A Berlin, on vaccine au son de la techno

A l'intérieur du Club Arena, une discothèque prisée de la ville, les patients qui viennent de recevoir leur dose de vaccin observent la pause d'usage, assis sur des chaises espacées tandis que les flashes de lumières tournoient autour de leurs têtes et qu'un DJ s'affaire sur sa table de mixage. (Photo, AFP)
A l'intérieur du Club Arena, une discothèque prisée de la ville, les patients qui viennent de recevoir leur dose de vaccin observent la pause d'usage, assis sur des chaises espacées tandis que les flashes de lumières tournoient autour de leurs têtes et qu'un DJ s'affaire sur sa table de mixage. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

A Berlin, on vaccine au son de la techno

  • La ville a transformé une des discothèques en vaccinodrome pour attirer les jeunes
  • Les autorités allemandes font le pari de l'ingéniosité pour distribuer leurs doses de vaccins

BERLIN : C'est une scène typique à Berlin: une longue file de jeunes très chics qui attendent patiemment de pouvoir entrer dans l'un des clubs techno les plus courus de la capitale.

La seule différence en cette soirée pluvieuse à Alt-Treptow, dans l'est de Berlin: ils ne sont pas vraiment venus pour danser, mais surtout pour se faire vacciner.

La ville a décidé d'organiser trois soirées cette semaine pour encourager essentiellement les jeunes à sauter le pas, et ce au rythme de la musique électronique dans l'une des discothèques de la ville, le Club Arena.

Le site a de l'expérience en la matière: il s'était déjà transformé depuis des mois en l'un des cinq centres de vaccination de masse de la capitale, après avoir dû fermer comme les autres établissements pour cause de pandémie.

A l'intérieur, les patients qui viennent de recevoir leur dose de vaccin observent la pause d'usage, assis sur des chaises espacées tandis que les flashes de lumières tournoient autour de leurs têtes et qu'un DJ s'affaire sur sa table de mixage.

C'est Markus Nisch, le directeur du centre de vaccination du Club Arena pour la Croix Rouge qui a eu l'idée de combiner musique et vaccination.

"Au départ, nos attentes étaient limitées", dit-il. "Mais la file d'attente va jusque là-bas", s'étonne-t-il pointant les dizaines de personnes attendant dehors.

Environ 420 personnes sont venues ce soir là, alors que le club dispose de 1500 doses de vaccins pour les trois soirées, selon le ministère de la Santé de Berlin.

Le message s'est vite répandu sur les réseaux sociaux. "Je l'ai trouvé sur Instagram où les gens l'ont largement posté", témoigne Olga Kapuskina, 27 ans, qui a récemment emménagé dans la capitale.

"C'est une expérience berlinoise de se faire vacciner à une fête", plaisante-t-elle.

Après un début poussif, la campagne de vaccination a accéléré au printemps en Allemagne pour atteindre à son plus haut plus d'un million d'injections quotidiennes, avant de s’essouffler drastiquement pendant la période estivale.

Quelque 52 millions de personne ont reçu au moins une dose dans le pays, soit 62,5% de la population, selon les dernières données de l'Institut de veille sanitaire Robert Koch.

Pour encourager les réticents et comme une obligation de se faire vacciner est exclue dans le pays, le gouvernement d'Angela Merkel a annoncé mardi la fin des tests gratuits à partir du 11 octobre.

Les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner devront ainsi payer un test prouvant qu'elles sont négatives au Covid-19 pour pouvoir notamment aller au cinéma, au restaurant ou en salle de sport.

Mais il n'y a pas que le bâton. "Nous avons besoin d'atteindre les plus jeunes maintenant, de les motiver et les convaincre de se faire vacciner", a déclaré la ministre de la Santé de Berlin Dilek Kalayci.

Les autorités font le pari de l'ingéniosité pour distribuer leurs doses. Outre l'initiative au Club Arena, Berlin a notamment organisé des centres de vaccination sur les parkings des magasins Ikea, traditionnellement pris d'assaut par les Allemands le week-end.

En Saxe, où le taux de vaccination est le plus faible d'Allemagne, une commune a offert des saucisses gratuites pour chaque vacciné. Des campagnes ont aussi été lancées dans des stade de football, à l'intention des supporters.

"C'est ma première dose de vaccin", explique Oriane Dosda, 23 ans à Berlin. "J'étais un peu nerveuse, mais je me suis dit il faudra bien que je le fasse un jour ou l'autre".

En plus de la musique, les jeunes sont aussi sensibles au côté pratique: pas besoin de rendez-vous et pas de paperasserie.

"J'ai eu des difficultés à prendre un rendez-vous, mais ici, tout est facile," confirme Claudio Keil, 26 ans, enseignant à Berlin. "Je suis ici avant tout pour la vaccination, la musique c'est juste un plus agréable".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.