Trump/Biden: campagne à couteaux tirés, début du vote par correspondance

Portraits combinés du président américain républicain Donald Trump et de son rival démocrate l’ancien vice- président Joe Biden (Saul Loeb, Ronda Churchill/AFP)
Portraits combinés du président américain républicain Donald Trump et de son rival démocrate l’ancien vice- président Joe Biden (Saul Loeb, Ronda Churchill/AFP)
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Publié le Lundi 07 septembre 2020

Trump/Biden: campagne à couteaux tirés, début du vote par correspondance

  • La Caroline du Nord a lancé vendredi les opérations de vote par correspondance pour le scrutin du 3 novembre avec l’envoi de plus de 600.000 bulletins répondant à une hausse spectaculaire des demandes
  • Indice révélateur des tensions qui traversent le pays, un électeur sur quatre affirme que, si son candidat perd, il ne sera pas prêt à considérer le résultat comme "honnête" et "exact"

WASHINGTON : L'élection américaine rentre dans le vif du sujet : la Caroline du Nord a lancé vendredi les opérations de vote par correspondance pour le scrutin du 3 novembre, dans une campagne chaque jour plus agressive entre Donald Trump et Joe Biden.

Les inquiétudes sur la propagation du coronavirus devraient pousser cette année des dizaines de millions d'Américains à voter sans se rendre physiquement aux urnes.

Dans une Amérique à fleur de peau, les huit semaines à venir testeront la capacité de la première puissance mondiale à organiser des élections dans le contexte anxiogène d'une épidémie qui a profondément transformé la campagne.

La Caroline du Nord a entamé l'envoi de plus de 600.000 bulletins répondant à une hausse spectaculaire des demandes. D'autres États-clés, dont le Wisconsin, suivront dans quelques semaines.

La façon de voter est, elle aussi, source de clivage. Selon un récent sondage USA Today/Suffolk, 56% des républicains affirment qu'ils voteront en personne le 3 novembre, contre 26% dans le camp démocrate.

Indice révélateur des tensions qui traversent le pays, un électeur sur quatre affirme que, si son candidat perd, il ne sera pas prêt à considérer le résultat comme "honnête" et "exact".

En quête d'un second mandat de quatre ans, Donald Trump sème sciemment, depuis plusieurs mois, le doute sur la validité du scrutin. Il martèle - sans le moindre élément concret à l'appui - que le recours accru au vote par correspondance pourrait entraîner des fraudes massives.

Il a même suggéré à ses partisans de voter deux fois pour tester le système, se faisant épingler par Facebook et Twitter.

Facebook a en particulier rappelé à ses utilisateurs que le vote par correspondance était considéré comme "fiable" depuis longtemps aux États-Unis, "y compris pour cette année, d'après un organisme indépendant".

 

"Déconstruction"

Dans une campagne extrêmement agressive, la publication par le magazine The Atlantic d'un article affirmant que Donald Trump avait qualifié de "losers" et de "crétins" des soldats américains morts pendant la Première Guerre mondiale a fait monter la tension d'un cran.

Lors d'une visite en France en novembre 2018 pour commémorer les 100 ans de la fin de la Première Guerre mondiale, le locataire de la Maison Blanche avait annulé son déplacement dans un cimetière américain près de Paris, expliquant que les mauvaises conditions météorologiques rendaient impossible la visite.

Mais selon le mensuel, il n'en voyait tout simplement pas l'intérêt. "Pourquoi devrais-je aller à ce cimetière ? C'est rempli de losers", aurait-il dit à des membres de son équipe, affirme The Atlantic, qui ne cite que des sources anonymes.

Donald Trump a vivement réagi jeudi soir tard, dénonçant les propos de "minables sans scrupules" et de "menteurs".

"The Atlantic, comme la plupart des magazines, est en train de mourir, alors ils inventent de fausses histoires pour attirer l'attention", a-t-il tweeté vendredi.

Les proches du président ont lancé la contre-offensive, inondant les réseaux sociaux de photos du président en compagnie de militaires. Mais ses propos de la campagne de 2016, où il avait moqué le sénateur républicain John McCain parce qu'il avait été capturé pendant la guerre du Vietnam, ont refait surface.

Les deux candidats font pour l'heure une pause dans les déplacements.

Économie, Covid-19, fraude électorale supposée : depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden a dénoncé avec virulence les propos et le comportement du président.

"Les mots d'un président ont de l'importance (...) Cela ne peut pas continuer", a-t-il lancé. "C'est la déconstruction du système démocratique".

A 60 jours du scrutin, tous les regards sont tournés vers la dizaine de "swing states" susceptibles de faire basculer l'élection d'un côté ou de l'autre.

La Pennsylvanie et la Floride, deux États remportés de justesse en 2016 par Donald Trump face à Hillary Clinton, sont scrutés avec une attention particulière.

Selon le dernier sondage de l'université Quinnipiac, Joe Biden dispose d'une solide avance en Pennsylvanie (52% contre 44%). En Floride, en revanche, les deux hommes sont au coude à coude (48% pour Biden, 45% pour Trump).


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.