L'Arabie saoudite obtient le feu vert pour l'hydrogène propre

Le Kapsarc, le Centre d'études et de recherche du roi Abdallah sur le pétrole, travaille en collaboration avec l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah pour étudier les opportunités de l'Arabie saoudite dans le développement de l'hydrogène propre. (SPA/Reuters)
Le Kapsarc, le Centre d'études et de recherche du roi Abdallah sur le pétrole, travaille en collaboration avec l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah pour étudier les opportunités de l'Arabie saoudite dans le développement de l'hydrogène propre. (SPA/Reuters)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

L'Arabie saoudite obtient le feu vert pour l'hydrogène propre

  • L'Arabie saoudite joue un rôle clé dans un avenir axé sur la réduction des émissions de carbone, selon des recherches énergétiques
  • «Le Royaume possède les compétences, l’infrastructure et les ressources nécessaires pour produire de l'hydrogène bleu et vert à grande échelle», estime un chercheur

RIYAD: L'hydrogène est en train de passer d'une source d'énergie de niche à un précurseur potentiel de la révolution de l'énergie verte. Et la recherche démontre que l'Arabie saoudite peut devenir l'un des plus grands fournisseurs de gaz au monde.

De nombreux experts s'accordent à dire que l'hydrogène «vert», un gaz non toxique avec des émissions de carbone réduites, produit à l'aide d'énergies renouvelables, peut jouer un rôle important dans une économie verte avec un bilan neutre d’émissions de gaz d'ici à 2050, contribuant ainsi à lutter contre le réchauffement climatique.

Une nouvelle étude du King Abdullah Petroleum Studies and Research Center, le Kapsarc (Centre d'études et de recherche du roi Abdallah sur le pétrole) montre que l'Arabie saoudite possède les ressources pour devenir un leader sur le marché naissant de l'«hydrogène propre».

Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, le coût actuel de production d'un kilogramme de gaz est d'un peu moins de 5 dollars (un euro= 0,85 euros). Avec du soleil en abondance, le Royaume a un avantage concurrentiel sur le marché mondial des matières premières pour l'hydrogène propre, qui devrait atteindre 11 trillions de dollars au cours des trente prochaines années, selon Bloomberg New Energy Finance (Bnef).

Kapsarc travaille en collaboration avec la King Abdullah University of Science and Technology (Kaust) pour étudier les opportunités de l'Arabie saoudite dans le développement de l'hydrogène propre. Les efforts de recherche comprennent le déploiement de technologies à grande échelle, la demande des marchés, l'utilisation des infrastructures et les besoins en ressources.

Frederik Braun, chercheur au Kapsarc
Frederik Braun, chercheur au Kapsarc

Le centre mène un projet de recherche sur les défis et les opportunités pour l'Arabie saoudite au niveau du futur marché mondial de l'hydrogène. Dans le cadre de ce travail, le Dr Jan Frederik Braun, chercheur au sein du programme sur le climat et l'environnement, et Rami Shabaneh, associé de recherche principal au sein du programme des marchés et du développement industriel, ont récemment publié une analyse qui étudie l'avenir de l'hydrogène propre dans le Royaume et dans le monde.

Braun affirme à Arab News que l'hydrogène peut aider à «décarboniser» des segments de la chaîne de valeur énergétique, tels que le chauffage de procédés industriels, le transport routier de poids lourds et de longue distance, ainsi que l'aviation et le transport maritime.

EN BREF

• Les efforts de recherche comprennent le déploiement de technologies à grande échelle, la demande des marchés, l'utilisation des infrastructures, et les besoins en ressources.

• Kapsarc mène un projet de recherche sur les défis et les opportunités de l'Arabie saoudite au niveau du futur marché mondial de l'hydrogène

«Le transport est le troisième secteur émetteur de CO2 du Royaume. L'hydrogène produit en se basant sur l'électricité à partir d'énergies renouvelables ou de gaz naturel est bien adapté pour décarboniser certaines parties du secteur des transports, dans le cadre duquel les véhicules électriques à pile à combustible surpassent les véhicules électriques à batterie, par exemple, en termes de besoins de recharge. Cela s'applique aux poids lourds et aux transports de longue distance comme les camions et les bus, ou encore les véhicules légers à forte utilisation comme les taxis», précise-t-il.

Fournie

«Dans ce contexte, Neom a récemment annoncé un partenariat avec Hyzon Motors et Modern Group Plan pour fournir 10 000 camions commerciaux avec zéro émission carbone, construits localement pour les marchés du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont l'Arabie saoudite est de loin le plus important», ajoute-t-il.

Shabaneh souligne pour sa part que les estimations du rôle futur de l'hydrogène dépendent des politiques de décarbonisation.

Bnef estime que l'hydrogène pourrait contribuer jusqu'à 24 % de la demande totale d'énergie si le réchauffement climatique est limité à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. L’Hydrogen Council (Conseil de l’hydrogène) estime quant à lui que le gaz représentera 18 % de la demande énergétique si le réchauffement climatique atteint 2 °C d'ici à 2050. Par ailleurs, BP estime que l'hydrogène représentera respectivement 7 % et 16 % de la consommation finale totale d'énergie dans les scénarios rapide et zéro émission nette. 

«Cela nécessiterait des mesures complètes de décarbonisation, des réductions des coûts de production, et une augmentation de l’infrastructure et de la demande d'hydrogène pour jouer un rôle important comme carburant», détaille Shabaneh.

Les efforts de recherche se sont intensifiés pour étudier la façon dont des pays comme l'Arabie saoudite peuvent augmenter la production d'hydrogène propre, et créer des marchés comparativement «à faible coût et à faible risque» pour les secteurs à forte intensité de CO2, tels que les transports.

Kasparc et Kaust, en coopération avec des chercheurs de premier plan du monde entier, regardent à l’extérieur du Royaume pour analyser comment les régions et les pays importateurs potentiels, tels que le Japon et l'Union européenne (UE), réalisent leurs ambitions en matière d'hydrogène, et quelles opportunités cela représente pour l'Arabie saoudite.

Braun rappelle l'importance des partenariats stratégiques avec des importateurs majeurs, tels que l'Allemagne, dans la production, le traitement, l'application et le transport d'hydrogène propre, notamment pour des mégaprojets tels que Neom.

L'Arabie saoudite élabore des politiques et des instruments de réglementation pour que les technologies de développement de l'hydrogène soient prêtes à être utilisées à des fins commerciales.

«Les ambitions du Royaume en matière d'hydrogène pourraient grandement bénéficier de l'augmentation de la production, de la coopération, de la demande et de l’infrastructure, grâce à des plates-formes d'hydrogène propre à travers le CCG. L'Arabie saoudite possède les compétences, l’infrastructure et les ressources nécessaires pour produire de l'hydrogène bleu et vert à grande échelle», selon Braun.

«L'hydrogène est l'une des nombreuses solutions pour décarboniser, et ce n’est pas la seule. La part d’utilisation locale et celle des exportations dépendra du rythme de développement de l'économie de l'hydrogène dans les régions au-delà du Moyen-Orient, en particulier en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.

«De cette manière, l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe pourront réaliser des économies d'échelle, et mettre en commun leurs ressources humaines, leur capital et leurs techniques de manière rentable», conclut le chercheur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".