Covid: le variant Delta double le risque d'hospitalisation, selon une étude

Des ambulanciers de Houston se préparent à transporter une femme séropositive au COVID vers un hôpital le 25 août 2021 à Houston. La plus grande ville du Texas connaît une forte augmentation du variant Delta, accablant les hôpitaux de la ville. (John Moore/Getty Images/AFP)
Des ambulanciers de Houston se préparent à transporter une femme séropositive au COVID vers un hôpital le 25 août 2021 à Houston. La plus grande ville du Texas connaît une forte augmentation du variant Delta, accablant les hôpitaux de la ville. (John Moore/Getty Images/AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Covid: le variant Delta double le risque d'hospitalisation, selon une étude

  • En retraitant les données pour tenir compte de facteurs connus pour faire varier le risque de forme grave de Covid (âge, groupe ethnique, statut vaccinal), les chercheurs calculent que le risque d'être admis à l'hôpital est multiplié par 2,26 avec le vari
  • Plusieurs études ont démontré que les vaccins conservaient une efficacité très élevée contre les formes graves de Covid liées au variant Delta, à condition d'avoir une vaccination complète

PARIS : Les personnes infectées par le variant Delta ont deux fois plus de risque d'être hospitalisées pour Covid-19 que celles contaminées par le variant Alpha, conclut une étude britannique publiée samedi.

"Notre analyse montre que si on ne disposait pas de la vaccination, une épidémie due au variant Delta ferait peser un poids plus lourd sur le système de santé que si elle était causée par le variant Alpha", a souligné Anne Presanis, co-auteure de l'étude.

On sait déjà que le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde, est environ 40% à 60% plus transmissible que le variant Alpha, qui avait émergé au Royaume-Uni fin 2020.

Mais on dispose encore de peu d'informations sur sa sévérité, même si des données préliminaires en Ecosse et à Singapour suggéraient déjà une augmentation du risque d'hospitalisation et de formes graves du Covid avec ce variant. 

Les auteurs de l'étude publiée dans la revue The Lancet Infectious Diseases ont analysé les données de plus de 43.000 cas de Covid comptabilisés en Angleterre entre le 29 mars et le 23 mai, période où le variant Delta a commencé à se diffuser outre-Manche.

La proportion de cas liés au variant Alpha (confirmé par séquençage) était de 80% en moyenne sur l'ensemble de la période (99,8% la première semaine, déclinant à 34,8% la dernière), tandis que 20% étaient dus au variant Delta.

Les trois-quarts d'entre eux (74%) n'étaient pas vaccinés et un quart (24%) n'avait reçu qu'une seule dose, les personnes complètement vaccinées ne représentant que 1,8% des contaminations.

2,3% des cas positifs au Delta ont été hospitalisés dans les deux semaines après leur test positif, contre 2,2% des cas de variant Alpha.

Mais en retraitant les données pour tenir compte de facteurs connus pour faire varier le risque de forme grave de Covid (âge, groupe ethnique, statut vaccinal), les chercheurs calculent que le risque d'être admis à l'hôpital est multiplié par 2,26 avec le variant Delta par rapport au variant Alpha.

Les patients atteints par le variant Delta étaient notamment plus jeunes, avec un âge médian de 29 ans, contre 31 ans pour le variant Alpha.

Etant donné la faible proportion de personnes vaccinées dans la population étudiée, "les résultats de cette étude nous renseignent avant tout sur le risque d'admission à l'hôpital pour ceux qui ne sont pas vaccinés ou partiellement vaccinés", souligne Anne Presanis, statisticienne à l'université de Cambridge.

Plusieurs études ont démontré que les vaccins conservaient une efficacité très élevée contre les formes graves de Covid liées au variant Delta, à condition d'avoir une vaccination complète. Leur effet est limité après une seule dose.

"Alors que ce variant représente désormais plus de 98% des cas de Covid-19 au Royaume-Uni, il est vital que ceux qui n'ont pas reçu deux doses le fassent le plus vite possible", souligne Gavin Dabrera, co-auteur de l'étude et épidémiologiste à l'agence Public Health England.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.