SARAJEVO : Le cinéaste allemand Wim Wenders a reçu vendredi le "Cœur d'honneur de Sarajevo", un prix spécial du Festival du film de la capitale bosnienne, pour sa "contribution extraordinaire" au septième art.
Ce prix a été attribué au vétéran du cinéma allemand lors de la cérémonie de lancement du festival (du 13 au 20 août), qui s'ouvre de nouveau au public, après une édition en ligne en 2020 en raison de l'épidémie de coronavirus.
"Nous sommes très heureux de pouvoir rendre hommage à l'une des personnalités centrales de la cinématographie mondiale", a déclaré le directeur du festival, Mirsad Purivatra, en remettant le prix au réalisateur.
Il s'agit d'un retour du réalisateur - Palme d'or à Cannes en 1984 pour "Paris, Texas.", - au festival de Sarajevo. En 2011, il y avait présenté son documentaire consacré à la danseuse allemande Pina Bausch.
Dix ans plus tard, il a marché sur la moquette rouge devant le théâtre national de Sarajevo vêtu d'un tee-shirt gris, frappé d'un "cœur", symbole de ce festival.
"Je suis venu il y a dix ans, en 2011, et je porte depuis fièrement ce tee-shirt. Maintenant, je m'en vais avec un vrai cœur. Je reviens en 2031", a plaisanté le cinéaste qui va célébrer samedi son 76ème anniversaire.
Le public pourra voir une rétrospective de films de Wim Wenders, dont notamment une version restaurée de "The million dollar hotel" (Ours d'argent à la Berlinale en 2000).
Le festival de Sarajevo, créé comme un "acte de résistance" pendant le siège de Sarajevo (1992-95), a souvent attiré des vedettes mondiales du cinéma, dont Robert De Niro, Angelina Jolie, Brad Pitt, ou encore récemment Isabelle Huppert, Alejandro Gonzalez Iñarritu et Gael Garcia Bernal.
Ses organisateurs se donnent surtout pour mission de promouvoir la production de films de l'Europe du Sud-Est.
Dix longs-métrages de cette région concourent cette année pour le titre de meilleur film.
Le festival a été lancé par la projection simultanée dans une quinzaine de cinémas, dont plusieurs en plein air, du dernier films de l'Oscar bosnien Danis Tanovic, "Not So Friendly Neighbourhood Affair" ("Une affaire de voisinage pas très sympathique").