DAMAS : Le président syrien Bachar al-Assad a reçu lundi à Damas le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, évoquant la coopération économique entre les deux alliés face aux sanctions occidentales imposées au pouvoir syrien.
M. Lavrov a atterri lundi à Damas pour rejoindre une délégation russe arrivée la veille sous la houlette du vice-Premier ministre Iouri Borissov, selon l'agence de presse syrienne Sana.
La délégation a rencontré M. Assad qui a souligné la « détermination » de son gouvernement « à poursuivre le travail avec les alliés russes » pour mettre en œuvre les accords bilatéraux et assurer « le succès des investissements russes en Syrie », a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué. Les participants ont évoqué la possibilité de nouveaux accords « dans l'intérêt des deux pays et qui permettraient d'alléger les répercussions des sanctions » contre la Syrie, a ajouté la présidence.
Depuis plusieurs mois, l'économie syrienne est en chute libre. Et la crise a été accentuée par les sanctions de la loi « César », adoptées par Washington à la mi-juin, venues se greffer aux sanctions déjà imposées par les Occidentaux.
Ces mesures en vigueur depuis des années visent des responsables du régime, mais impactent aussi le domaine économique, avec notamment des restrictions sur les importations syriennes et le secteur pétrolier.
Allié indéfectible
Toujours selon la présidence syrienne, les participants de la réunion de lundi ont souligné l'importance de « mécanismes permettant de dépasser le blocus économique et les pressions sur le peuple syrien ».
Une conférence de presse de M. Lavrov et de son homologue syrien Walid Mouallem est prévue dans l'après-midi, ont annoncé les services des deux ministres. Le chef de la diplomatie russe s'envolera ensuite pour Chypre. Allié indéfectible de Damas, Moscou est intervenu militairement fin 2015 dans le conflit syrien pour épauler le pouvoir de Bachar al-Assad, alors en mauvaise posture face aux rebelles réclamant sa chute et à une montée en puissance des groupes jihadistes.
La guerre n'a pas empêché des entreprises russes d'investir ces dernières années dans les secteurs pétrolier, gazier et minier syriens. Elles ont ainsi remporté des contrats, notamment pour la construction de minoteries et de stations de pompage d'eau. Une entreprise russe a obtenu en 2019 une concession de 49 ans pour la gestion et l'expansion du port commercial de Tartous (nord-ouest). Un an plus tôt, la même société avait obtenu une concession de 50 ans pour investir et extraire le phosphate dans la région centrale de Palmyre.