États-Unis: de plus en plus d'entreprises osent la vaccination obligatoire

En mai, l'agence fédérale américaine en charge du respect des lois contre la discrimination au travail (EEOC), a indiqué que l'obligation de présenter une preuve de vaccination n'était pas en infraction avec le droit du travail américain. (Photo, AFP)
En mai, l'agence fédérale américaine en charge du respect des lois contre la discrimination au travail (EEOC), a indiqué que l'obligation de présenter une preuve de vaccination n'était pas en infraction avec le droit du travail américain. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

États-Unis: de plus en plus d'entreprises osent la vaccination obligatoire

  • Depuis juin, quelques grands groupes avaient déjà osé changer de discours
  • Les pharmacies CVS, le pétrolier Chevron, Disney ou la banque Goldman Sachs, tous sont sortis du bois depuis le début de la semaine, imposant à tout ou partie de leurs employés d'apporter la preuve qu'ils ont bien été vaccinés

 NEW YORK: A la faveur de l'autorisation sans condition du vaccin anti-Covid de Pfizer, lundi, de plus en plus de grandes entreprises américaines franchissent le pas de la vaccination obligatoire pour leurs employés, voire leurs clients.

Les pharmacies CVS, le pétrolier Chevron, Disney ou la banque Goldman Sachs, tous sont sortis du bois depuis le début de la semaine, imposant à tout ou partie de leurs employés d'apporter la preuve qu'ils ont bien été vaccinés.

Depuis juin, et les annonces de la banque Morgan Stanley et du gestionnaire d'actifs BlackRock, quelques grands groupes avaient déjà osé changer de discours, pour passer de la recommandation à l'obligation. Google, Facebook, puis Uber, avaient ainsi officiellement interdit leurs locaux aux employés sans schéma vaccinal complet.

Mais l'autorisation sans condition, officialisée lundi, du vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech, semble avoir ouvert les vannes.

Un nombre significatif des personnes réticentes aux injections mettaient ainsi, jusqu'ici, leurs réserves en partie sur le compte du statut des vaccins Pfizer, Moderna ou Johnson & Johnson, qui ne bénéficiaient encore que d'une autorisation d'urgence aux États-Unis.

"Faites ce que j'ai fait le mois dernier: demandez à vos employés de se faire vacciner ou de s'exposer à des contraintes strictes", a déclaré lundi le président américain Joe Biden. Fin juillet, le chef de l'État avait ainsi offert aux employés publics fédéraux le choix entre la vaccination ou l'obligation de se soumettre à un lourd protocole sanitaire avec tests réguliers.

Sur les réseaux sociaux, des internautes accusent les entreprises qui ont osé l'obligation, d'entorse profonde aux libertés individuelles dans un pays qui en a fait une valeur cardinale. Un élu local de la chambre basse de Floride, le républicain Anthony Sabatini, a même déposé un projet de loi pour interdire une telle disposition.

Mais aucune figure de premier plan ne s'en est pris directement à une entreprise ou à la "corporate America", le monde des affaires aux États-Unis.

"L'absence de critiques de ces entreprises vient du fait que la plupart ont agi de manière responsable dans leur gestion de la pandémie", notamment en favorisant massivement le télétravail, estime Mark Hass, professeur de communication à l'université d'Arizona State.

Risque juridique limité

Pour autant, beaucoup n'ont pas encore basculé. American Airlines "encourage fortement" ses salariés à recevoir leurs injections, mais se refuse à les y obliger pour l'instant. La compagnie aérienne offre un jour de congé supplémentaire et 50 dollars à ceux qui passent à l'acte.

Mardi, sa concurrente Delta Air Lines a annoncé qu'elle imposerait une surcotisation d'assurance santé de 200 dollars par mois aux employés non vaccinés, pour compenser "le risque financier que fait peser pour l'entreprise la décision de ne pas se faire vacciner", selon un mémo interne du PDG Ed Bastian.

Parmi les plus gros employeurs du pays, Amazon, Home Depot, FedEx, UPS ou Target n'ont pas encore parlé d'obligation. Même Walmart n'a imposé la vaccination qu'aux employés de son siège, pas aux salariés de ses magasins et entrepôts.

De l'avis général, le risque juridique lié à une mesure contraignante est pourtant minime, quand bien même elle mènerait à un licenciement.

En mai, l'agence fédérale américaine en charge du respect des lois contre la discrimination au travail (EEOC), a indiqué que l'obligation de présenter une preuve de vaccination n'était pas en infraction avec le droit du travail américain.

Mi-juin, un tribunal fédéral de Houston a débouté des employés du Houston Methodist Hospital qui contestaient à l'établissement le principe de l'obligation.

En août, la juge de la Cour suprême Amy Coney Barrett a refusé de transmettre à la cour un dossier similaire.

"Depuis début juillet, nous sommes confiants que les mesures de vaccination obligatoire sont possibles (légalement), dès lors que vous prévoyez des exemptions pour raisons de santé ou croyances religieuses", explique Mark Goldstein, spécialiste du droit du travail au sein du cabinet Reed Smith.

"Je suis sûr qu'il y aura des recours, mais les tribunaux et le gouvernement n'ont pas l'air réceptifs", dit l'avocat. Et "je doute sérieusement qu'aucun de ces dossiers n'atteigne un jour la Cour suprême" 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.