Une Israélienne fait don de son rein à un petit garçon de Gaza

L’enseignante de maternelle Idit Harel Segal espère que son choix servira de modèle de générosité sur ce territoire en perpétuel conflit. (Photo, AP)
L’enseignante de maternelle Idit Harel Segal espère que son choix servira de modèle de générosité sur ce territoire en perpétuel conflit. (Photo, AP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Une Israélienne fait don de son rein à un petit garçon de Gaza

  • «Tu ne me connais pas mais bientôt nous serons unis par des liens forts puisque tu recevras mon rein»
  • Plusieurs membres de la famille de Mme Segal, dont son mari et l’aîné de ses trois enfants, se sont opposés à sa décision. Son père, lui, a même arrêté de lui parler

ESHHAR, Israël: Pour fêter ses cinquante ans, Idit Harel Segal a choisi son cadeau: elle a souhaité faire don d’un de ses reins à un étranger.

Enseignante de maternelle originaire du nord d’Israël, Mme Segal est fière d’être Israélienne. Elle espère que son choix servira de modèle de générosité sur ce territoire en perpétuel conflit. Son grand-père, un survivant de l’holocauste qui lui a toujours appris à vivre pleinement, lui sert de modèle et de source d’inspiration. Et quoi de plus important dans la tradition juive que de sauver une vie?

Idit Harel Segal est donc entrée en contact avec un groupe qui met en relation donneurs et receveurs. Il a fallu neuf mois pour qu’elle puisse donner son rein à un patient en ayant besoin.

Il s’agit d’un petit garçon palestinien de trois ans, originaire de la bande de Gaza.

«Tu ne me connais pas mais bientôt nous serons unis par des liens forts puisque tu recevras mon rein», écrit Mme Segal en hébreu au petit dont la famille a préféré garder l’anonymat en raison des réticences habituelles à coopérer avec les Israéliens. Un ami a traduit la lettre en arabe pour que la famille puisse comprendre. «J’espère de tout cœur que l’opération sera couronnée de succès et que tu vivras une longue vie saine et pleine de sens.»

Après onze jours de guerre, «j’ai rejeté toute ma colère et ma frustration. Seul un espoir de paix et d’amour se dessine devant moi», écrit-elle. «Si d’autres personnes pensent comme nous, nous n’aurons plus aucune raison de nous battre.»

Plusieurs membres de la famille d’Idit Harel Segal, dont son mari et l’aîné de ses trois enfants, se sont opposés à sa décision. Son père, lui, a même arrêté de lui parler.

«Selon eux, je mettais inutilement ma vie en péril», se souvient Mme Segal. Par ailleurs, trois membres de la famille, dont ses grands-parents paternels, ont été tués dans des attaques palestiniennes, ce qui a rendu sa décision plus difficile encore à accepter.

«Les membres de ma famille se sont opposés à ma décision. Tous. Mon mari, ma sœur, son mari. Mon père est celui qui m’a le moins soutenue. Ils avaient peur», déclare Idit Harel Segal au cours d’un entretien chez elle, dans les montagnes d’Eshhar.

Lorsqu’elle a découvert l’identité du garçon, elle a décidé de garder le secret pendant plusieurs mois.

«Je n’ai rien dit à personne. Ils ont été très durs avec moi quand je leur ai fait part de ma décision. Je me suis dit qu’ils le seraient encore plus sachant que c’est pour un garçon palestinien», précise-t-elle.

Israël maintient un blocus strict sur Gaza depuis que le Hamas, un groupe islamiste militant opposé à l’existence d’Israël, s’est emparé de la région en 2007.

Les ennemis jurés se sont livré quatre guerres depuis, et très peu de Gazaouis ont le droit d’entrer en Israël. Le système de santé de Gaza ayant été ravagé par des années de conflit et de blocus, Israël accorde pour des raisons humanitaires des permis d’entrée à quelques patients ayant besoin de traitements très lourds.

Matnat Chaim, une Organisation non gouvernementale (ONG) basée à Jérusalem, a coordonné l’échange, affirme la directrice générale du groupe, Sharona Sherman.

Le cas du petit garçon était compliqué. Afin d’accélérer le processus, l’hôpital a informé le père – qui n’était pas compatible avec son fils – qu’il devra donner son rein à une personne israélienne pour que son fils «soit le prochain sur la liste prioritaire», explique Sharona Sherman.

Le jour même où son fils a reçu un rein, le père a fait don du sien à une maman israélienne de 25 ans.

Dans certains pays, la réciprocité n’est pas autorisée car elle soulève la question de savoir si le donneur a été contraint. Toute l’éthique du don repose sur le principe selon lequel les donneurs doivent donner de leur plein gré et ne rien recevoir en retour.

En Israël, le don du père est perçu comme une incitation à augmenter le nombre de donneurs.

Pour Idit Harel Segal, ce don qui a engendré un tel conflit au sein de sa famille est une vraie récompense. Son rein a permis de sauver la vie du petit garçon, de susciter un deuxième don et d’établir des liens entre les membres de groupes belligérants, dans le cadre du conflit le plus inextricable du monde. Mme Segal déclare avoir rendu visite au petit garçon la veille de l’opération et rester en contact avec ses parents.

Elle souligne qu’elle a rendu hommage à son grand-père et que cette démarche lui permet de faire face à la douleur de sa mort cinq ans auparavant. Selon Idit Harel Segal, le don d’organe est un acte d’autonomie et elle n’a jamais hésité. Sa famille a fini par la soutenir – un cadeau, peut-être, en soi.

Mme Segal confie que son mari et ses enfants comprennent mieux sa démarche désormais. La veille de son opération, son père l’a appelée.

«Je ne me souviens plus de ce qu’il a dit parce qu’il pleurait», précise-t-elle. Elle lui a ensuite annoncé qu’elle donnerait son rein à un petit garçon palestinien.

Il a gardé le silence un moment avant de dire: «Lui aussi a besoin de vivre.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


À Gaza, le Hamas est prêt à un accord prévoyant la libération des otages et une longue trêve

Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • « Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.
  • Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

LE CAIRE : Le Hamas est prêt à conclure un accord prévoyant la libération en une seule opération de tous les otages encore retenus à Gaza, ainsi qu'une trêve de cinq ans avec Israël, pour mettre fin à la guerre en cours, a déclaré samedi à l'AFP un responsable du mouvement.

« Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

Il n'est pas clair à ce stade si l'idée d'une longue trêve a été proposée par le Hamas lui-même ou par les médiateurs égyptiens et qataris.

Le 17 avril, le Hamas, qui se dit opposé à un accord « partiel », avait rejeté une proposition israélienne qui prévoyait notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants.

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. 

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, le retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

De son côté, Israël réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza. Ce dernier point constitue toutefois une « ligne rouge » pour le mouvement. 


L'Arabie saoudite participe au Congrès économique européen

La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
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  • La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du Développement économique et de la Technologie pour discuter des relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Pologne.
  • La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite a participé à la 17e édition du Congrès économique européen, qui s'est tenu à Katowice, en Pologne, du 23 au 25 avril.

La délégation saoudienne était composée de l'ambassadeur en Pologne, Saad bin Saleh Al-Saleh, du sous-secrétaire du ministère de l'Investissement pour les relations internationales, Sara Al-Sayed, du gouverneur adjoint de l'Autorité générale saoudienne du commerce extérieur, Abdulaziz Al-Sakran, ainsi que de représentants de la Fédération des chambres de commerce saoudiennes, et en particulier du Conseil d'affaires saoudo-polonais.

La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du développement économique et de la technologie pour discuter des relations économiques entre les deux pays et des stratégies visant à améliorer les investissements et les échanges commerciaux. Elle a également pris part à une session de dialogue axée sur les mêmes sujets et comprenant un examen des transformations économiques en cours dans le Royaume à la lumière de la Vision saoudienne 2030.

La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.