Le premier contingent d'exfiltrés de Kaboul arrivé en France

Une capture vidéo prise le 17 août 2021 à partir d'images de l'AFP montre des ressortissants français ayant fui l'Afghanistan, arrivant à Roissy Charles-de-Gaulle, au nord de Paris, la capitale française. (Photo, AFP)
Une capture vidéo prise le 17 août 2021 à partir d'images de l'AFP montre des ressortissants français ayant fui l'Afghanistan, arrivant à Roissy Charles-de-Gaulle, au nord de Paris, la capitale française. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 17 août 2021

Le premier contingent d'exfiltrés de Kaboul arrivé en France

  • L'A310 de l'armée française aux couleurs bleu blanc rouge s'est posé aux alentours de 17h30 (15h30 GMT) sur le tarmac de l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle
  • A son bord, se trouvait 41 ressortissants français et étrangers évacués de Kaboul, quatre personnes étant restées à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, où l'avion avait fait escale

AEROPORT DE ROISSY, FRANCE: Les 41 premiers Français et étrangers exfiltrés de Kaboul par la France sont arrivés mardi en avion à Roissy, première rotation complète du pont aérien mis en place par Paris après la chute de la capitale afghane aux mains des talibans.

L'A310 de l'armée française aux couleurs bleu blanc rouge s'est posé aux alentours de 17h30 (15h30 GMT) sur le tarmac de l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A son bord, se trouvait 41 ressortissants français et étrangers évacués de Kaboul, quatre personnes étant restées à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, où l'avion avait fait escale, a précisé le ministère de l'Intérieur à l'AFP.

L'avion transportait également une soixantaine de militaires français de retour d'opérations extérieures, a précisé de son côté une source au ministère des armées. Tous les passagers passeront des tests de dépistage du Covid-19 et des vérifications sanitaires. 

D'après le ministère, ces premiers exfiltrés sont Français et issus de "pays partenaires". 

L'évacuation des Afghans qui seront pris en charge par la France n'a en revanche pas encore commencé.

D'autres rotations sont prévues dans les heures et jours à venir, pour évacuer tous les ressortissants français, ainsi notamment que des Afghans ayant travaillé pour des organisations françaises et qui quittent un pays en proie à la panique.

« Quelques dizaines » 

L'avenir de ces opérations d'exfiltration, extrêmement délicates reste incertain. Interrogées sur BFMTV sur d'éventuelles négociations avec le nouveau régime taliban dans ce cadre, la ministre des armées Florence Parly a répondu: "Nous serons présents autant qu'il sera nécessaire, tant que ces opérations resteront possibles". 

"Tous les efforts (pour assurer l'évacuation de ces ressortissants, ndlr), cela veut dire qu'il faut aussi surmonter des obstacles très importants parce que concrètement, il est très difficile de rejoindre l'aéroport de Kaboul aujourd'hui", a-t-elle fait valoir. "Ce sont des difficultés pratiques, logistiques."

La France souhaiterait rapatrier encore "quelques dizaines" d'Afghans ayant collaboré avec l'armée française, a ajouté Mme Parly sur BFMTV, précisant que "tous les canaux de discussion" étaient activés sur place pour y parvenir. 

Lundi, la situation à l'aéroport de Kaboul, dont les pistes ont été envahies, avait empiré au point que tous les vols, civils et militaires, avaient dû être suspendus pendant plusieurs heures. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des scènes de totale anarchie, comme ces centaines de personnes courant près d'un avion de transport militaire américain qui roulait pour aller se mettre en position de décollage, pendant que certaines tentaient follement de s'accrocher à ses flancs ou à ses roues.

Opération Apagan

Le fulgurant triomphe des insurgés a déclenché des scènes de panique monstre. Une marée humaine s'est précipitée vers ce qui est la seule porte de sortie de l'Afghanistan, pour tenter d'échapper au nouveau régime que le mouvement islamiste, de retour au pouvoir après 20 ans de guerre, promet de mettre en place.

L'armée française a envoyé un premier appareil, un A400 M de transport militaire, parti de France lundi pour les Émirats. Il avait amené des forces spéciales à Kaboul pour participer aux opérations d'évacuation.

Les autorités refusent d'indiquer à ce stade combien de personnes au total la France va exfiltrer dans le cadre de cette opération baptisée Apagan. Elle mobilise deux avions de l'Armée de l'air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.

"L'urgence absolue est de mettre en sécurité nos compatriotes, qui doivent tous quitter le pays, ainsi que les Afghans qui ont travaillé pour la France", a déclaré lundi soir le président Emmanuel Macron.

Selon l'Élysée, près de 800 personnes avaient déjà été accueillis sur le sol français dans le cadre de ce "devoir" de protection, entre 2001 et 2014. Par ailleurs, entre mai et juillet 2021, 625 personnes ayant travaillé pour l'ambassade de France à Kaboul (employés et familles compris) ont été accueillies en France, selon la même source.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.