Face à des «menaces de sécurité», les Américains appelés à éviter l'aéroport de Kaboul

Des Afghans se rassemblent en attendant de monter à bord d'un avion militaire américain pour quitter le pays, dans un aéroport militaire de Kaboul le 20 août 2021, quelques jours après la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. (Photo, AFP)
Des Afghans se rassemblent en attendant de monter à bord d'un avion militaire américain pour quitter le pays, dans un aéroport militaire de Kaboul le 20 août 2021, quelques jours après la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Face à des «menaces de sécurité», les Américains appelés à éviter l'aéroport de Kaboul

  • Si la nature de ces menaces n'a pas été précisée, Joe Biden a discuté samedi matin avec de hauts responsables de son gouvernement «de la situation sécuritaire en Afghanistan et des opérations de contre-terrorisme, y compris l'EI», le groupe Etat islamique
  • «Nous conseillons aux citoyens us d'éviter de se déplacer vers l'aéroport et d'éviter les portes de l'aéroport pour le moment, à moins que vous ne receviez des instructions individuelles d'un représentant du gouvernement us», a déclaré l'ambassade

WASHINGTON : Les ressortissants américains doivent éviter de se déplacer vers l'aéroport de Kaboul à cause de "potentielles menaces de sécurité", a exhorté samedi l'ambassade des Etats-Unis en Afghanistan.


La nature de ces menaces n'a pas été précisée, mais un responsable de la Maison Blanche a fait savoir que Joe Biden avait discuté samedi matin avec de hauts responsables de son gouvernement "de la situation sécuritaire en Afghanistan et des opérations de contre-terrorisme, y compris l'EI", le groupe Etat islamique.


Le bulletin publié sur le site internet de l'ambassade faisait état de "potentielles menaces de sécurité à l'extérieur des portes de l'aéroport de Kaboul". 


"Nous conseillons aux citoyens américains d'éviter de se déplacer vers l'aéroport et d'éviter les portes de l'aéroport pour le moment, à moins que vous ne receviez des instructions individuelles d'un représentant du gouvernement américain", a déclaré l'ambassade.


Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a refusé de donner des précisions sur la nature du danger: "Je ne vais pas détailler notre évaluation des menaces, ni ce que disent les services de renseignement", a-t-il déclaré durant une conférence de presse, précisant que la situation dans la ville était très "fluctuante" et que les risques pouvaient évoluer "d'une heure à l'autre". 


"Nous continuons d'avoir des communications régulières avec les dirigeants talibans à Kaboul, notamment ceux en charge des points de passage à l'aéroport", a-t-il déclaré.

17 000 personnes évacuées

Environ 17.000 personnes ont été évacuées par les Etats-Unis depuis le 14 août, dont 2.500 Américains, a déclaré samedi le général Hank Taylor, de l'état-major américain.


Dans les dernières 24H, environ 3.800 personnes ont été évacuées à bord de 38 vols, a-t-il précisé. Dans le même temps, trois avions sont arrivés à l'aéroport international de Washington.


Malgré l'avertissement de l'ambassade, si des citoyens Américains se présentent à l'aéroport, ils seront pris en charge, a assuré le général Hank Taylor.


Dans une interview à la chaîne ABC, Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis prévoyaient d'évacuer tous les Américains (entre 10.000 et 15.000 personnes selon certaines estimations), et espéraient pouvoir en faire de même pour les alliés afghans et leurs familles (entre 50.000 et 65.000 personnes).


Le gouvernement américain a discuté samedi matin "d'efforts énergiques pour finaliser des accords avec d'autres pays tiers comme points de passage", selon le responsable de la Maison Blanche. 


"Nous nous battons à la fois contre le temps et l'espace", a estimé John Kirby.


Le va-et-vient d'avions militaires américains avait été interrompu vendredi pendant plusieurs heures, car la base où ils atterrissaient au Qatar était saturée.


Semblant souligner l'inquiétude qui règne à Washington, le président Joe Biden a annulé à la dernière minute samedi matin son déplacement pour le week-end dans sa résidence du Delaware -- même si l'annonce de l'arrivée dimanche d'un ouragan sur le Nord-Est des Etats-Unis a également pu jouer sur sa décision de finalement rester à la Maison Blanche.


Le prédécesseur de Joe Biden à la Maison blanche, Donald Trump, a dénoncé samedi la "grossière incompétence" du président coupable selon lui d'un "retrait bâclé". Il a dans le même temps fait l'éloge des talibans qualifés de "grands négociateurs, combattants coriaces".


"Cela n'aurait pas dû se produire. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de laisser les soldats sur place jusqu'à ce que tout soit dehors - nos citoyens, nos armes - et ensuite vous bombardez les bases", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement en Alabama.


C'est sous l'autorité de Donald Trump que les Etats-Unis ont en février 2020 signé un accord avec les talibans dans lequel Washington s'engageait à retirer l'ensemble des forces américaines d'Afghanistan.


En contrepartie, les talibans s'engageaient à entamer des négociations de paix avec le gouvernement afghan, à s'abstenir d'attaquer les forces américaines et leurs intérêts en Afghanistan et à couper tout lien avec Al-Qaïda.


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.