Cinq espions houthis condamnés à mort, les combats font rage a Jouf et Marib

Des soldats yéménites participent à des opérations contre les Houthis dans la province septentrionale de Jouf (Photo, ministère de la Défense du Yémen)
Des soldats yéménites participent à des opérations contre les Houthis dans la province septentrionale de Jouf (Photo, ministère de la Défense du Yémen)
Short Url
Publié le Mardi 08 septembre 2020

Cinq espions houthis condamnés à mort, les combats font rage a Jouf et Marib

  • Les combats les plus violents ont été signalés dans la province septentrionale de Jouf, où les forces gouvernementales ont annoncé la libération d'une chaîne de montagnes après avoir tué plus de 20 Houthis et en avoir capturé 37 autres
  • Des cellules dormantes houthies dans les zones libérées accusées d'une série d'assassinats, d'explosions et d'espionnage

AL-MUKALLA: Un tribunal yéménite de la province centrale de Marib a condamné à mort cinq Houthis pour atteinte à la sécurité dans les zones contrôlées par le gouvernement.

L’agence de presse officielle SABA a rapporté que le tribunal militaire de la 3e région militaire basé à Marib a statué dimanche que les membres - qui faisaient partie d'une cellule Houthi découverte l'année dernière - avaient comploté pour assassiner des officiers militaires et des officiers de sécurité, posé des engins explosifs, fait exploser du matériel militaire ainsi que formé des groupes de banditisme armé dans les zones contrôlées par le gouvernement.

Les médias d’État n’ont identifié qu’un des cinq membres condamnés, Taher Ali Al-Marhabi, alors qu’un sixième membre de la cellule a été acquitté des charges. Les officiers locaux yéménites ont longtemps accusé les cellules dormantes houthies d’opérer dans les zones libérées, de commettre une série d'assassinats et d'explosions, et d’espionner les zones militaires ainsi que les mouvements des commandants militaires au profit de leurs officiers supérieurs à Sanaa et Saada.

Le même tribunal militaire a ordonné au parquet militaire de Marib d'interroger 180 hauts responsables du mouvement Houthi soutenu par l'Iran, dont Abdul Malik Al-Houthi et ses frères, qui étaient auparavant accusés d'avoir formé un groupe armé qui a renversé le gouvernement, en complotant avec d'autres pays, et en tuant des citoyens.

En juillet, un tribunal de Marib a tenu la première séance du procès des leaders houthis accusés d'avoir organisé le coup d'État contre le gouvernement internationalement reconnu du président Abed Rabbo Mansour Hadi en 2015 et la campagne militaire qui a suivi.

À Sanaa, un tribunal régit par les Houthis a ordonné dimanche la confiscation des propriétés et le gel des comptes bancaires de 75 officiers militaires et sécuritaires pour avoir soutenu le gouvernement internationalement reconnu du Yémen ainsi que les opérations militaires de la coalition arabe au Yémen. Parmi les officiers condamnés figuraient des commandants de régions militaires et des troupes de l'armée combattant les Houthis à Marib et Jouf, ainsi que des officiers supérieurs du ministère de l'Intérieur.

Ces dernières années, les Houthis ont condamné à mort le président du Yémen, son adjoint, le Premier ministre et des centaines de responsables militaires et civils et ont pris d'assaut leurs propriétés à Sanaa et dans d'autres régions sous leur contrôle dans le nord du Yémen.

Les analystes yéménites se divisent entre ceux qui croient que les Houthis font du chantage à ces responsables pour qu'ils rejoignent leur mouvement, tandis que d'autres experts pensent que les Houthis, à court d'argent pourraient vendre des propriétés confisquées pour financer leurs activités militaires à travers le Yémen.

Un officier pro-gouvernement qui a été récemment condamné par un tribunal houthi a déclaré lundi à Arab News qu'une banque privée basée à Sanaa avait gelé son compte bancaire; il a ensuite conseillé aux militants yéménites qui critiquaient ouvertement les Houthis de ne pas ouvrir de comptes auprès des banques sous les zones contrôlées par les Houthis. « Je n'ai pas de biens à Sanaa. La banque m'a dit que mon compte avait été gelé par le siège de la banque à Sanaa », a déclaré l'officier, qui vit dans une ville libérée du sud du Yémen tout en souhaitant garder l'anonymat. « C'est une vraie guerre. Les Houthis s’acharnent sur les officiers qui soutiennent le gouvernement légitime en ciblant leurs propriétés », a-t-il ajouté.

Violents combats

Ces développements interviennent alors que de violents combats entre les forces gouvernementales et les Houthis ont éclaté dimanche et lundi alors que l'armée annonçait qu'elle avait tué, blessé et capturé des dizaines de combattants rebelles à Jouf et Marib.

Les combats les plus violents ont été signalés dans la province septentrionale de Jouf, où les forces gouvernementales ont annoncé la libération d'une chaîne de montagnes après avoir tué plus de 20 Houthis et en avoir capturé 37 autres.

Les médias d'État ont montré des images de véhicules militaires incendiés abandonnés par les Houthis en fuite et de camionnettes gouvernementales transportant près de deux douzaines de combattants houthis capturés.

Le major-général Ameen Al-Waili, commandant par intérim de la 6e région militaire, a déclaré aux médias d'État que les troupes de l'armée et les membres des tribus alliées, soutenus par la couverture aérienne des avions de guerre de la coalition arabe, avaient infligé de lourds coups aux Houthis sur les champs de bataille de Jouf en tuant et en capturant des dizaines de leurs combattants.

Al-Waili a déclaré que ses troupes avaient libéré une bonne partie de terre à l'est de Hazen, la capitale de Jouf, tandis que des avions de guerre avaient détruit 10 véhicules militaires houthis.

Les commandants militaires ont affirmé que les opérations militaires en cours à l'extérieur de Hazem visaient à couper les lignes d'approvisionnement des Houthis et à épuiser les effectifs de leurs groupes avant de prendre d'assaut la ville.


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Short Url
  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

Short Url
  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.