WASHINGTON: Les États-Unis, le Canada et l'Union Européenne ont salué samedi l'accord conclu la veille entre le gouvernement vénézuélien et l'opposition pour entamer des pourparlers sur l'organisation d'élections présidentielles, réitérant leur offre de lever les sanctions qui pèsent sur le pays en cas de succès.
"Nous saluons l'annonce que des négociations détaillées menées par les Vénézuéliens, vont commencer bientôt à Mexico", ont indiqué le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le ministre canadien des Affaires étrangères Marc Garneau, dans un communiqué commun.
Les trois hommes ont dit espérer que ces négociations aboutiraient au "rétablissement des institutions démocratiques du pays" et qu'elles permettraient la tenue d'élections libres.
"Nous appelons toutes les parties à négocier de bonne foi pour parvenir à des accords durables qui permettront de mettre fin à la crise au Venezuela", ont-ils ajouté, appelant à la libération sans conditions des prisonniers politiques, le rétablissement de l'indépendance des partis politiques et de la liberté de la presse, et la fin des atteintes aux droits humains.
"Nous réaffirmons que nous sommes prêts à revoir notre politique de sanctions si le régime fait des progrès significatifs lors des pourparlers annoncés", ajoutent-ils.
Le gouvernement vénézuélien et son opposition ont signé vendredi soir à Mexico un "mémorandum d'accord" – dont le contenu n'a pas été publié – et se sont accordés pour se retrouver le 30 août.
Ils doivent discuter d'un agenda en sept points qui n'envisage toutefois pas le départ du pouvoir du président socialiste Nicolas Maduro, que l'opposition accuse d'avoir été réélu frauduleusement en 2018 pour six ans.
Washington reconnaît Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président en 2019 alors qu'il dirigeait le Parlement, désormais aux mains des chavistes.
Nicolas Maduro, élu en 2013 après la mort d'Hugo Chavez, s'accroche au pouvoir avec le soutien des militaires, de Cuba, de la Chine et de la Russie, en dépit de l'effondrement économique de son pays, membre de l'Opep, dont le PIB a chuté de 80% depuis 2014.