LONDRES : Le Premier ministre britannique Boris Jonhson a appelé mardi ses concitoyens à "rester très prudents" vis-à-vis de la situation sanitaire, malgré une baisse récente des cas de contamination du coronavirus au Royaume-Uni.
En proie depuis le début de l'été à une explosion des cas attribuée au variant Delta hautement contagieux, le Royaume-Uni a récemment enregistré jusqu'à 60 000 nouveaux cas quotidiens, mais semble connaître ces derniers jours une décrue.
Depuis le 20 juillet, lendemain de la levée des dernières restrictions liées au virus, les nouvelles contaminations n'ont fait que baisser, atteignant lundi 24 950 nouveaux cas quotidien. Soit une baisse de plus de 69 000 cas sur les sept derniers jours (-21,5%).
"J'ai évidemment remarqué que nous avions de meilleurs chiffres depuis six jours", a déclaré Boris Johnson à des journalistes, lors d'un déplacement à Guildford, au sud-ouest de Londres.
"La quatrième étape de sortie du confinement a eu lieu il y a seulement quelques jours", a-t-il souligné. "Les gens doivent rester très prudents", a-t-il martelé, soulignant qu'il était "très important que nous ne nous permettions pas de tirer des conclusions hâtives" sur cette baisse.
L'amélioration actuelle laisse quelque peu perplexe les scientifiques, alors que le gouvernement et ses conseillers scientifiques avaient anticipé début juillet jusqu'à 100 000 nouveaux cas positifs par jour dans le deuxième pays le plus endeuillé d'Europe par la pandémie, avec plus de 129 000 morts.
"Il est surprenant que le taux (de contaminations) ait chuté aussi rapidement et de façon aussi abrupte", a estimé mardi dans le Times le scientifique Mark Walport, qui fait partie du groupe conseillant le gouvernement, "Tout le monde se creuse la tête pour en trouver l'explication exacte".
Parmi les causes avancées: les hautes températures de la semaine passée, la fin de l'Euro de football à l'origine de contaminations essentiellement masculines et le succès d'une vaste campagne de vaccination, qui a déjà administré une première dose à 88% et une seconde à 70,5% des adultes.
Le secrétaire d’État chargé de la Sécurité publique Kit Malthouse a lui pointé du doigt sur Sky News les "millions de Britanniques en vacances à l'étranger qui ne se font pas tester ici" ou encore le début des vacances scolaires, "coupe-feu naturel" aux détections de nouvelles contaminations, car les écoliers se faisaient tester plusieurs fois par semaine.
"C'est un cocktail intéressant d'effets, c'est pourquoi il faut attendre jusqu'à la mi-août pour voir si les chiffres continuent à baisser", a-t-il souligné.