PARIS: Le périmètre exact des personnes qui se verront proposer un rappel vaccinal contre le Covid-19 à la rentrée devrait faire l'objet d'un arbitrage "la semaine prochaine", a annoncé mardi le ministère de la Santé.
"On n'a pas aujourd'hui d'arbitrage, ni même de vision tout à fait stabilisée sur les personnes qui seraient susceptibles de se voir proposer une troisième dose à la rentrée", a indiqué le ministère lors d'un point hebdomadaire sur la campagne de vaccination.
Ces arbitrages "seront rendus en principe la semaine prochaine", a-t-on précisé de même source.
"On commence à avoir un consensus scientifique" sur un possible "affaiblissement des réflexes immunitaires" chez certaines personnes "autour de neuf mois après la première injection, et donc il sera possiblement nécessaire de revacciner un certain nombre de personnes de type résidents d'Ehpad, personnes de plus de 80 ans, personnes à très haut risque de forme grave, dès neuf mois après leur première injection, ce qui possiblement pourrait avoir lieu dès septembre", a malgré tout détaillé le ministère.
Le gouvernement veut accélérer la vaccination des demandeurs d'asile et réfugiés précaires
Le gouvernement a demandé mardi aux préfets et directeurs généraux d'ARS d'accélérer la vaccination des demandeurs d'asile et réfugiés précaires, réitérant son objectif fixé le 5 juillet de tous les vacciner "d'ici fin août".
Les résidents des foyers de travailleurs migrants et les populations hébergées dans le dispositif national d'accueil (DNA) "disposent d'une moins bonne couverture vaccinale que le reste de la population", rapelle la circulaire, signée par le ministre de la santé Olivier Véran et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.
"Malgré les efforts importants déployés par les opérateurs nationaux, des freins à la vaccination subsistent", écrivent les ministres, évoquant notamment "la barrière de la langue" et le "peu d'équipement informatique disponible dans les foyers et centres pour prendre rendez-vous en ligne".
Pour accélérer la campagne, le gouvernement demande aux préfets et aux Agences régionales de santé (ARS) de privilégier les dispositifs "les plus efficaces", permettant une "vaccination in situ", comme le déploiement de centres itinérants ou d'équipes mobiles de vaccination.
Au cours des prochaines semaines, les services médicaux des délégations territoriales de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pourront par ailleurs "être habilités comme centres de vaccination pour ce public", précise la circulaire
Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé le 12 juillet qu'une "campagne de rappel" allait commencer "début septembre" pour les personnes vaccinées "en janvier et février", sans en préciser le contour exact.
Il s'appuyait sur deux avis du Conseil scientifique et du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) publiés début juillet.
Tous deux qualifient de "raisonnable" la proposition d'un "rappel de vaccination chez les personnes de plus de 80 ans résidant en Ehpad ou à domicile" malgré des données "encore limitées", "compte tenu des premières études montrant une baisse du niveau des anticorps plus précoce dans cette population et l'impact important possible sur le système de soins".
Le COSV recommande d'y ajouter les personnes atteintes d'une pathologie les exposant à un "très haut risque de développer une forme grave de Covid" et mentionne "des données complémentaires" à venir "d'une étude en cours à Montpellier" "sur le niveau et la durée de la protection conférée par la vaccination chez les personnes âgées".