Lumière sur la huitième édition de l'exposition 21,39 Jeddah Arts

« The Secrets of Alidades » (ou « Les secrets des Alidades »), une exposition qui propose 33 œuvres d'artistes locaux et internationaux (fournie)
« The Secrets of Alidades » (ou « Les secrets des Alidades »), une exposition qui propose 33 œuvres d'artistes locaux et internationaux (fournie)
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Publié le Samedi 14 août 2021

Lumière sur la huitième édition de l'exposition 21,39 Jeddah Arts

  • Le nom de l'exposition « fait allusion aux pointeurs que l'on trouve sur les astrolabes (parmi d'autres instruments d’astronomie) qui nous permettent d'observer des objets éloignés et de déterminer les directions ».
  • Les œuvres présentées portent donc sur le voyage et l'exploration, aussi bien physiques que mentaux

Nasser Al-Salem

« The First Space Shuttle » (La première navette spatiale)

Le Conseil saoudien des arts présente « The Secrets of Alidades » (Les secrets des Alidades), une exposition qui « associe cartographie et astronomie dans une perspective allégorique » et ce, jusqu'au 7 septembre. Le nom de l'exposition « fait allusion aux pointeurs que l'on trouve sur les astrolabes (parmi d'autres instruments d’astronomie) qui nous permettent d'observer des objets éloignés et de déterminer les directions ». Les œuvres présentées portent donc sur le voyage et l'exploration, aussi bien physiques que mentaux. La sculpture de Nasser Al-Salem, faite de polystyrène, de tissu et de PVC, est sans doute la pièce la plus cohérente avec le titre de l'exposition. Artiste et calligraphe né dans une famille de vendeurs de tentes à La Mecque, Al-Salem « tisse un lien immédiat entre le monde ancestral des Bédouins et [...] la conquête de l'espace » à travers cette œuvre, selon le catalogue de l'exposition.

« Les tentes sont associées au voyage, aux déplacements et à la migration », explique l'artiste. « Pour moi, la notion de mobilité établit un lien sans équivoque entre les Bédouins nomades et les astronautes dans leur façon d'exploiter l'espace, de communiquer avec la nature et de se déplacer librement vers d'autres lieux ».

"Composition verticale de récits strativfiés" Yasmine Sudairy
"Composition verticale de récits strativfiés" Yasmine Sudairy

Yasmeen Sudairy et Rajaa Al-Hajj

‘Vertical Composition of Stratified Narratives’ (Des récits stratifiés en composition verticale)

Yasmeen Sudairy et Rajaa Al-Hajj réalisent leurs sculptures à partir de pièces de véhicules abandonnés dans des fourrières. Selon le catalogue de l'exposition, il s'agit d' « assemblages pop qui relèvent d'une forme d'art qui rappelle les sculpteurs français César et américain John Chamberlain. Leurs œuvres sont également influencées par les mangas japonais ».

« À travers cette sculpture, nous avons établi une colonne verticale unie en assemblant des pièces dispersées et désordonnées », expliquent les artistes dans leur note. «  La thématique de l'œuvre reflète notre attraction psychologique pour le passage continu et perceptif des formes mécaniques aux formes organiques ; cette tendance se compose de turbulences ordonnées qui se caractérisent par des contrastes, des courbes et des lignes colorées qui se succèdent de façon rythmique ».

Al Kalima, Sara Ouhaddou
Al Kalima, Sara Ouhaddou

Sara Ouhaddou

Al-Kalima

Cette artiste marocaine d'origine française est influencée par l'artisanat et les cultures traditionnelles. Ses compositions sont réalisées à partir de vitraux irakiens recyclés, de laiton et de moteurs rotatifs. Avec cinq vitraux circulaires, elle propose une gamme de couleurs vives, qui s'estompent progressivement les unes après les autres. « Cette transformation rappelle que le verre irakien a disparu au profit du verre mauresque, avant que le verre industriel ne soit fabriqué en Chine ou en Arabie saoudite », peut-on lire dans le catalogue. « Ces changements expriment une certaine standardisation résultant de la mondialisation des productions ».

« Ce matériau qui pâlit souligne également le passage de la complexité au néant. ‘Al-Kalima’ qui signifie ‘le mot’ en arabe, fait allusion à la parole à sa force... (Les fenêtres) rappellent que le langage humain est relié au cosmos, comme le veut cette tradition calligraphique », lit-on dans le catalogue. Sara Ouhaddou ajoute que l'œuvre s'inspire « des idées et des réflexions des poètes arabes des siècles des Lumières au début du XXe siècle ».

Le passé qui ne s'est pas présenté, Mohammed Alsanié
Le passé qui ne s'est pas présenté, Mohammed Alsanie

Mohammed Alsanie

« The Past That Didn’t Occur » (Le passé qui ne s'est jamais présenté)

La plupart des œuvres de Mohammad Alsanie sont un hommage aux années 80, trempées dans le néon et la nostalgie, et situées, comme le suggère le catalogue, « à mi-chemin entre le grand classique du cinéma de science-fiction ‘Tron’ de 1982 et le feuilleton policier ‘Miami Vice’ ».

Selon le catalogue, « le travail d'Alsanie relève du rétro-futurisme, où le futur est perçu à travers le filtre du passé. La technologie semble donc obsolète, et véhicule une certaine nostalgie ou mélancolie ».

Ce montage vidéo nous accompagne dans une promenade à travers Djeddah (les visiteurs venus de cette ville connaîtront sans doute quelques-unes des sculptures urbaines), avec toutefois quelques touches surréalistes qui donnent à l'ensemble une touche de fantaisie. « Les lignes abstraites, l'horizon, le soleil couchant et les météorites transportent le spectateur dans un univers imaginaire où il peut contempler des étoiles nichées au coin d'une rue », peut-on lire dans le catalogue.

Cyprium2135, Moath Alofi
Cyprium2135, Moath Alofi

Moath Alofi

Cyprium 2135

C'est dans les déserts d'Arabie saoudite que Moath Alofi tire la plus grande partie de son travail. Cette impression mesurant 10 x 7 mètres ne fait pas exception à la règle. D'après le catalogue, il s'agit d'une reproduction d'un « pétroglyphe de Jabal Uhain, dépeignant les bras et les mains tracés sur la montagne Jubbah dans la région de Ha'il. Ces « mustatils » (d'anciennes structures de pierre présentes dans le nord-ouest de l'Arabie) abritaient autrefois des rituels que nous ne connaissons pas aujourd'hui. Par la suite, Alofi transforme subtilement ces symboles « en une forme qui rappelle les logos des sponsors de l'exposition » et crée ainsi « un pont entre les temps anciens et le monde actuel ». Aux yeux de l'artiste, cette œuvre nous invite à partir à la recherche des « étoiles qui existent sur Terre comme au ciel ».

Sans titre, Basheer Hawsawi
Sans titre, Basheer Hawsawi

Bachir Hawsawi

‘Untitled’ (Sans titre)

Le diorama de Hawsawi s'inspire des souvenirs qu'il a gardés de son enfance : des objets de tous les jours dans sa maison familiale, du magasin de son père, et surtout de sa mère qui séchait des citrons et de l'odeur que ceux-ci dégageaient. Les presses à citron motorisées présents dans  l'œuvre tournent « sans raison, ce qui rappelle la vie de tous les jours et la routine qu'elle impose », peut-on lire dans le catalogue. Il poursuit que « la mémoire des gens est reliée à des traumatismes mais ces traumatismes sont mis à l'écart de la réalité ».

« Le temps, je l'aborde de diverses manières en tant qu'être humain et artiste », explique Hawsawi. « Le passé est pour moi un voyage éphémère où je passe peu de temps, puisqu'il épuise le moment présent et mon existence temporelle ».

Observation de l'univers magique, Nasser Almulhim
Observation de l'univers magique, Nasser Almulhim

Nasser Almulhim

‘Gazing Into the Magical Universe’ (« Contempler l'univers fascinant »)

Nasser Almulhim est célèbre pour ses peintures abstraites. Cette sculpture est imprégnée de la même influence. « Des cercles, des rectangles, des triangles et bien d'autres formes sont imbriqués de manière visuelle pour créer ce qu'Almulhim qualifie d' ‘icône spirituelle’ », peut-on lire dans le catalogue. Pour l'artiste, cette œuvre « peut servir d’outil de communication avec l'univers extraordinaire et avec la beauté magique qu'il recèle ».

« L'œuvre est enracinée dans la terre, mais elle circule en synergie de concert avec les énergies qui se trouvent au-dessus et au-dessous d'elle, comme si elle était à la recherche d'autres dimensions », écrit-il. « C'est un portail pour la quête de la beauté qui se trouve à l'intérieur et autour de soi, un chemin qui nous permet de contempler ... notre âme ».

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com