G7: réunion d’urgence pour décider des sanctions contre les talibans

La situation est "toujours dangereuse" et "de plus en plus chaotique ces dernières heures à et aux abords de l'aéroport" de Kaboul, a admis le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, qui déconseille vivement aux candidats au départ de s'y rendre par leurs propres moyens. (Photo, AFP)
La situation est "toujours dangereuse" et "de plus en plus chaotique ces dernières heures à et aux abords de l'aéroport" de Kaboul, a admis le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, qui déconseille vivement aux candidats au départ de s'y rendre par leurs propres moyens. (Photo, AFP)
Un Airbus A400M de l'Armée de l'air française débarquant des réfugiés afghans à la base militaire française d'Al Dhafra, près d'Abou Dhabi. (Photo, AFP)
Un Airbus A400M de l'Armée de l'air française débarquant des réfugiés afghans à la base militaire française d'Al Dhafra, près d'Abou Dhabi. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 24 août 2021

G7: réunion d’urgence pour décider des sanctions contre les talibans

  • Les Etats-Unis accélèrent l'évacuation, alors que les talibans ne se montrent disposés à la moindre concession
  • Des milliers de familles terrorisées demeurent massées aux portes de l'aéroport où elles supplient les Occidentaux de les évacuer

KABOUL : Les talibans se sont fermement opposés à tout report du départ des forces américaines en Afghanistan, alors qu'un sommet virtuel du G7 mardi doit faire le point sur les évacuations et envisager des sanctions.

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Une photo satellite fournie par Maxar Technologies montre les bouchons dans les artères conduisant vers l'aéroport de Kaboul, alors que des milliers d'Afghans tentent de fuir le pays. (Photo, AFP)

Les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que les secrétaires généraux de l'Otan et de l'ONU doivent se retrouver virtuellement mardi dans l'après-midi, pour un sommet convoqué en urgence par Londres, qui préside actuellement le G7.

"Il est essentiel que nous nous réunissions en tant que communauté internationale" pour "convenir d'une approche commune à long terme", a plaidé M. Johnson dans un communiqué alors que la situation demeure critique à l'aéroport de Kaboul, où sont toujours massés des milliers de candidats au départ dans des conditions terribles.

"Avec nos partenaires et alliés, nous continuerons à utiliser tous les leviers humanitaires et diplomatiques pour sauvegarder les droits humains et protéger les acquis des deux dernières décennies" en Afghanistan, a-t-il promis.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est pour sa part déclaré lundi en faveur de l'imposition de "sanctions" contre les talibans.

"Les talibans sont déjà reconnus comme étant une entité terroriste au Canada, mais nous allons parler avec nos homologues du G7 pour voir quelles seront les prochaines étapes", a-t-il dit.

"Dans notre conversation avec les autres chefs du G7, on va parler de comment on peut en faire encore plus pour aider les gens" en Afghanistan, a-t-il ajouté.

«De plus en plus chaotique»

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Des réfugiés afghans arrivés à l'aéroport Dulles de Washington après un long périple partant de Kaboul, le Qatar, parfois la base US de Ramstein en Allemagne, avant d'arriver aux USA, leur destination finale. (Photo, AFP)

La situation est "toujours dangereuse" et "de plus en plus chaotique ces dernières heures à et aux abords de l'aéroport" de Kaboul, a admis le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, qui déconseille vivement aux candidats au départ de s'y rendre par leurs propres moyens.

Un garde afghan a été tué et trois autres blessés lors d'échanges de tirs lundi matin avec des assaillants non identifiés.

Des milliers de familles terrorisées par le retour des talibans au pouvoir demeurent en outre massées aux portes de l'aéroport où elles supplient les Occidentaux de les évacuer à bord de l'un de leurs avions.

Environ 11000 personnes ont été évacuées d'Afghanistan via l'aéroport de Kaboul au cours des 12 dernières heures, a annoncé la Maison Blanche lundi.

Cela porte à environ 53000 le nombre de personnes transférées d'Afghanistan depuis juillet, dont 48000 depuis l'intensification des évacuations aériennes le 14 août, veille de la prise de Kaboul par les talibans, selon un responsable.

Mais l'heure tourne et la date-butoir du 31 août fixée par le président Joe Biden pour le retrait militaire total d'Afghanistan approche, sans que les talibans se montrent à ce stade disposés à la moindre concession.

"C'est une ligne rouge. Le président Biden a annoncé que (les Etats-Unis) retireraient toutes leurs forces armées le 31 août. Donc s'ils prolongent (leur présence), cela signifie qu'ils prolongent l'occupation", a déclaré leur porte-parole Suhail Shaheen, mettant en garde les Occidentaux contre des "conséquences" dans le cas contraire. 

Deux sources au sein du nouveau régime ont dit à l'AFP que les talibans n'annonceraient pas la constitution d'un gouvernement tant qu'il resterait des militaires américains en Afghanistan.

L'Allemagne est en discussion avec les Etats-Unis, la Turquie et d'autres partenaires afin de garder l'aéroport de Kaboul ouvert pour les évacuations après le 31 août, a indiqué le ministre Heiko Maas.

"Nous devrons continuer à discuter avec les talibans, car ils auront bien sûr un rôle particulier à jouer dans le fonctionnement de l'aéroport après le retrait des troupes américaines", a-t-il précisé.

Son homologue français Jean-Yves Le Drian, a jugé "nécessaire" "un délai supplémentaire" pour mener les évacuations.

Un haut responsable taliban, Amir Khan Mutaqi, avait rendu responsables dimanche les Etats-Unis du chaos à l'aéroport et prévenu que cela ne pourrait durer très longtemps.

 "Il y a la paix et le calme dans tout le pays, mais il n'y a que le chaos à l'aéroport de Kaboul (...) Cela doit cesser le plus tôt possible", a-t-il averti.

Dans le reste de la capitale, la situation semblait plutôt calme. Des combattants talibans en armes patrouillent dans les rues et sont déployés à des postes de contrôle.

Emirat islamique d'Afghanistan

L'Iran, voisin inquiet des retombées du conflit en Afghanistan, a appelé lundi "toutes les parties" afghanes à négocier en vue de la formation d'un gouvernement "représentatif de la diversité" du pays.

Si aucun gouvernement n'a encore été instauré, les discussions se poursuivant avec des personnalités afghanes pour y inclure d'autres factions, les talibans ont tout de même tenté d'affirmer leur autorité.

Ils ont ainsi remplacé sur tous les bâtiments publics le drapeau national tricolore par leur drapeau blanc, orné en noir d'une profession de foi islamique et du nom officiel de leur régime : l’Émirat islamique d'Afghanistan.

Les islamistes sont entrés le 15 août dans la capitale sans rencontrer de résistance, à l'issue d'une offensive éclair entamée en mai à la faveur du début du retrait des forces américaines et de l'Otan.

Mais une poche de résistance s'est formée dans la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, autour du Front national de résistance (FNR), emmené par Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné en 2001 par Al-Qaïda, et d'Amrullah Saleh, vice-président du gouvernement déchu.

Les talibans ont affirmé lundi avoir encerclé le Panchir, mais privilégier la négociation aux combats.

Le porte-parole du FNR, Ali Maisam Nazary, a dit à l'AFP que le Front se préparait à "un conflit de longue durée" avec les talibans, si aucun compromis ne pouvait être trouvé avec eux sur un système de gouvernement décentralisé.


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.