Les nouveaux maîtres du pays ne pourront pas compter sur l'aviation militaire de l'ancien régime afghan pour se défendre, par exemple, face à d'éventuelles attaques du groupe Etat islamique, qui a visé l'aéroport jeudi dernier, faisant près de 100 mots, dont 13 soldats américains.
A l'intérieur de l'enceinte de l'aéroport de Kaboul, des dizaines d'avions et d'hélicoptères, donnés à l'armée régulière afghane par Washington, gisent, vides, après avoir été détruits par les troupes américaines avant leur départ.
Quelque 73 aéronefs ont été "démilitarisés", c'est-à- dire mis hors d'usage, selon le chef du commandement central de l'armée américaine, le général Kenneth McKenzie. "Ces appareils ne voleront plus jamais", a-t-il expliqué. "Ils ne pourront être utilisés par personne."
Les fenêtres de leurs cockpits ont notamment été brisées, et leurs pneus crevés.
Quelque 70 véhicules blindés MRAP résistant aux mines, d'un coût d'un million de dollars pièce, et 27 véhicules légers Humvee ont également été mis hors d'usage par l'armée américaine au terme du pont aérien mis en place pendant deux semaines.
Les Etats-Unis ont également détruit leur système de défense anti-missile C-RAM, qui a arrêté lundi des tirs de roquettes du groupe Etat islamique contre l'aéroport.
"C'est une procédure complexe et longue de démonter ces systèmes", a souligné le général McKenzie. "Alors on les démilitarise pour qu'ils ne soient plus jamais utilisés."