Le G7 de nouveau aux prises avec l'Afghanistan

Des ressortissants afghans arrivent au Pakistan par le point de passage de la frontière pakistano-afghane à Chaman le 24 août 2021 à la suite de la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. AFP
Des ressortissants afghans arrivent au Pakistan par le point de passage de la frontière pakistano-afghane à Chaman le 24 août 2021 à la suite de la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. AFP
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Publié le Mardi 24 août 2021

Le G7 de nouveau aux prises avec l'Afghanistan

  • Les sourires et le soleil semblent lointains alors que les dirigeants du G-7 se réunissent à nouveau mardi, virtuellement, pour des pourparlers de crise sur l'Afghanistan
  • Les législateurs qui dirigent les commissions des affaires étrangères des pays du G-7 ont exhorté les dirigeants dans une lettre mardi à «éviter les dates arbitraires pour mettre fin au soutien militaire à l'évacuation»

WASHINGTON : Il y a deux mois, les dirigeants des sept principales démocraties industrialisées du monde se sont rencontrés au plus fort de l'été sur la côte sud-ouest de l'Angleterre. Ce fut une heureuse occasion : le premier sommet en personne du Groupe des Sept nations (G7) en deux ans en raison de la pandémie de coronavirus et de l'apparition bienvenue du président Joe Biden et de son message « L'Amérique est de retour » sur des sujets allant de la courtoisie au COVID- 19 au changement climatique.


Les sourires et le soleil semblent lointains alors que les dirigeants du G-7 se réunissent à nouveau mardi, virtuellement, pour des pourparlers de crise sur l'Afghanistan. La crise naissante des réfugiés dans le pays, l'effondrement de son gouvernement et les craintes d'une résurgence du terrorisme basé en Afghanistan ont laissé les alliés du G-7 se démener et menacer l'unité du bloc.


Le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte du sommet de juin dans la station balnéaire anglaise de Carbis Bay, convoque à nouveau les dirigeants au milieu du mécontentement généralisé des alliés des États-Unis quant à la gestion par Biden du retrait de l'Afghanistan. Des plaintes sont venues de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne et d'autres pays du G-7, qui ne comprend qu'un seul non-membre de l'OTAN, le Japon.


Les législateurs qui dirigent les commissions des affaires étrangères des pays du G-7 ont exhorté les dirigeants dans une lettre mardi à «éviter les dates arbitraires pour mettre fin au soutien militaire à l'évacuation».


Johnson et d'autres, dont le président français Emmanuel Macron, poussent Biden à prolonger son échéance du 31 août pour le retrait total des forces américaines afin d'assurer l'évacuation de tous les ressortissants étrangers ainsi que des Afghans qui ont travaillé ou soutenu l' opération de l'OTAN dirigée par les États-Unis, qui a vaincu les talibans en 2001 et a maintenant accepté la défaite.


«La position britannique est que nous voulons rester plus longtemps, s'il est possible de le faire», a déclaré le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.


Mais il a déclaré que les 1 000 soldats britanniques à l'aéroport de Kaboul seraient incapables de poursuivre l'opération lorsque le contingent américain, beaucoup plus important, partirait.


Malgré l'annonce de Biden en avril selon laquelle les États-Unis se retireraient complètement d'Afghanistan d'ici le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, la situation à Kaboul n'était vraiment pas prioritaire lorsque  le G-7 s'est réuni en juin. La pandémie de COVID-19, la Chine et le changement climatique ont dominé l'ordre du jour. Et les attentes concernant le sommet imminent de Biden avec le président russe Vladimir Poutine étaient au coeur des discussions.


Les dirigeants ont placé l'Afghanistan au 57e rang sur 70 points dans leur communiqué final de 25 pages, derrière l'Ukraine, la Biélorussie et l'Éthiopie. L'Afghanistan ne figurait même pas dans le résumé d'une page et demie du document. L'OTAN avait déjà signé le retrait des États-Unis et tout ce qui semblait rester était l'achèvement d'un retrait ordonné et l'espoir d'un accord de paix entre le gouvernement afghan et les talibans.


« Nous appelons toutes les parties afghanes à réduire la violence et à convenir de mesures permettant la mise en œuvre réussie d'un cessez-le-feu permanent et global et à s'engager pleinement dans le processus de paix. En Afghanistan, un règlement politique durable et inclusif est le seul moyen de parvenir à une paix juste et durable qui profite à tous les Afghans », ont déclaré les dirigeants, sans la moindre urgence.

Les dirigeants ont par ailleurs déclaré qu'ils étaient déterminés « à aider le peuple afghan, y compris les femmes, les jeunes et les groupes minoritaires, alors qu'ils cherchent à préserver les droits et libertés durement acquis ».

Mais alors que l'été laisse place à l'automne, ces espoirs ont été anéantis.

À la veille de la réunion, la Maison Blanche a déclaré que Biden et Johnson s'étaient entretenus par téléphone et avaient discuté de « l'importance d'une coordination étroite avec les alliés et les partenaires pour gérer la situation actuelle et bâtir une approche commune de la politique afghane ».


Le bureau de Johnson a déclaré que les deux dirigeants «ont convenu de continuer à travailler ensemble pour garantir que ceux qui sont éligibles au départ puissent le faire, y compris après la fin de la phase initiale de l'évacuation»


Les responsables de l'administration Biden ont refusé de savoir si une prolongation est probable ou même possible étant donné la demande des talibans que toutes les forces américaines partent avant la date limite du 31 août.


L'attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré qu'elle s'attendait à ce que des questions sur le calendrier d'évacuation de l'Afghanistan fassent partie de la réunion du G-7. Psaki ne prédit aucune annonce de la réunion, mais a déclaré que l'objectif serait d'évacuer les alliés américains et afghans le plus rapidement possible.


Des conseillers de la Maison Blanche ont déclaré qu'ils pensaient que la réunion pourrait devenir controversée, car les alliés des États-Unis ont désapprouvé le retrait tumultueux des États-Unis.


Des officiers supérieurs de l'armée britannique ont exprimé leur colère contre le retrait américain, affirmant qu'il révélait le «vide de la relation spéciale» transatlantique - une expression utilisée depuis la Seconde Guerre mondiale pour souligner les liens de l'histoire, de l'amitié et des intérêts diplomatiques partagés entre Londres et Washington.


Le gouvernement allemand exprime son impatience face au rythme de l'effort d'évacuation. Le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré que la majorité du personnel local qui travaillait pour son pays en Afghanistan n'a pas encore été évacué et a qualifié la réunion du G-7 de mardi «très importante».


Extrême droite, climat, Ukraine... les grands enjeux des élections européennes

Le drapeau européen flottant devant le Parlement européen, à Strasbourg (Photo, AFP).
Le drapeau européen flottant devant le Parlement européen, à Strasbourg (Photo, AFP).
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  • L'invasion russe de l'Ukraine pousse les Européens à renforcer leur industrie de défense et leur sécurité
  • Le scrutin se décline en 27 élections distinctes, avec autant d'enjeux nationaux

BRUXELLES: Quelque 370 millions d'électeurs sont appelés aux urnes du 6 au 9 juin dans les 27 pays de l'UE pour élire 720 députés au Parlement européen: voici les principaux enjeux de ce scrutin hors normes.

Jusqu'où montera l'extrême droite?

Les sondages prédisent une montée en puissance des droites radicales et nationalistes, après leur essor dans plusieurs scrutins nationaux. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni est elle-même tête de liste de son parti post-fasciste Fratelli d'Italia.

Ces droites sont divisées en deux groupes au Parlement: ECR ("Conservateurs et réformistes") compte Fratelli d'Italia, le parti Droit et Justice (PiS) polonais, Vox (Espagne) et Reconquête (France), tandis qu'ID ("Identité et démocratie") réunit le Rassemblement national français, la Ligue italienne et le PVV néerlandais de Geert Wilders - l'AfD allemand en a été récemment écarté.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, candidate à un second mandat et issue du Parti populaire européen (PPE, droite, première formation au Parlement), a exclu de coopérer avec les partis d'ID, accusés d'être des alliés du président russe Vladimir Poutine.

Mais elle affirme être prête à travailler avec ECR et Giorgia Meloni - au grand dam des Socialistes et démocrates (S&D) et de Renew Europe (centristes et libéraux), principaux alliés du PPE dans la "grande coalition" où se forgent les compromis et qui permet d'adopter la plupart des textes.

Reste à savoir quel groupe intègrera le Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui lorgne sur l'ECR.

Les partis des droites radicales pourraient, en nombre cumulé d'eurodéputés, dépasser le PPE, mais l'hypothèse récurrente d'une fusion ECR-ID reste compliquée en raison de leurs importantes divergences - notamment sur la Russie, l'Europe et l'économie.

Quels dirigeants incarneront l'UE?

Les équilibres politiques issus des élections détermineront l'attribution des "top jobs": chefs des institutions de l'UE (Commission, Conseil, Parlement), haut représentant de la diplomatie...

Les dirigeants des Vingt-Sept veulent trancher cette distribution lors d'un sommet les 27-28 juin.

La plupart des grands groupes ont désigné leur candidat à la présidence de la Commission: le PPE étant attendu en tête, sa candidate Ursula von der Leyen est favorite pour sa reconduction.

Mais celle-ci devra être confirmée par les chefs d'Etat et de gouvernement, puis par un vote des eurodéputés - peut-être dès juillet.

Contestée au sein du PPE et critiquée par la gauche et les libéraux pour avoir approché Giorgia Meloni, sa reconduction n'est cependant pas acquise. L'ex-chef du gouvernement italien Mario Draghi fait partie des alternatives évoquées.

Quel avenir du Pacte vert?

Fin des voitures thermiques neuves en 2035, déforestation importée, taxe carbone aux frontières... après des avancées majeures sur certains volets d'ores et déjà adoptés, le "Pacte vert", gigantesque paquet de législations environnementales, polarise désormais les contestations.

Impact socio-économique, "fardeau" pour les entreprises et ménages, colère agricole, appels à une "pause" réglementaire: à l'unisson de l'extrême droite, le PPE réclame de ne pas renforcer les mesures vertes contraignantes, pour mieux doper l'industrie et la compétitivité.

Un Parlement où l'extrême droite pèserait davantage serait susceptible d'enrayer les législations climatiques pour l'après-2030, voire de compliquer l'application de textes déjà adoptés, dont certains comprennent des clauses de révision (fin des moteurs thermiques...)

Signe d'un net reflux des préoccupations environnementales, les Verts pourraient perdre 40% de leurs eurodéputés, selon les sondages.

Quel message pour l'Ukraine?

L'invasion russe de l'Ukraine pousse les Européens à renforcer leur industrie de défense et leur sécurité, mais ils peinent à dégager les fonds nécessaires.

Bruxelles a proposé une nouvelle stratégie dotée de 1,5 milliard d'euros pour aider les industriels du secteur à mieux travailler ensemble, qu'il reste à négocier.

Faute d'accord en vue d'un nouvel emprunt européen, sur le modèle du fonds de relance post-Covid, le dossier animera les discussions du nouveau Parlement consacrées au budget pluriannuel de l'UE.

Les eurodéputés -dépourvus de compétence sur la politique étrangère- n'influenceront guère les débats sur l'envoi éventuel de troupes en Ukraine, mais pourraient peser sur les futures négociations avec Kiev pour son adhésion à l'UE.

Derrière l'UE, des enjeux nationaux

Le scrutin se décline en 27 élections distinctes, avec autant d'enjeux nationaux.

En France, l'attention se focalisera sur le score du parti présidentiel d'Emmanuel Macron, qui met en scène son "duel" avec le Rassemblement national et est talonné par la liste socialiste de Raphaël Glucksmann - de quoi aiguiser les spéculations sur une recomposition du paysage politique national.

En Allemagne, les partis de la coalition au pouvoir - Verts, libéraux, socialistes - pourraient pâtir de la défiance envers le gouvernement.

En Slovaquie, l'attentat contre le Premier ministre pro-Russie Robert Fico a bouleversé la campagne et pourrait doper le soutien en faveur de sa coalition populiste.

En Pologne, où le gouvernement pro-UE de Donald Tusk est arrivé au pouvoir fin 2023, la campagne est restée marquée par la colère des agriculteurs, soutenus par le parti d'opposition PiS.


Pyongyang a envoyé quelque 600 nouveaux ballons chargés de déchets

Objets non identifiés qui seraient des déchets nord-coréens provenant de ballons ayant traversé la frontière intercoréenne (Photo, AFP).
Objets non identifiés qui seraient des déchets nord-coréens provenant de ballons ayant traversé la frontière intercoréenne (Photo, AFP).
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  • Les ballons ont atterri dans les provinces du nord de la Corée du Sud, y compris la capitale Séoul et la région adjacente de Gyeonggi
  • Séoul a condamné mercredi cette action qualifiée de «bas étage»

SÉOUL: Depuis le début de la campagne mardi, quelque 900 ballons ont été lancés, selon l'état-major interarmées sud-coréen qui avait fait état au début de quelque 260 ballons remplis de déchets, notamment piles usagées, mégots de cigarettes et excréments d'animaux.

"La Corée du Nord a recommencé à lancer des ballons remplis de déchets en direction de la Corée du Sud", depuis samedi soir 20H00 (11H00 GMT) a déclaré l'état-major interarmées dans un communiqué.

"Environ 600 ballons ont été identifiés, avec 20 à 50 ballons par heure se déplaçant dans les airs" dimanche vers 10H00 locales, précise-t-il.

Les ballons ont atterri dans les provinces du nord de la Corée du Sud, y compris la capitale Séoul et la région adjacente de Gyeonggi, qui abritent ensemble près de la moitié de la population du Sud.

«bas étage»

Séoul a condamné mercredi cette action qualifiée de "bas étage", et le ministère sud-coréen de l'Unification a averti vendredi de contre-mesures si Pyongyang ne cessait pas ces provocations "irrationnelles".

Cette fois, les ballons contiennent "des déchets tels que des mégots de cigarettes, des bouts de papier, des morceaux de tissu et du plastique", a indiqué l'état-major dimanche, relevant qu'"aucune substance dangereuse n'a été trouvée".

"Nos militaires effectuent des opérations de surveillance et de reconnaissance des sites de lancement des ballons, les suivent par reconnaissance aérienne et ramassent les débris tombés, en accordant la priorité à la sécurité publique", a-t-il ajouté.

L'état-major a demandé au public d'éviter "tout contact" avec ces déchets.

La municipalité de Séoul avait envoyé un message d'alerte aux habitants samedi après la détection de nouveaux ballons, sur la présence d'un "objet non identifié présumé être des tracts de propagande nord-coréens".

Pyongyang a affirmé en début de semaine que ses ballons, des "cadeaux sincères", visaient à riposter à l'envoi sur son territoire de ballons chargés de tracts de propagande contre le dirigeant Kim Jong Un.

La Corée du Nord est depuis longtemps exaspérée par ces actions menées par de militants sud-coréens, qui envoient parfois également de l'argent, du riz ou des clés USB de fictions télévisées sud-coréennes.


Condamné, Trump lève plus de 50 millions de dollars en 24 heures

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse après avoir été reconnu coupable dans l'affaire des pots-de-vin à la Trump Tower à New York, le 31 mai 2024. (Photo par Angela Weiss AFP).
L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse après avoir été reconnu coupable dans l'affaire des pots-de-vin à la Trump Tower à New York, le 31 mai 2024. (Photo par Angela Weiss AFP).
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  • «C'est plus de 2 millions de dollars par heure», s'est félicité son équipe de campagne dans un communiqué
  • «Joe l'escroc et les démocrates, avec leur chasse aux sorcières, ont réveillé le mouvement MAGA («Make America Great Again», slogan de Donald Trump ) comme jamais auparavant», ont encore salué les conseillers de campagne

WASHINGTON : L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé vendredi avoir récolté plus de 50 millions de dollars de donations en ligne en 24 heures, depuis sa condamnation au pénal, soulignant que le verdict avait galvanisé son soutien «comme jamais auparavant».

«C'est plus de 2 millions de dollars par heure», s'est félicité son équipe de campagne dans un communiqué.

«Quelques minutes après l'annonce du verdict, notre système de levée de fonds numérique était dépassé par le soutien, et, malgré des retards temporaires liés à la fréquentation en ligne, le président Trump a levé 34,8 millions de dollars via des petites sommes», avait déclaré Chris LaCivita et Susie Wiles, conseillers de campagne, dans un communiqué vendredi matin.

Vendredi soir, le chiffre a grimpé à 52,8 millions de dollars, une somme faramineuse.

Rien que le chiffre du matin représente presque le double de la meilleure journée de collecte de fonds pour la campagne sur WinRed, plateforme officielle de dons du parti républicain.

Et 30% de ces dons ont été effectués par de nouveaux donateurs.

«Joe l'escroc et les démocrates, avec leur chasse aux sorcières, ont réveillé le mouvement MAGA («Make America Great Again», slogan de Donald Trump, NDLR) comme jamais auparavant», ont encore salué les conseillers de campagne.

Donald Trump a été reconnu coupable jeudi à New York de l'ensemble des chefs d'accusation qui pesaient contre lui dans un procès pénal, le premier d'un ex-président américain, pour avoir falsifié des documents afin de cacher des paiements destinés à acheter le silence d'une ancienne star de films X.

Le juge Juan Merchan a fixé le prononcé de la peine au 11 juillet.

Donald Trump a l'habitude de tourner les scandales à son avantage. Quelques instants après l'annonce de sa culpabilité, le site internet de sa campagne avait commencé à rediriger les visiteurs vers une page de collecte de fonds déclarant qu'il était un «prisonnier politique».

La page est restée bloquée pendant près d'une heure en raison d'une importante fréquentation.

Vendredi, Donald Trump a fustigé un procès «très injuste» et truqué, et annoncé qu'il ferait «appel de cette arnaque».

Le candidat républicain qualifie régulièrement ses déboires judiciaires de bataille contre les forces du mal que sont l'«Etat profond» -- une entité nébuleuse qui selon les adeptes de théories du complot agit dans les coulisses du gouvernement -- et l'administration Biden.

Le républicain aime se dépeindre en martyr de la cause, prêt à sacrifier sa liberté pour le bien de ses partisans.

En avril, il avait fait le lien entre sa situation et celle de Nelson Mandela, le militant sud-africain anti-apartheid qui resta emprisonné 27 ans.