PARIS: Un nouveau vol de personnes évacuées par la France de Kaboul, tombée aux mains des talibans, a atterri mardi à l'aube à Paris, avec quasi exclusivement des Afghans, a indiqué mardi l'état-major des armées.
Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l'EMA, l'appareil s'est posé à l'aéroport parisien de Roissy avec à son bord 205 personnes évacuées, dont 204 Afghans.
La ministre des Armées Florence Parly est également rentrée d'Abou Dhabi ainsi que quelques journalistes, par le vol arrivé vers 5H30, selon une journaliste de l'AFP qui a relevé le "calme impressionnant" à bord de l'avion.
Depuis la mise en place il y a une semaine de l'opération d'évacuation Apagan, la France a ramené sur son sol, via Abou Dhabi, plus de 2.000 personnes, a précisé le colonel Ianni.
Un autre vol devrait arriver à Roissy dans la journée, un appareil de l'armée de l'Air ayant déjà décollé d'Abou Dhabi aux Émirats arabes unis, transportant des personne évacuées de Kaboul dans la nuit de lundi à mardi, selon le ministère des Armées.
Mardi, un nouveau groupe de personnes se sont réfugiées auprès des autorités françaises à l'aéroport de Kaboul, en attente d'exfiltration, selon l'ambassadeur de France en Afghanistan : "Ce matin les forces spéciales françaises, en liaison avec l'armée américaine, ont pu faire entrer dans l'aéroport 260 collaborateurs de la Délégation de l'Union Europe à Kaboul. Ils sont accueillis dans la zone d'attente de l'ambassade de France avant embarquement. Bravo à l'UE", a twitté David Martinon.
Plusieurs pays de l'UE participent à l'évacuation des collaborateurs de l'Union.
Paris souhaite aider à sortir du pays, outre ses ressortissants, les auxiliaires de l'armée française, les employés d'organisations françaises et des personnalités de la société civile ciblées par les talibans en raison de leurs engagements.
Ce pont aérien est toutefois en passe de s'achever si comme prévu, les États-Unis se retirent d'Afghanistan le 31 août.
En effet, si les États-Unis suivent leur objectif de retrait total le 31 août, "pour nous, en termes de +rétroplanning+, cela veut dire que notre opération se termine jeudi soir. Donc il nous reste trois jours", a expliqué mardi le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Nicolas Roche, au Premier ministre Jean Castex, en présence de journalistes.