Selon l'ONU, le changement climatique a entraîné des conditions météorologiques extrêmes en 2024

L'année écoulée devrait être la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré l'OMM. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record (Photo AFP)
L'année écoulée devrait être la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré l'OMM. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record (Photo AFP)
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Publié le Lundi 30 décembre 2024

Selon l'ONU, le changement climatique a entraîné des conditions météorologiques extrêmes en 2024

  • L'année écoulée devrait être la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré l'OMM. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record.
  • « Le changement climatique se produit presque quotidiennement sous nos yeux sous la forme d'une fréquence et d'un impact accrus d'événements météorologiques extrêmes », a déclaré Celeste Saulo, la secrétaire générale de l'OMM.

GENEVE : Lundi, l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU (OMM) a alerté sur le déclenchement de conditions météorologiques extrêmes et de chaleur record en 2024, tandis que le secrétaire général des Nations unies exhortait le monde à abandonner le « chemin vers la ruine ».

L'année écoulée devrait être la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré l'OMM. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record.

« Le changement climatique se produit presque quotidiennement sous nos yeux sous la forme d'une fréquence et d'un impact accrus d'événements météorologiques extrêmes », a déclaré Celeste Saulo, la secrétaire générale de l'OMM.

« Cette année, nous avons été témoins de précipitations et d'inondations record et de terribles pertes en vies humaines dans de nombreux pays, provoquant du chagrin dans les communautés de tous les continents », ajoute la même source.

« Des cyclones tropicaux ont causé un terrible bilan humain et économique, notamment dans le département français d'outre-mer de Mayotte, dans l'océan Indien », liste encore l'OMM.

« Une chaleur intense a ravagé des dizaines de pays, avec des températures dépassant les 50 °C à plusieurs reprises », ajoute l'OMM. Les incendies de forêt ont également causé des dégâts. »

Dans son message du Nouvel An, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lui évoqué « une décennie de chaleur meurtrière », faisant référence aux températures record enregistrées au cours de ces dix dernières années.

« Nous devons changer de cap et nous n'avons pas de temps à perdre », a-t-il ajouté.

L'objectif à long terme de l'accord de Paris sur le climat de 2015 est de limiter le réchauffement climatique en maintenant l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence sans dépasser 1,5 °C.

En novembre, l'OMM a déclaré que la température moyenne de l'air en surface entre janvier et septembre était de 1,54 °C supérieure à la moyenne préindustrielle mesurée entre 1850 et 1900.


Suite à l'arrestation d'une journaliste italienne, Rome convoque l'ambassadeur d'Iran

Cette photo prise à Pordenone le 16 septembre 2023 montre la journaliste italienne Cecilia Sala posant pour une photo au festival de littérature Pordenonelegge à Pordenone.  (Photo  AFP)
Cette photo prise à Pordenone le 16 septembre 2023 montre la journaliste italienne Cecilia Sala posant pour une photo au festival de littérature Pordenonelegge à Pordenone. (Photo AFP)
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  • Le gouvernement « travaille sans relâche pour la ramener en Italie et nous exigeons que tous ses droits soient respectés », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani sur X.
  • Il a également été demandé à l'ambassadeur « de lui garantir une assistance consulaire complète, en permettant à l'ambassade d'Italie à Téhéran de lui rendre visite et de lui fournir des articles de confort qui lui ont été jusqu'ici refusés ».

ROME : Le ministre italien des Affaires étrangères a convoqué jeudi l'ambassadeur d'Iran, auprès duquel il a exigé la « libération immédiate » de la journaliste Cecilia Sala, arrêtée le 19 décembre à Téhéran au cours d'un voyage professionnel.

Le gouvernement « travaille sans relâche pour la ramener en Italie et nous exigeons que tous ses droits soient respectés », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani sur X. Jusqu'à sa libération, Cecilia et ses parents ne seront jamais laissés seuls », a promis le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, sur X.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Riccardo Guariglia, qui a reçu l'ambassadeur Mohammad Reza Sabouri à la mi-journée, a « réitéré la demande » des autorités italiennes que la journaliste puisse bénéficier de « conditions de détention dignes, dans le respect des droits humains », a précisé le ministère dans un communiqué à l'issue de cette rencontre.

Il a également été demandé à l'ambassadeur « de lui garantir une assistance consulaire complète, en permettant à l'ambassade d'Italie à Téhéran de lui rendre visite et de lui fournir des articles de confort qui lui ont été jusqu'ici refusés ».

Ce rappel à l'ordre de la part de Rome intervient alors que, selon la presse italienne, la journaliste est à l'isolement, contrainte de dormir par terre et qu'elle a été privée de ses lunettes.

L'Iran avait confirmé lundi l'arrestation à Téhéran, le 19 décembre, de la journaliste pour avoir « enfreint les lois » lors d'un séjour professionnel avec un visa journalistique.

Selon son employeur Chora Media, un site publiant des podcasts, Cecilia Sala, 29 ans, se trouve depuis dans une cellule de la prison d'Evine à Téhéran.

L'Italie avait déjà dénoncé, vendredi, une arrestation « inacceptable ».

Cecilia Sala, qui travaille également pour le quotidien Il Foglio, a bénéficié d'un accès consulaire et a été en contact avec sa famille, selon les autorités iraniennes.

La jeune femme, qui devait rentrer en Italie le 20 décembre, a été interpellée quelques jours après les arrestations, aux États-Unis et en Italie, de deux Iraniens soupçonnés par la justice américaine de trafic de technologies sensibles.

Mohammad Abedini, âgé de 38 ans, a été arrêté en décembre en Italie à la demande des autorités américaines. Mahdi Mohammad Sadeghi, 42 ans et détenteur de la double nationalité, est quant à lui incarcéré aux États-Unis.

Le 17 décembre, la justice américaine les a formellement accusés « d'exporter vers l'Iran des composants électroniques sophistiqués », en violation de la réglementation américaine et des sanctions contre l'Iran.

Selon le ministère américain de la Justice, ces composants ont servi lors d'une attaque de drone en Jordanie qui avait coûté la vie à trois militaires américains en janvier 2024.

L'Iran a nié toute implication et a fustigé des allégations « sans fondement ».

Plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux sont détenus en Iran, à l'image de Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français emprisonné depuis 2022 lors d'un séjour touristique et accusé par les autorités d'"espionnage", ce que leurs proches « récusent fermement ».


Attaque à la Nouvelle-Orléans : le suspect est un ex-militaire « inspiré » par le groupe État islamique

La police à cheval passe devant l’hôtel Monteleone, situé à un pâté de maisons de la rue Bourbon, après qu’au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque tôt le matin, le 1^(er) janvier 2025 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Le FBI a identifié l’agresseur comme étant Shamsud-Din Jabbar, un Américain du Texas âgé de 42 ans (photo AFP).
La police à cheval passe devant l’hôtel Monteleone, situé à un pâté de maisons de la rue Bourbon, après qu’au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque tôt le matin, le 1^(er) janvier 2025 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Le FBI a identifié l’agresseur comme étant Shamsud-Din Jabbar, un Américain du Texas âgé de 42 ans (photo AFP).
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  • Agent immobilier et ancien militaire, il était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.
  • Il indique que le suspect s'était converti à l'islam alors qu'il était encore jeune, soulignant « ce qu'il a fait ne représente pas l'islam. Il s'agit plutôt d'une forme de radicalisation ».

LA NOUVELLE ORLEANS, ETATS-UNIS : Shamsud-Din Bahar Jabbar, le suspect décédé de l'attaque au véhicule-bélier à la Nouvelle-Orléans qui a fait au moins 15 morts mercredi, était « inspiré » par le groupe État islamique et se serait radicalisé ces dernières années.

Agent immobilier et ancien militaire, il était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.

Le président américain, Joe Biden, a expliqué que « quelques heures à peine avant l'attaque », le suspect avait « publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu'il était inspiré par l'État islamique » et témoignant d'un « désir de tuer ».

Son frère, Abdur Jabbar, qui s'est confié au New York Times, parle plutôt de lui comme d'« un amour, un gars sympa, un ami, très intelligent, attentionné ».

Il indique que le suspect s'était converti à l'islam alors qu'il était encore jeune, soulignant « ce qu'il a fait ne représente pas l'islam. Il s'agit plutôt d'une forme de radicalisation ».

Un ami de jeunesse également joint par le quotidien new-yorkais, Chris Pousson, se souvient d'une personne qui ne « créait pas de problèmes, avait de bonnes notes ».

Ce militaire retraité raconte avoir repris contact avec lui en 2017 via les réseaux sociaux et ajoute qu'il « n'a jamais été menaçant, mais on pouvait voir qu'il était devenu vraiment intense quant à sa foi ».

Dans une vidéo datant de 2020 et depuis retirée des réseaux sociaux, le suspect vante ses services d'agent immobilier avec un accent du sud des États-Unis.

- Déploiement en Afghanistan

« Bonsoir. Je suis Shamsud-Din Jabbar, agent immobilier (...). Je suis né et j'ai grandi à Beaumont, au Texas, et je vis maintenant à Houston. Je suis resté ici toute ma vie, à l'exception de mes voyages pour l'armée », raconte-t-il fièrement au sujet de son passé militaire.

Il dit avoir travaillé pour l'armée dans les secteurs des « ressources humaines » et de l'informatique.

Dans cette vidéo, on le voit poser devant un écran sur lequel est écrit en gros : « Discipline ».

Le FBI a précisé qu'il avait quitté l'armée de manière « honorable ».

Le ministère de la Défense a souligné qu'il avait servi dans l'armée de 2007 à 2015, ayant notamment participé à un déploiement en Afghanistan de 2009 à 2010, et qu'il avait terminé sa carrière avec le grade de sergent-chef. Il a également été réserviste de 2015 à 2020.

Dans sa vidéo, Shamsud-Din Jabbar dit avoir « appris » dans l'armée « ce que signifie être réactif et prendre tout au sérieux (...) pour s'assurer que les choses se passent sans problème ».

« Ce qui me distingue vraiment des autres agents immobiliers, c'est ma capacité à être un négociateur acharné », assure-t-il.

Son casier judiciaire comprend deux inculpations pour des infractions mineures : un vol en 2002 et la conduite avec un permis non valide en 2005, selon le New York Times.

Le quotidien rapporte également que M. Jabbar a été marié deux fois et qu'il était en instance de divorce en 2022, faisant part de difficultés financières dans une lettre à l'avocat de son épouse. Selon le journal, il affirme avoir perdu 28 000 dollars dans son agence et propose de vendre leur maison et de partager le produit de la vente.

D'après un porte-parole de l’université de l'État de Géorgie (Georgia State), M. Jabbar aurait obtenu un diplôme en informatique après avoir étudié pendant deux ans, entre 2015 et 2017.


Dix morts et 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans une attaque au véhicule-bélier

Des enquêteurs du FBI sont arrivés sur les lieux où un camionnette blanche Ford F-150 s’est écrasé dans un ascenseur de travail après avoir prétendument percuté une foule de fêtards du Nouvel An dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 1^(er) janvier 2025. (Photo AFP)
Des enquêteurs du FBI sont arrivés sur les lieux où un camionnette blanche Ford F-150 s’est écrasé dans un ascenseur de travail après avoir prétendument percuté une foule de fêtards du Nouvel An dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 1^(er) janvier 2025. (Photo AFP)
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  • Cette attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur républicain élu Donald Trump, dans un climat politique électrique.
  • L'attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre le Canal et Bourbon Street.

LA NOUVELLE ORLEANS, ETATS-UNIS : Un homme « déterminé » à commettre un « carnage » pour le Nouvel An à La Nouvelle-Orléans a foncé sur la foule mercredi dans le quartier français de cette ville du sud des États-Unis, faisant au moins dix morts et 35 blessés, a annoncé la police qui enquête sur un possible « acte terroriste ».

Cette attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur républicain élu Donald Trump, dans un climat politique électrique.

L'auteur présumé de l'attaque du Nouvel An, qui avait pris la fuite après des échanges de tirs au cours desquels deux policiers ont été blessés, est également décédé, a précisé le FBI, la police fédérale américaine.

Vers 3 h 15 (9 h 15 GMT), le conducteur d'un pick-up a foncé dans la foule qui déambulait dans le « Vieux Carré », le quartier français de la ville de La Nouvelle-Orléans, en essayant « d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait », a déclaré à la presse Anne Kirkpatrick, cheffe de la police locale.

« Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage », a-t-elle insisté.

- Trump dénonce l'immigration.

Au crépuscule de son mandat, qui s'achève le 20 janvier, le président Biden a condamné l'attaque : « Rien ne justifie la violence, quelle qu'elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays », a-t-il fait savoir dans un communiqué de la Maison Blanche.

Son ennemi politique, Donald Trump, 45^e et bientôt 47^e président, qui a fait campagne sur la dénonciation de l'immigration illégale, a fait le lien entre les millions de clandestins aux États-Unis et l'attaque. Il a répété sans preuve sur son réseau Truth Social que « les criminels qui arrivent (aux États-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays ».

L'attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre le Canal et Bourbon Street.

Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier à l'architecture de petite ville coloniale française abrite aussi des cabarets et des lieux où se retrouvent des personnes LGBT+.

Jeff Landry, le gouverneur de cet État conservateur, a dénoncé « un acte de violence atroce » et annoncé que les familles des victimes pouvaient se rendre dans un centre médical pour être informées au plus vite.

- Panique dans la rue -

Jim Mowrer, un témoin, a raconté sur CBS News que le véhicule avait foncé à « grande vitesse » dans la foule, avant que son conducteur n'en sorte et n'ouvre le feu, provoquant une riposte de la police, dont deux agents ont été blessés.

« Nous étions au milieu de la rue. Nous avons couru jusqu'au trottoir et nous nous sommes réfugiés dans l'entrée d'un immeuble », a raconté M. Mowrer.

« Une fois qu'il nous a dépassés, nous avons entendu des coups de feu, nous avons vu la police courir dans cette direction », a-t-il ajouté.

« Quand les coups de feu ont cessé, nous sommes ressortis dans la rue et nous avons vu beaucoup de personnes touchées ; nous voulions voir ce que nous pouvions faire pour les aider », mais certaines étaient « malheureusement décédées », a-t-il relaté.

Après que la police locale a écarté la piste terroriste dans un premier temps, le FBI a déclaré sur son compte X qu'il traitait l'attaque comme un « acte terroriste ».

Une responsable de cette police fédérale a indiqué à la presse sur place que les enquêteurs avaient retrouvé un possible engin explosif artisanal dont on ignore s'il était opérationnel.

La Nouvelle-Orléans est l'une des destinations les plus prisées du pays. L'attaque s'est produite peu de temps avant l'accueil de la ville d'un grand match de football américain, le Sugar Bowl, qui opposera les équipes de l'université de Géorgie et de Notre-Dame.

Selon la municipalité, les effectifs des forces de l'ordre avaient été augmentés pendant la période du Nouvel An en prévision d'une forte affluence dans les rues.

Le service de police de la ville avait ainsi annoncé que tous les effectifs seraient déployés, avec l'aide de 300 agents supplémentaires provenant d'organismes partenaires chargés de l'application de la loi, notamment à cheval ou patrouillant dans des unités banalisées.