Les photos de l'ère Merkel

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Publié le Jeudi 26 août 2021

Les photos de l'ère Merkel

  • C'est ainsi que commence dans l'arrondissement de Stralsund-Rügen-Grimmen la première campagne électorale d'Angela Merkel et, avec elle, l'ascension vers la chancellerie
  • Quinze ans plus tard, la droite arrache la victoire aux socio-démocrates et Angela Merkel devient, en novembre, la première chancelière du pays

BERLIN: Une génération entière n'a connu qu'une chancelière allemande: alors qu'Angela Merkel s'apprête à quitter la scène politique, l'AFP revient sur les images ayant marqué la carrière de cette chimiste quantique devenue la femme "la plus puissante du monde".

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Sur cette photo prise le 24 janvier 1991 en Allemagne, la femme politique de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Angela Merkel, alors ministre allemande de la Femme et de la Jeunesse, pose pour un photographe. (AFP)

Pêche aux voix 
Près d'un an après la chute du Mur de Berlin en 1989, Angela Merkel a 36 ans quand elle entre -- vétue d'un blouson marron, T-Shirt blanc et d'une jupe en jean -- dans une cabane de pêcheur sur l'île allemande de Rügen, dans la mer Baltique.


"Elle donnait l'impression qu'elle nous comprenait", a raconté par la suite l'un des pêcheurs à qui a parlé à celle qui faisait alors ses premiers pas en politique dans le camp conservateur d'Helmut Kohl. Il finira par voter pour elle.


C'est ainsi que commence dans l'arrondissement de Stralsund-Rügen-Grimmen la première campagne électorale d'Angela Merkel et, avec elle, l'ascension vers la chancellerie.

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La photo prise le 4 avril 2000 montre Angela Merkel applaudissant avec des fleurs après avoir été élue nouvelle chef de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) lors d'un congrès du parti CDU dans la ville d'Essen, dans l'ouest de l'Allemagne. (AFP)


Quinze ans plus tard, la droite arrache la victoire aux socio-démocrates et Angela Merkel devient, en novembre, la première chancelière du pays.

12e homme au foot 
La coupe du monde de 2006, accueillie en Allemagne même pas un an après le match électoral, marque le début d'un autre mandat: celui de la première fan de l'équipe nationale.

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Surcette photo d'archive prise le 22 juin 2012, la chancelière allemande Angela Merkel célèbre après que Philip Lahm a marqué contre la Grèce lors du match de quart de finale de l'Euro 2012 entre l'Allemagne et la Grèce le 22 juin 2012 à l'aréna de Gdansk. (AFP)


L'équipe arrive troisième de la compétition à domicile, qui voient les jeunes Allemands retrouver goût au patriotisme, pour la première fois depuis la guerre, dans une atmosphère bon enfant et décontractée. La chancelière, à la tête d'une campagne encourageant ses compatriotes à brandir les couleurs nationales, devient, pour le magazine Time, "celle qui a déridé l'Allemagne".


Toujours stoique en politique, elle n'a jamais caché sa joie en tribune à chaque but de la Mannschaft. Tout au long de son mandat, elle garde des liens forts avec le ballon rond.


"Le 12e homme de la sélection s'appelle Angela", ont écrit les médias allemands.


L'hebdomadaire Die Zeit avait même publié des lettres d'amour imaginaires d'Angela Merkel au joueur vedette Bastian Schweinsteiger, commençant par "cher Basti" et signés "ta Angie".


Pour Lukas Podolski, la présence d'Angela Merkel au match d'ouverture du mondial au Brésil en 2014 était une "Muttivation" supplémentaire, une allusion à son surnom "Mutti" ("Maman").


Les images de la chancelière dans les vestiaires de la Mannschaft sont devenus inséparables de grands tournois internationaux, jusqu'au dernier Euro.

Crise de l'euro 

L'image d'Angela Merkel auprès des Grecs est en revanche beaucoup moins positive. Au pire de la crise de la dette en zone euro (2010-12), elle campe sur une ligne dure pour contraindre le pays à l'austérité.

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La chancelière allemande Angela Merkel (à gauche) et le président français Nicolas Sarkozy donnent une conférence de presse après un sommet de l'Union européenne axé sur le soutien de la Grèce endettée et la prévention de la contagion dans le reste de la zone euro, le 11 février 2010 à Bruxelles. (AFP)


Alors que le pays est au bord de l'effondrement économique, des manifestants brandissent alors des pancartes montrant la dirigeante allemande avec une moustache de Hitler.


La chancelière allemande se voit accuser dans les pays du Sud de l'Europe de dogmatisme, voire de cruauté.  


Tardivement, elle virera sa cutie sur le sujet. Suite à l'impact de la pandémie de Covid-19 elle se rallie à l'idée d'une mutualisation des dettes européennes, défendue par Paris notamment, afin de sortir le continent de l'ornière.

On y arrivera!
La décision du 4 septembre 2015 de ne pas fermer les frontières aux milliers fuyant la guerre en Irak et en Syrie est un moment-clé des années Merkel. 

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Les dirigeants de la Turquie, de la Russie, de la France et de l'Allemagne se réunissent à Istanbul pour tenter de trouver une solution politique durable à la guerre civile syrienne et au sauvetage un cessez-le-feu fragile dans une province du nord tenue par les rebelles, le 27 octobre 2018. (AFP)


Peu de phrases sont si intimement liées au mandat Merkel que son "wir schaffen das" ("nous allons y arriver"), lancé au moment où la pression sur les autorités et structures d'accueil était à son comble.


Cette sortie lui a été beaucoup reproché par la suite, notamment par l'extrême-droite allemande du parti AfD, qui a profité de la colère d'une partie de la population contre les nouveaux arrivés pour devenir en 2017 la plus grande force d'opposition au parlement.

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Le 18 août 2018, la chancelière allemande Angela Merkel rencontre le président russe Vladimir Poutine au château Schloss Meseberg à Meseberg, dans le nord-est de l'Allemagne, où ils se rencontrent pour discuter des conflits en Syrie et en Ukraine ainsi que des questions énergétiques. (AFP)


L'accueil a également divisé l'UE et inscrit la question migratoire comme un sujet de contientieux durable entre les pays du continent.

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Le pape Jean-Paul II pose le 27 mai 2003 avec la chef de l'opposition allemande Angela Merkel, la première femme à diriger l'Union chrétienne-démocrate (CDU), lors d'une audience privée au Vatican. (AFP)

Leader du monde libre
Face à Donald Trump, en novembre 2016, Angela Merkel s'est retouvée catapultée "leader du  monde libre" par certains médias américains, formule habituellement réservé au chef d'Etat américain.


En cause: son surprenant message de félicitation au président élu, rapellant l'importance des valeurs démocratiques. Un accueil fort peu diplomatique marquant le début d'une relation antagonique entre les deux dirigeants.


Lors d'un G7 au Canada, qui se finit dans la discorde, une image prise par le photographe officiel allemand montret Angela Merkel entourée d'autres chefs d'Etat et de gouvernement semblant tenir tête à Donald Trump. Le cliché enflamme les réseaux sociaux.

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La chancelière allemande Angela Merkel regarde le président américain Donald Trump passer devant elle lors d'une photo de famille dans le cadre du sommet de l'OTAN à l'hôtel Grove à Watford, au nord-est de Londres, le 4 décembre 2019. (AFP)


"La photo montre que nous avons des confrontations sur certains sujets", dit-elle alors à CNN.


"Le président a ses opinions, j'ai les miennes, et très souvent nous trouvons un terrain d'entente", ajoute-t-elle. "Si ce n'est pas le cas, il faut continuer à discuter et à négocier."


Iran et Etats-unis se retrouvent à Oman pour de nouveaux pourparlers sur le nucléaire

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'adresse aux journalistes à l'extérieur de l'aile ouest de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (AFP)
L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'adresse aux journalistes à l'extérieur de l'aile ouest de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (AFP)
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  • Les Etats-Unis et l'Iran se retrouvent samedi à Oman pour un troisième cycle de négociations cruciales sur le dossier du nucléaire iranien
  • Ce nouveau round de pourparlers, sous médiation omanaise, fait suite aux discussions indirectes qui se sont déjà tenues les 12 et 19 avril à Mascate puis à Rome

MASCATE: Les Etats-Unis et l'Iran se retrouvent samedi à Oman pour un troisième cycle de négociations cruciales sur le dossier du nucléaire iranien, les deux parties ayant fait état de progrès lors des deux premières sessions.

Ce nouveau round de pourparlers, sous médiation omanaise, fait suite aux discussions indirectes qui se sont déjà tenues les 12 et 19 avril à Mascate puis à Rome.

Les discussions entre les deux pays ennemis sont les premières à ce niveau depuis le retrait en 2018 des Etats-Unis, sous la première présidence de Donald Trump, d'un accord international conclu trois ans plus tôt qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran en échange d'une levée des sanctions.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, seront à la manoeuvre samedi à Oman, et le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr al-Boussaïdi, servira de médiateur, selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

Une session de pourparlers techniques entre experts est prévue avant les négociations à haut niveau.

La réunion du 19 avril avait été qualifiée de "bonne" par les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

"Pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie", a déclaré vendredi M. Baghaï.

- L'AIEA veut des explications -

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.

En 2018, M. Trump avait retiré son pays de l'accord sur le nucléaire conclu à Vienne en 2015 et rétabli des sanctions. En représailles, l'Iran a progressivement pris ses distances avec le texte, en enrichissant notamment de l'uranium à un niveau élevé.

M. Araghchi a fait part cette semaine de l'"optimisme prudent" de son pays sur le processus en cours, en disant que "si la seule demande des Etats-Unis est que l'Iran ne possède pas d'armes nucléaires, cette demande est réalisable".

Il a cependant prévu des "problèmes" si l'autre partie avait "d'autres exigences".

M. Baghaï a indiqué vendredi sur X que la priorité de son pays était d'obtenir "la levée rapide des sanctions illégales et inhumaines".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" sur l'Iran, et l'a appelé en mars à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Dans des déclarations publiées vendredi par Time Magazine, il a assuré être prêt à rencontrer le guide suprême ou le président iraniens, tout en prévenant que, faute d'accord sur le nucléaire, il serait "le premier" à avoir recours à la force.

Washington a annoncé mardi de nouvelles sanctions visant le secteur pétrolier iranien. Téhéran a dénoncé une "approche hostile".

Mercredi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller le programme nucléaire iranien en vertu de l'accord de Vienne et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, dont l'Iran est partie, a demandé à Téhéran d'expliquer la présence de tunnels autour du site de Natanz (centre) qui abrite des centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium.

L'organisme Institute for Science and International Security, basé à Washington, a publié des images satellites de ce site, montrant un nouveau tunnel situé près d'un tunnel plus ancien, ainsi qu'un nouveau périmètre de sécurité.

Téhéran n'a pas commenté ce rapport dans l'immédiat.

- Droit "non négociable" -

Dans une interview publiée mercredi par le podcast Honestly, le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a réitéré la position de son pays contre l'enrichissement de l'uranium par l'Iran, réclamant que la République islamique "importe du matériel enrichi".

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à un niveau élevé (60%), inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l'arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l'accord de Vienne.

Selon M. Araghchi, le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium est "non négociable".

Le ministre iranien s'est dit jeudi disposé à se rendre en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, autres pays parties à l'accord de Vienne, pour des discussions sur ce dossier.

La semaine dernière, Marco Rubio avait appelé les Européens à se décider rapidement concernant le rétablissement des sanctions de l'ONU sur l'Iran.

L'accord de 2015 prévoit la possibilité de les rétablir automatiquement en cas de non conformité au texte, mais cette option expire en octobre.

L'Iran a prévenu qu'il pourrait se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire si ce mécanisme était déclenché.


Dernier jour d'hommage au Vatican avant les funérailles du pape

Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de forces de l'ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d'élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller. (AFP)
Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de forces de l'ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d'élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller. (AFP)
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  • Depuis mercredi, plus de 128.000 personnes se sont déjà recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la basilique Saint-Pierre de Rome, a indiqué le Vatican
  • La plupart des 50 chefs d'Etat et des 10 monarques qui ont confirmé jusqu'ici leur présence aux obsèques, dont le président américain Donald Trump et l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, doivent arriver à Rome ce vendredi

CITE DU VATICAN: Le Vatican met vendredi la dernière main aux préparatifs des funérailles du pape François, qui se tiendront samedi matin sur la place Saint-Pierre, à Rome, tandis que pour une dernière journée, fidèles et touristes peuvent défiler devant son cercueil ouvert.

Depuis mercredi, plus de 128.000 personnes se sont déjà recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la basilique Saint-Pierre de Rome, a indiqué le Vatican.

La plupart des 50 chefs d'Etat et des 10 monarques qui ont confirmé jusqu'ici leur présence aux obsèques, dont le président américain Donald Trump et l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, doivent arriver à Rome ce vendredi.

La basilique est restée ouverte quasiment toute la nuit, pour la deuxième nuit consécutive.

La "nuit est le moment le plus intime, c'est toujours la nuit que le Seigneur se manifeste. C'était très émouvant", a déclaré à l'AFP Nicoletta Tomassetti, une Italienne de 60 ans.

Le frère Wando, 40 ans, moine capucin brésilien, a lui aussi parlé avec l'AFP dans la nuit: "Nous avons voyagé des heures et des heures, mais nous ne ressentons pas de fatigue, nous ne ressentons pas de faim, nous ne ressentons pas de soif".

Au moins 130 délégations étrangères seront présentes, dont celles de l'Argentin Javier Milei et du Prince William.

L'agence italienne de protection civile estime que "plusieurs centaines de milliers" de personnes se rendront dans la ville éternelle ce week-end.

Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de forces de l'ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d'élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller.

Vendredi matin, les fidèles continuaient d'affluer pour rendre un dernier hommage à François, dont le cercueil sera fermé vendredi à 20 heures lors d'une cérémonie à laquelle assisteront les cardinaux.

Le cardinal Kevin Farrell, le "camerlingue" qui gère les affaires courantes du Vatican jusqu'à l'élection d'un nouveau pape, présidera le "rite du scellement du cercueil".

Le premier pape sud-américain de l'Eglise catholique est décédé le lundi de Pâques à l'âge de 88 ans, moins d'un mois après sa sortie de l'hôpital romain où il était soigné pour une grave pneumonie.

"Un pape et son troupeau" 

Le souverain pontife, dont la santé était défaillante depuis longtemps et à qui ses médecins avaient ordonné un strict repos, avait fait l'effort de se présenter aux fidèles à Pâques, la fête la plus importante du calendrier catholique.

Les condoléances ont afflué du monde entier pour le défunt pape, un réformateur énergique qui a défendu les plus vulnérables et les plus marginalisés de la société au cours de ses 12 années à la tête des quelque 1,4 milliard de catholiques que compte la planète.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a présenté vendredi les condoléances de l'Etat d'Israël à l'Eglise catholique, alors que depuis son décès ni M. Netanyahu ni aucun de ses principaux ministres ne s'étaient exprimés publiquement sur la mort du souverain pontife, qui était généralement perçu en Israël comme pro-palestinien.

Le cercueil capitonné de rouge du jésuite argentin a été placé devant l'autel de la basilique Saint-Pierre. François, dont les mains enserrent un chapelet, porte ses habits pontificaux: une chasuble rouge, une mitre blanche et des chaussures noires.

Un par un, les fidèles se recueillent depuis mercredi devant le cercueil, ne disposant que de quelques secondes, au prix de longues heures de queue.

"C'est impressionnant" et "c'est merveilleux. C'est une belle réponse, une belle adhésion à son ministère, à son pontificat", a déclaré jeudi soir aux journalistes le cardinal François Bustillo, évêque d'Ajaccio.

Une sobre sépulture 

Après les funérailles, le cercueil de François sera transporté pour être inhumé, selon sa volonté, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, à Rome, dédiée au culte de la Vierge.

Des écrans géants seront placés le long du parcours, selon le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Piantedosi. Un groupe de "pauvres et de nécessiteux" sera présent sur les marches de la basilique pour accueillir le cercueil du pontife, qui était un ardent défenseur des laissés-pour-compte.

Sa tombe en marbre, avec pour seule inscription "Franciscus", François en latin, sera accessible au public à partir de dimanche matin.

Après les obsèques, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs - soit ceux âgés de moins de 80 ans - convoqués au conclave pour choisir son successeur.

La date du début du conclave n'est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s'ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.

Les cardinaux, qui ont commencé à converger à Rome et se sont déjà vus à trois reprises, se réuniront dans la Chapelle Sixtine et procéderont à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l'après-midi.

Le cardinal italien Pietro Parolin, qui était le numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.

 


L'envoyé américain à Oman samedi pour une nouvelle session de pourparlers avec l'Iran

L'envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'exprime lors du sommet prioritaire des IIF à Miami Beach, en Floride, le 20 février 2025. (AFP)
L'envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'exprime lors du sommet prioritaire des IIF à Miami Beach, en Floride, le 20 février 2025. (AFP)
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  • L'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participera samedi à Oman à une troisième session de pourparlers avec l'Iran sur son programme nucléaire
  • M. Witkoff a rencontré des responsables iraniens samedi dernier à Rome, également sous les auspices d'Oman

WASHINGTON: L'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participera samedi à Oman à une troisième session de pourparlers avec l'Iran sur son programme nucléaire, les Etats-Unis continuant à privilégier une solution diplomatique.

"Le prochain cycle de négociations aura lieu à Oman samedi et constituera la première réunion des équipes techniques", a déclaré à la presse jeudi Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat.

Côté américain, Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat, dirigera les travaux, mais Steve Witkoff "sera également présent", a-t-elle précisé.

M. Witkoff a rencontré des responsables iraniens samedi dernier à Rome, également sous les auspices d'Oman, et avait participé à un premier round de discussions le 12 avril dans la capitale Mascate.

Les deux parties ont fait part de leur optimisme à l'issue de la rencontre à Rome, sans toutefois fournir de détails.

Le président Trump s'est prononcé en faveur d'une solution diplomatique avec l'Iran mais sans écarter l'option militaire, afin que l'Iran n'obtienne jamais l'arme atomique.

L'Iran a toujours nié chercher à se doter de l'arme nucléaire.

- Appel aux Européens -

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est dit jeudi prêt à se rendre en Allemagne, France et au Royaume-Uni, parties de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.

Ces trois pays n'ont jusque-là pas été directement impliqués dans les nouvelles tractations pour encadrer le programme nucléaire iranien que l'Iran et les Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé le 12 avril sous la médiation du sultanat d'Oman.

L'accord international de 2015 offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Mais il est devenu caduc de fait après le retrait des Etats-Unis en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.

"Après mes récentes consultations à Moscou et à Pékin, je suis prêt à franchir une première étape avec des visites à Paris, Berlin et Londres", a déclaré M. Araghchi sur X.

Il s'est dit disposé à engager un dialogue avec les Européens "non seulement sur le dossier nucléaire, mais également sur tous les autres domaines d'intérêt et de préoccupation communs".

"La balle est maintenant dans le camp de l'E3", le regroupement de ces trois pays, a-t-il ajouté.

Paris "suivra de près si cette annonce du ministre iranien est suivie d'effets", a réagi pour l'AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine.

La France, a-t-il ajouté, "continuera très volontiers à dialoguer avec les Iraniens" sur le nucléaire. Berlin et Londres n'ont pas immédiatement réagi.

- "Pas loin" de la bombe -

En préparation des rencontres de samedi, M. Araghchi s'est rendu en Chine mercredi pour des consultations avec son homologue chinois, Wang Yi.

La semaine dernière, il était à Moscou où il a notamment rencontré le président russe, Vladimir Poutine.

M. Araghchi s'est félicité du niveau de coopération entre Téhéran et ses alliés chinois et russes mais a relevé que les relations avec les trois pays européens étaient "actuellement à un bas niveau".

Après le retrait de Washington et le rétablissement des sanctions américaines en 2018, Téhéran a pris ses distances avec le texte de 2015, et accru son niveau d'enrichissement d'uranium jusqu'à 60 % - bien au-delà du plafond de 3,67% fixé, tout en restant en deçà des 90% nécessaires à la fabrication d'une bombe.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a averti la semaine dernière que l'Iran n'était "pas loin" de disposer de la bombe atomique.

En décembre, les trois pays européens avaient fait valoir qu'ils pouvaient réenclencher le "snapback", un mécanisme prévu par le cadre de 2015 permettant de réimposer automatiquement les sanctions de l'ONU contre Téhéran.

Le délai pour activer cette clause expire en octobre.

Le chef de diplomatie américaine, Marco Rubio, a appelé le 18 avril les Européens à prendre rapidement une "décision importante" concernant le "rétablissement des sanctions" contre l'Iran.

Le ministre iranien avait dénoncé mercredi des "tentatives" notamment d'Israël de "faire dérailler la diplomatie" et de compromettre les pourparlers en cours.

Le même jour, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, affirmait que "le sort de toute l'humanité" était en jeu si la République islamique se dotait d'armes nucléaires.