JO-2020: les handballeuses françaises, une famille en or

 Dans un moment en suspension comme le toit du Yoyogi stadium, les Bleues ont hurlé leur joie d'être les premières. (AFP)
Dans un moment en suspension comme le toit du Yoyogi stadium, les Bleues ont hurlé leur joie d'être les premières. (AFP)
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Publié le Dimanche 08 août 2021

JO-2020: les handballeuses françaises, une famille en or

  • Les Bleues ont dominé (30-25) les Russes, sacrées cinq ans plus tôt, pour arracher leur premier titre olympique
  • «C'était un rêve pour moi de participer aux Jeux. Je l'ai réalisé et en plus j'ai la médaille d'or autour du cou. C'est magique», exulte la capitaine Coralie Lassource

TOKYO: Pas deux fois. La revanche de Rio et le titre olympique n'ont pas échappé dimanche aux handballeuses françaises habitées par une force collective, celle d'une "famille" comme le répète la cadre Béatrice Edwige.

Les Bleues ont dominé (30-25) les Russes, sacrées cinq ans plus tôt, pour arracher leur premier titre olympique. La peine de 2016, le poids des absences et les premiers pas poussifs au Japon se sont envolés.

"Chez celles qui ont vécu Rio il y avait cette rage de faire comprendre que c'est bien d'arriver en finale mais c'est pas suffisant", livre Allison Pineau.

"C'était un rêve pour moi de participer aux Jeux. Je l'ai réalisé et en plus j'ai la médaille d'or autour du cou. C'est magique", exulte la capitaine Coralie Lassource.

Dans un moment en suspension comme le toit du Yoyogi stadium, les Bleues ont hurlé leur joie d'être les premières. Premières handballeuses sacrées championnes olympiques et même les premières Françaises titrées aux Jeux dans un sport collectif.

"L'or olympique, c'est la médaille qui manque dans le cœur de tout le monde", reconnaissait Olivier Krumbholz. Dimanche, les cœurs des championnes du monde (2017) et d'Europe (2018) débordaient de la plénitude du titre ultime au bout d'un match maîtrisé.

La bande d'Allison Pineau (7 buts) n'a été menée qu'à peine plus de trois minutes.

"Je pense que si dans 48 heures, on jouait le titre de l'univers, on le gagnerait", pose Olivier Krumbholz pour décrire l'ascension de son équipe en une semaine.

La brève remontée russe (16-16, 39e) a été effacée par un cinglant 6-0 infligé dans la foulée (22-16, 45e). Une pluie de balles a jailli dans la cage slave, à se croire devant un pachinko, ce jeu japonais au croisement du flipper et de la machine à sous. Ensuite ? elles ont fermé la boutique en accord avec leur cri de guerre créole "fèmé boutik, fèmé".

Cléopâtre Darleux, entrée à la pause, a même installé un double rideau avec 9 arrêts (43%). Pas question de la priver du titre cette fois.

"Pour moi, on est la meilleure défense du monde avec les meilleures joueuses du monde en défense", juge Béatrice Edwige.

Comme l'URSS et la Yougoslavie 
Sous les - petits - yeux en tribune des champions olympiques de la veille, les Bleues ont offert au handball français un doublé rarissime dans les tournois féminin et masculin. Seules l'URSS (1976) et la Yougoslavie (1984) l'avaient réalisé.

C'est la réussite d'une "famille" pour reprendre les mots tendres de Béatrice Edwige. Ce noyau dans lequel "on s'engueule, on se prend la tête parfois". Y compris dans ce tournoi. "Certaines ont parlé de la défense", avait pointé du doigt la pivot de 32 ans après le match nul au premier tour contre la Suède (28-28).

Qu'il paraît loin... C'était avant la fameuse réunion, de famille bien entendu, entre joueuses. Avant le dernier match de groupe contre le Brésil (29-22), acte de renaissance de l'équipe.

"On se faisait tailler dans tous les sens il y a une semaine. Aujourd'hui, on a une médaille d'or autour du cou (…). On a réussi à recadrer ça quand d'autres auraient pu mourir à petit feu", appuie Estelle Nze Minko.

Les absences de Siraba Dembélé, Orlane Kanor et Aïssatou Kouyaté inquiétaient les observateurs, l'entraîneur aussi: "La dernière fois qu'elle n'était pas là, on s'est cassé la figure". C'était ici même dans l'archipel nippon, à Kumamoto et son Mondial-2019 quitté dès le premier tour.

Cette fois, sans sa mère de famille, la sororie s'en est sortie. "Qu'est-ce qu'on a grandi et progressé dans nos savoir-faire individuels", s'émerveille Béatrice Edwige.

Quel aboutissement aussi pour Olivier Krumbholz. Lui à qui les Jeux ne réussissaient pas. En tout cas lors de son premier passage, avec une seule demi-finale en quatre campagnes, de 2000 à 2012.


"J'en ai bavé dans les Jeux olympiques, je suis parti hâché menu en perdant des matches de peu, la défaite à Londres (en 2012) m'a coûté ma place, on me l'a un peu mise sur le dos", rappelle Olivier Krumbholz.

Depuis son retour, l'histoire est différente. Rappelé en catastrophe avant Rio, il a guidé les handballeuses françaises vers deux finales, et désormais un titre olympique en bouquet final de ces Jeux de Tokyo.

"Olivier nous a dit +pensez que cette finale vous allez la jouer aussi pour plein de jeunes femmes qui croient en vous et que vous allez clore les Jeux+, appuie Béatrice Edwige. Et ça c'est incroyable."


La commission saoudienne des musées lance son programme de transformation du secteur

Créée en 2020 et placée sous la tutelle du ministère de la culture, la Commission des musées a pour objectif de cultiver un paysage culturel dynamique et évolutif. (Fourni)
Créée en 2020 et placée sous la tutelle du ministère de la culture, la Commission des musées a pour objectif de cultiver un paysage culturel dynamique et évolutif. (Fourni)
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  • La première « Open Talk » de l’année a marqué le lancement par la Commission des Musées d’Arabie saoudite de son programme de transformation du secteur
  • L’événement virtuel, organisé via Webex, a également mis en avant les rôles, responsabilités, réalisations et perspectives futures de la commission

RIYAD : La première « Open Talk » de l’année a marqué le lancement par la Commission des Musées d’Arabie saoudite de son programme de transformation du secteur des musées du Royaume.

L’événement virtuel, organisé via Webex, a également mis en avant les rôles, responsabilités, réalisations et perspectives futures de la commission.

Mona Khazindar, conseillère auprès du ministère de la Culture saoudien, a souligné le rôle essentiel de la commission dans la documentation et la préservation du patrimoine culturel du pays pour les générations futures. Elle a également mis en avant son engagement à créer des expériences muséales percutantes, à la fois éducatives et inspirantes.

Khazindar a aussi insisté sur la volonté de la commission de soutenir les artistes locaux et de promouvoir l’art saoudien sur la scène internationale.

La discussion a été animée par Jana Jabbour, directrice de la communication et des médias de la Commission des Musées, et comprenait des présentations clés détaillant les initiatives stratégiques de l’organisation.

Ibrahim Al-Sanousi, directeur général du Département du développement des musées et des actifs culturels, a dévoilé la feuille de route du développement muséal, qui comprend cinq musées opérationnels et 19 autres actuellement en construction à travers le Royaume.

Khaled Baassiri, directeur général du Département des partenariats et du développement des affaires, a présenté des stratégies novatrices pour les partenariats public-privé et à but non lucratif, visant à améliorer l’expérience des visiteurs et à favoriser une croissance durable du secteur.

Perihan Kutbi, responsable du Département des licences, a expliqué les procédures et exigences pour l’octroi de licences aux musées privés, ouvrant ainsi la voie à une plus grande implication du secteur privé dans le paysage culturel.

Taghreed Al-Saraj, directrice du Département de l’éducation et du développement des talents, a mis en lumière des programmes complets de formation et de développement des compétences, garantissant un avenir prometteur au secteur muséal grâce à des professionnels qualifiés et passionnés.

Créée en 2020 et opérant sous l’égide du ministère de la Culture, la Commission des Musées a pour mission de favoriser un paysage culturel dynamique et en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«A Complete Stranger»: Timothée Chalamet remarquable dans son interprétation de Bob Dylan

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  • Chalamet est captivant dans le rôle de Dylan, capturant la nonchalance et le charisme de l'auteur-compositeur-interprète
  • Chalamet imite sa voix distincte, rauque et grinçante, mais Dylan en tant qu'homme est toujours aussi insaisissable

DUBAÏ: Dans le film «A Complete Unknown» (Un parfait inconnu), Bob Dylan (interprété par Timothée Chalamet) et Joan Baez (Monica Barbaro) chantent «It Ain't Me Babe» sur la scène du Newport Folk Festival. Il s'agit d'une performance extraordinaire et électrisante, qui résume la clarté musicale et la puissance émotionnelle de ce biopic brillant mais imparfait.

Le premier quart du film de James Mangold est riche en moments de ce style: un Dylan jeune et insouciant chantant «Song to Woody» pour son héros Woody Guthrie; sa première rencontre avec Baez à Gerde's Folk City en 1961; la joie visible de Pete Seeger (joué par Edward Norton) lorsque Dylan interprète «The Times They Are A-Changin'» à Newport en 1963; et l'attention ravie des enfants de Seeger lorsque Dylan chante un matin dans leur maison familiale. Ces scènes ne sont peut-être pas très rigoureuses en ce qui concerne les faits historiques, mais elles débordent de splendeur.

«A Complete Unknown», coécrit par Mangold et le scénariste Jay Cocks, est basé sur le livre d'Elijah Wald «Dylan Goes Electric!» Il suit Dylan depuis son arrivée à Greenwich Village en 1961 jusqu'à sa performance sismique au Newport Folk Festival en 1965. Cette dernière, accompagnée d'une foule braillarde et de projectiles hostiles, constitue le final explosif du film, alors que Dylan rejette le carcan du folk acoustique traditionnel en faveur de l'expérimentation électrique.

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Monica Barbaro et Timothée Chalamet dans «A Complete Unknown». (Photo fournie)

Chalamet est captivant dans le rôle de Dylan, capturant la nonchalance et le charisme de l'auteur-compositeur-interprète, bien que l'artiste lui-même reste en grande partie un mystère. Bien sûr, nous voyons ses cheveux ébouriffés, ses manières excentriques et son amour de la cigarette, et Chalamet imite sa voix distincte, rauque et grinçante, mais Dylan en tant qu'homme est toujours aussi insaisissable. En dehors des pièces musicales, de l'écriture des chansons et de quelques moments intimes avec Baez et sa petite amie Sylvie (Elle Fanning, qui incarne Suze Rotolo, la compagne de Dylan dans la vraie vie), il ne reste qu'un artiste lunatique, marmonnant et largement désagréable, aux prises avec le fardeau de la célébrité.

Cela dit, la reconstitution fidèle de Greenwich Village et de la scène folk new-yorkaise du début des années 1960, les performances des acteurs – en particulier Seeger interprété par Norton et Baez par Barbaro – et la nature addictive de la bande-son font de ce film non seulement un hommage à l'influence durable de Dylan, à la fois en tant qu'artiste et icône culturelle, mais aussi un film d'époque magnifiquement rendu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock

L'icône de la pop britannique Marianne Faithfull se produit sur scène lors d'un concert le 15 mars 2007 à Châlons-en-Champagne, dans l'est de la France. La chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, surtout connue pour son tube "As Tears Go By", est décédée à l'âge de 78 ans, a annoncé un porte-parole le 30 janvier 2025. (AFP)
L'icône de la pop britannique Marianne Faithfull se produit sur scène lors d'un concert le 15 mars 2007 à Châlons-en-Champagne, dans l'est de la France. La chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, surtout connue pour son tube "As Tears Go By", est décédée à l'âge de 78 ans, a annoncé un porte-parole le 30 janvier 2025. (AFP)
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  • La chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, icône folk-rock à la voix singulière et à la vie mouvementée, est décédée jeudi à l'âge de 78 ans
  • Mick Jagger et Keith Richards ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux

LONDRES: La chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, icône folk-rock à la voix singulière et à la vie mouvementée, est décédée jeudi à l'âge de 78 ans, une disparition qui a aussitôt suscité l'hommage des Rolling Stones.

Mick Jagger et Keith Richards ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux. "Elle était une merveilleuse amie, une magnifique chanteuse et une grande actrice", a écrit Jagger, qui a partagé sa vie. "Elle va me manquer", a aussi réagi Richards.

Un peu plus tôt, un porte parole de la chanteuse avait annoncé son décès. "Elle s'est éteinte paisiblement à Londres aujourd'hui, en compagnie de sa famille", indique un communiqué transmis à l'AFP.

La chanteuse Carla Bruni-Sarkozy a dit "au-devoir à sa très chère amie Marianne". "Repose en paix, Marianne", a écrit l'autrice J.K. Rowling.

A l'époque du "Swinging London" dans les années 1960, la chanteuse blonde est repérée lors d'une soirée par le manager des Stones, Andy Oldham. Mick Jagger et Keith Richards lui proposent de chanter leur titre "As Tears Go By" (1964), avec lequel elle entre dans le Top 10 britannique à seulement 17 ans.

Viennent ensuite d'autres succès: "Come and Stay With Me", "This Little Bird" et "Summer Nights".

Marquée par des hauts et des bas liés à des problèmes de toxicomanie, sa carrière l'a aussi menée au théâtre et au cinéma.

Marianne Faithfull est née le 29 décembre 1946 à Londres d'un père officier, espion de Sa Majesté, et d'une aristocrate autrichienne.

Mariée à 18 ans avec le galeriste John Dunbar, elle le quitte bientôt pour Mick Jagger, dont elle sera la compagne et la muse entre 1966 et 1970.

En 1968, elle joue le rôle d'une motarde nue sous sa combinaison en cuir dans "La motocyclette" de Jack Cardiff, avec Alain Delon.

C'est l'époque où elle est entraînée dans ce qu'elle appellera le "cirque permanent" des Rolling Stones, et devient progressivement accro à l'héroïne.

 

- Renaissance musicale -

 

Sa relation avec Mick Jagger et leurs frasques, qui font la Une des tabloïds britanniques, auraient inspiré les tubes "Wild Horses" et "You Can't Always Get What You Want".

S'ensuivent une tentative de suicide, la fin de leur relation, la perte de la garde de son fils né de sa précédente union, et une descente aux enfers dans les squats et les rues de Soho, à Londres.

Elle survit de justesse à une overdose, mais les drogues dures et la nicotine ont marqué sa voix, devenue rocailleuse.

Elle confiait à l'AFP en 2014: "honnêtement, certains de mes souvenirs des années 60 sont merveilleux et d'autres sont horribles".

Elle traverse ensuite une période punk, pendant laquelle elle chante des textes mordants et désabusés comme "Why D'Ya Do It?" ou "Working Class Hero" de John Lennon. L'album "Broken English" (1979), qui signe son retour, est considéré comme un classique.

Elle prend ensuite un tournant plus jazz et blues, avec son album "Strange Weather". Dans les années 1990, une cure de désintoxication lui permet de remonter la pente.

Au cinéma, elle apparaît dans "Intimité" de Patrice Chéreau ou Marie-Antoinette (2006) de Sofia Coppola, où elle interprète Marie-Thérèse d'Autriche.

Ces dernières années, la chanteuse avait souffert de multiples problèmes de santé, dont un cancer du sein et une maladie pulmonaire causée par des années de tabagisme.

Elle avait collaboré avec des artistes comme PJ Harvey et Nick Cave, qui l'ont décrite comme une de leurs sources d'inspiration.

En 2020, elle avait été sévèrement affectée par le Covid-19 et hospitalisée, au point où les médecins ont cru qu'elle n'y survirait pas. Mais la chanteuse était allée au bout de son 21e et dernier album, "She Walks in Beauty".

"Cette pandémie m'a salement touchée, j'ai failli mourir", avait-elle confié à l'AFP en 2021, craignant "ne plus pouvoir chanter un jour".

Marianne Faithfull, qui a vécu à Paris, était rentrée à Londres depuis quelques années pour se rapprocher de son fils et de ses petits-enfants.