliers, comme celui-ci et celui de Cambo en cours d'examen, tout en ignorant complétement l'impact climatique", souligne Mel Evans, un responsable de Greenpeace pour le Royaume-Uni.

"Le permis de BP doit être annulé et Cambo doit être arrêté. En établissant un chemin clair pour abandonner progressivement le pétrole et le gaz le gouvernement britannique doit protéger les travailleurs et les collectivités à travers la transition énergétique", selon lui.

Greenpeace avait obtenu une première victoire en justice en avril 2020 concernant le champ de Vorlich.

L'ONG avait alors obtenu du gouvernement britannique la publication du permis de forage accordé à BP, soit un premier pas dans la procédure visant à le faire annuler.

En juin 2019, Greenpeace avait contraint une plateforme de BP à changer son itinéraire après plusieurs jours de mobilisation, perturbant ainsi son acheminement vers le champ de Vorlich. Des activistes étaient notamment montés sur la plateforme.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Short Url
  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Short Url
  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Short Url
  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.