SYDNEY : Une caméra fixée au collier d'un dingo a permis de comprendre le mode de vie de ce chien sauvage sur l'île très touristique de Fraser, en Australie, dans le cadre d'un programme destiné à protéger cet animal et les visiteurs.
"Qu'il prenne la pose pour des touristes ou qu'il fouille le sable de ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, situé à environ 400 kilomètres au nord de Brisbane, ce collier-caméra a filmé pendant un mois la vie quotidienne du chien, dont l'espèce est également connue sous le nom de wongari, selon le ministère de l'Environnement du Queensland (nord-est).
"Ces images sont superbes et montrent où le wongari se rend, comment, où il trouve de la nourriture et de l'eau. Elles nous permettent de voir la vie intime qu'il partage avec son partenaire", a expliqué Linda Behrendorff, la garde-forestier en charge de ce programme.
"Nous n'avons jamais rien vu de tel auparavant, et cela montre que les wongari sont des prédateurs opportunistes, qui mangent toute la nourriture qu'ils trouvent".
Les images ont permis de le suivre sur des centaines de kilomètres dans le nord de l'île, a précisé Mme Behrendorff.
"Ces colliers-caméras sont l'une des nombreuses techniques que nous utilisons pour surveiller les wongari afin de prévenir tout risque de mauvaise rencontre ou d'incidents avec les habitants de l'île ou les visiteurs", a-t-elle souligné.
Ce programme fait partie des mesures destinées à protéger et à surveiller les dingos après que plusieurs enfants ont été mordus au début de l'année sur l'île.
En mai, le gouvernement du Queensland a annoncé l'installation d'une nouvelle clôture afin d'empêcher les animaux d'entrer dans la plus grande commune (de l'île).
Selon les autorités, certains chiens de l'île n'ont désormais plus peur des humains après avoir été nourris ou avoir mangé des restes de nourriture offerte par des hommes.
Connue notamment pour ses meutes de dingos, l'Île Fraser, "plus grande île de sable du monde", avait été inscrite au patrimoine mondial pour ses "vestiges majestueux de grandes forêts pluviales poussant sur le sable" et parce qu'elle possède "la moitié des lacs dunaires d'eau douce perchés du monde", selon l'Unesco.
Egalement appelée K'gari, ce qui signifie "paradis" dans la langue du peule aborigène Butchulla, elle attire chaque année des centaines de milliers de touristes.