Tesla gagne pour la première fois plus d'un milliard de dollars sur un trimestre

L'habitacle d'une Tesla Model S. Le groupe Tesla a pendant longtemps dominé le marché des véhicules électriques mais fait face à une concurrence croissante, avec par exemple l'arrivée récente sur le marché des SUV Mustang Mach-E de Ford et ID.4 de Volkswagen. (Photo, AFP)
L'habitacle d'une Tesla Model S. Le groupe Tesla a pendant longtemps dominé le marché des véhicules électriques mais fait face à une concurrence croissante, avec par exemple l'arrivée récente sur le marché des SUV Mustang Mach-E de Ford et ID.4 de Volkswagen. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

Tesla gagne pour la première fois plus d'un milliard de dollars sur un trimestre

  • Le constructeur de véhicules électriques est dopé par un nombre record de livraisons sur trois mois
  • Comme le reste de l’industrie automobile, le groupe est toujours menacé par la pénurie de puces électroniques

NEW YORK : Le constructeur de véhicules électriques Tesla, dopé par un nombre record de livraisons au deuxième trimestre, a gagné pour la première fois plus d'un milliard de dollars sur trois mois mais a prévenu que la pénurie de puces électroniques restait une menace.

La situation du côté des semi-conducteurs continue d'être "assez sérieuse", a souligné Elon Musk, le patron de Tesla, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. "C'est compliqué de dire combien de temps ça va durer car on ne peut rien y faire nous-mêmes."

Le groupe a jusqu'à présent pu contourner une bonne partie du problème en utilisant de nouveaux modèles de puces et en réécrivant les logiciels en conséquence.

Mais "pour le reste de l'année, notre croissance dépendra du plus petit élément de notre chaîne d'approvisionnement", a prévenu M. Musk.

Le constructeur automobile, qui avait annoncé en janvier vouloir faire croître ses livraisons de 50% en moyenne par an pendant plusieurs années, n'a toutefois pas officiellement changé ses prévisions.

Du côté de ses usines en cours de construction, Tesla estime être toujours "sur la bonne voie pour fabriquer (ses) premiers véhicules Model Y à Berlin et Austin en 2021".

En revanche, "pour mieux se concentrer sur ces usines, et en raison de la disponibilité limitée des cellules de batterie et des défis de la chaîne d'approvisionnement mondiale", Tesla a décidé de repousser à 2022 le lancement de la production de son camion Semi.

M. Musk a aussi indiqué lors de la conférence téléphonique que son pick-up électrique Cybertruck allait prendre du retard.

L'entreprise avait déjà annoncé avoir livré 201 250 véhicules au deuxième trimestre, un niveau inédit malgré cette pénurie de puces électroniques et les problèmes d'approvisionnement qui perturbent le secteur automobile depuis le début de l'année.

Le bénéfice net du groupe a été multiplié par dix sur la période pour atteindre 1,14 milliard de dollars.

Son chiffre d'affaires a de son côté presque doublé, pour s'élever à 11,96 milliards de dollars.

Tesla, qui tire habituellement une grosse partie de ses profits de la vente à d'autres entreprises des crédits carbone qui lui sont accordés car ses voitures n'émettent pas de polluants, voit en revanche cette source commencer à se tarir: les revenus tirés de cette activité ont atteint 354 millions de dollars au deuxième trimestre, contre 518 millions au trimestre précédent.

Le groupe, qui avait par ailleurs retiré 101 millions de dollars de bénéfice opérationnel grâce au bitcoin au premier trimestre, a cette fois-ci dû enregistrer une charge de 23 millions pour le même motif.

Tesla avait créé la surprise en début d'année en annonçant avoir acheté pour 1,5 milliard de dollars de la monnaie virtuelle, dont la valeur s'est envolée jusque mi-avril, avant de retomber lourdement.

Le titre du groupe prenait environ 1% vers 23H00 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York. Il a perdu environ un quart de sa valeur depuis le pic atteint en janvier, après avoir bondi de plus de 700% en 2020.

Le groupe a pendant longtemps dominé le marché des véhicules électriques mais fait face à une concurrence croissante, avec par exemple l'arrivée récente sur le marché des SUV Mustang Mach-E de Ford et ID.4 de Volkswagen.

Selon le cabinet spécialisé Cox Automotive, Tesla représentait 64% des ventes de véhicules électriques aux Etats-Unis au deuxième trimestre, contre 71% au trimestre précédent et 83% sur la même période en 2020.

M. Musk est par ailleurs revenu sur son intention, annoncée récemment sur Twitter, d'ouvrir le réseau de bornes de recharge de Tesla aux autres marques de véhicules électriques. Aux Etats-Unis, il suffira, a-t-il assuré lundi, de télécharger une application Tesla et d'acheter un adaptateur.

"Notre objectif est de soutenir l'avènement de l'énergie durable. Il ne s'agit pas de créer un espace clos et de l'utiliser pour attaquer nos concurrents", a affirmé M. Musk.

Augmenter l'utilisation du réseau de Tesla permettra aussi au groupe de faire des économies d'échelle et d'être plus rentable.

L'imprévisible dirigeant du groupe a par ailleurs indiqué qu'il ne participerait pas forcément aux prochaines conférences téléphoniques qui suivent traditionnellement la publication des résultats, "sauf s'il y a vraiment quelque chose d'important que je veux dire".


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.