SAN FRANCISCO : Twitter a lancé mercredi un outil pour permettre aux marques de vendre directement des produits depuis le réseau social, une étape de plus dans sa stratégie de diversification, et une modalité déjà proposée par d'autres réseaux sociaux.
La plateforme américaine cherche l'équilibre entre le besoin de revenus et le risque de diffuser trop de publicité.
Elle teste donc de nouveaux formats et abonnements payants, alors que son nombre d'utilisateurs quotidiens dits "monétisables", c'est-à-dire qui sont exposés aux publicités sur le réseau, a atteint les 206 millions fin juin.
Selon le pilote lancé, les annonceurs pourront ajouter un "shop module" sur leur profil, où les internautes feront défiler les chaussures ou tubes de mascara sans avoir à quitter l'application pour connaître leurs caractéristiques et même acheter.
"Nous croyons au pouvoir des conversations que Twitter facilite sur les produits", a indiqué le groupe de San Francisco dans un communiqué.
L'outil ne sera initialement disponible que pour une poignée de marques, aux Etats-Unis, en anglais et sur les appareils d'Apple (comme l'iPhone).
Facebook et d'autres réseaux sociaux sont déjà largement présents sur ce créneau, et s'y sont renforcés pendant la pandémie qui a fait exploser le commerce en ligne.
Sur Instagram, par exemple, il est parfois possible de cliquer directement sur des vêtements portés par des mannequins d'une marque ou des objets qui apparaissent sur des photos d'influenceurs pour pouvoir les acheter.
Twitter avait déjà envisagé d'incorporer des options de consommation dans son service il y a cinq ans, mais s'était concentré sur d'autres fonctionnalités, d'après Bruce Falck, le directeur produit.
"Nous sommes de retour et nous consacrons plus d'énergie à tester le potentiel du shopping sur Twitter", a-t-il précisé dans le communiqué mercredi.
Le "shop module" s'ajoute au développement des "profils professionnels" lancés plus tôt cette année, pour les petites entreprises et créateurs de contenus.
La plateforme des gazouillis cherche à se défaire d'une réputation d'un réseau entre-soi, très fréquenté par les politiques, militants et journalistes. Elle se voit régulièrement reprocher de ne pas lutter suffisamment contre les échanges agressifs et autres commentaires haineux.