Afghanistan: au moins quatre morts dans un attentat kamikaze à Kaboul

Un hélicoptère de l'armée de l'air afghane survole le Parlement à Kaboul le 2 août 2021. (Photo, AFP)
Un hélicoptère de l'armée de l'air afghane survole le Parlement à Kaboul le 2 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 04 août 2021

Afghanistan: au moins quatre morts dans un attentat kamikaze à Kaboul

  • À deux heures d'intervalle, deux fortes explosions ont secoué Kaboul. Chaque explosion a été suivie de tirs nourris
  • L'attentat n'a pas été revendiqué, mais Washington a estimé que cet attentat portait la «marque» des talibans

KABOUL: Quatre personnes ont été tuées mardi soir dans un attentat impliquant un véhicule piégé et des assaillants à pied dans la capitale de l'Afghanistan, à proximité du domicile du ministre afghan de la Défense, le général Bismillah Mohammadi qui est sain et sauf.

À deux heures d'intervalle, deux fortes explosions ont secoué Kaboul. Chaque explosion a été suivie de tirs nourris.

Des "terroristes ont fait détoner une voiture remplie d'explosifs dans une zone résidentielle de Kaboul (...) Après cela, un certain nombre de terroristes sont entrés dans des maisons et ont affronté les forces de sécurité", a expliqué le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Mirwais Stanekzai.

En fin de soirée, il a annoncé que les opérations des forces de sécurité "viennent de se terminer. Tous les assaillants ont été tués (...) la zone est désormais sécurisée".

L'attentat n'a pas été revendiqué, mais Washington a estimé que cet attentat portait la "marque" des talibans.

Selon des sources sécuritaires ont indiqué que quatre personnes avaient été tuées et une vingtaine blessées.

Plusieurs sources sécuritaires ont indiqué sous le couvert de l'anonymat que le véhicule piégé était conduit par un kamikaze qui avait déclenché les explosifs devant la maison d'un député, voisine du domicile du général Bismillah Mohammadi, ajoutant que plusieurs assaillants étaient parvenus à entrer chez le député.

"Ce (mardi) soir, des terroristes ont mené une attaque suicide contre ma maison. Dieu merci (...) rien n'est arrivé à moi ou aux membres de ma famille. Mais malheureusement certains de mes gardes ont été blessés", a déclaré le ministre de la Défense dans la soirée.

Combattre «durement»

Mardi soir, répondant à un appel lancé plus tôt sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants de Kaboul sont montés sur les toits ou descendus dans les rues pour soutenir, aux cris de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) les forces afghanes qui tentent depuis trois mois d'endiguer une offensive-éclair des talibans, au cours de laquelle ces derniers se sont emparés de vastes territoires ruraux.

"Mort aux talibans !", ont également crié certains habitants de la capitale, déjà cible de plusieurs attentats à la bombe en mai et juin.

Les talibans ont lancé cette offensive tous azimuts au moment où les troupes internationales entamaient leur retrait définitif - désormais quasi achevé - d'Afghanistan, vingt ans après l'intervention internationale menée par les États-Unis qui avait renversé leur régime ultrarigoriste (1996-2001).

Les forces afghanes, qui n'ont jusqu'ici opposé qu'une faible résistance, ne contrôlent plus pour l'essentiel que les capitales provinciales, qu'elles doivent désormais défendre becs et ongles et dont trois sont la cible d'attaques des insurgés.

Des combats urbains, meurtriers pour les civils, opposent depuis plusieurs jours les talibans aux forces afghanes dans la ville méridionale de Lashkar Gah. L'armée afghane a appelé mardi ses habitants à l'évacuer avant une opération pour en déloger les insurgés.

"Nous allons affronter" les talibans et "les combattre durement", a averti le général Sami Sadat, plus haut gradé de l'armée dans le Sud afghan, dans un message audio adressé aux habitants de Lashkar Gah, "nous ne laisserons pas un seul taliban en vie (...) Partez dès que possible afin que nous puissions entamer notre opération".

«Les hôpitaux sont débordés»

Plus tôt mardi, la Mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) a exprimé dans un tweet "sa profonde inquiétude pour les civils afghans à Lashkar Gah, où les combats s'intensifient", appelant à "la cessation immédiate des combats dans les zones urbaines" sous peine de "conséquences catastrophiques".

Elle a indiqué qu'au moins 40 civils avaient été tués et 118 blessés ces dernières 24 heures au cours des combats dans Lashkar Gah, ville de 200 000 habitants, lors de l'offensive des talibans ou des bombardements de l'armée afghane.

Un habitant de Lashkar Gah ayant requis l'anonymat a décrit une ville où "il n'y a plus d'électricité, plus de nourriture", où les belligérants s'affrontent "rue par rue" et que l'aviation afghane "bombarde presque chaque minute".

"Certains habitants ont déjà quitté la ville (...) mais beaucoup de gens sont toujours coincés", a-t-il raconté.

"Les talibans sont partout en ville", a ajouté cet habitant, affirmant que les forces afghanes bombardent les maisons privées dans lesquels ils s'abritent. "Les hôpitaux sont débordés même si la plupart des gens n'osent pas y emmener leurs proches dans un véhicule privé, de peur d'être tués par les talibans ou bombardés par le gouvernement".

Les autorités de la province d'Hérat (Ouest) ont elles affirmé mardi que les forces afghanes avaient repris plusieurs zones des faubourgs de la capitale provinciale aux talibans, parvenus ces derniers jours à quelques kilomètres de cette ville de 600 000 habitants.

Lundi soir, des milliers d'habitants d'Hérat étaient déjà montés sur les toits en scandant eux aussi "Allah Akbar", en soutien aux forces afghanes et aux miliciens d'Ismail Khan, puissant chef de guerre local et vétéran de la lutte contre l'occupation soviétique (1979-1989), qui ont défendu la ville.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.