Nord-ouest du Nigeria: 28 lycéens sur la centaine enlevée début juillet relâchés

Les marchandises restantes des élèves du lycée Bethel Baptist sont vues à l'intérieur des locaux de l'école alors que les parents des élèves enlevés prient pour le retour de leurs enfants qui ont été enlevés par des hommes armés dans la zone de gouvernement local de Chikun dans l'État de Kaduna, au nord-ouest du Nigéria, le 14 juillet 2021. (AFP)
Les marchandises restantes des élèves du lycée Bethel Baptist sont vues à l'intérieur des locaux de l'école alors que les parents des élèves enlevés prient pour le retour de leurs enfants qui ont été enlevés par des hommes armés dans la zone de gouvernement local de Chikun dans l'État de Kaduna, au nord-ouest du Nigéria, le 14 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 25 juillet 2021

Nord-ouest du Nigeria: 28 lycéens sur la centaine enlevée début juillet relâchés

  • «En tout nous avons 34 enfants qui ont retrouvé leur liberté, et 87 qui sont toujours pris en otage par les bandits»
  • Le 5 juillet dernier, des hommes armés ont envahi dans la nuit les dortoirs du lycée baptiste Bethel, situé à Chikun dans l'Etat de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans

KANO: Les hommes armés qui avaient enlevé début juillet 121 adolescents dans un lycée du nord-ouest du Nigeria, ont relâché 28 nouveaux adolescents, a affirmé dimanche à l'AFP l'un des responsables de cet établissement secondaire chrétien.


Le 5 juillet dernier, des hommes armés ont envahi dans la nuit les dortoirs du lycée baptiste Bethel, situé à Chikun dans l'Etat de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans.


Cette attaque est la dernière d'une série d'enlèvements de masse d'enfants et d'étudiants commis dans le nord-ouest du Nigeria par des groupes criminels.


"Vingt-huit ont été relâchés et nous les avons réunis avec leurs parents", a déclaré le révérend Joseph Hayab, l'un des responsables du lycée baptiste Bethel.


"Les bandits les ont relâchés hier et nous sommes allés les chercher avec les bus de l'église", a détaillé le révérend, qui a précisé que les enfants ont passé la nuit dans l'école avant que les autorités n'appellent leurs parents tôt dimanche pour leur dire de venir les récupérer.


Contactée par l'AFP, la police de l'Etat de Kaduna n'avait pas réagi dimanche en début d'après-midi.


"En tout nous avons 34 enfants qui ont retrouvé leur liberté, et 87 qui sont toujours pris en otage par les bandits", a souligné le révérend.


En effet, "cinq enfants s'étaient enfuis le 21 juillet dernier, deux d'entre eux avaient été retrouvés par la police. Les trois autres avaient réussi à rejoindre l'école par leur propre moyen", a-t-il ajouté.


"Il avaient réussi à s'échapper lorsque les bandits les avaient envoyés chercher du bois pour la cuisine. Il y a deux semaines, les ravisseurs avaient aussi libéré un lycéen pour des raisons médicales", a-t-il ajouté. 


Après l'enlèvement, les ravisseurs avaient demandé aux responsables de l'école de la nourriture et une rançon pour la libération des otages.


"Nous avons beaucoup discuté avec les bandits. L'église mais aussi les parents ont joué un rôle" dans leur libération.


"En tant que responsable, je vous mentirai si je vous disais qu'il n'a pas été question d'argent, mais je ne peux pas vous dire combien a été donné", a-t-il ajouté. Désormais, "nous prions pour qu'ils relâchent les autres enfants".


Les enlèvements de voyageurs sur les routes ou de personnalités influentes contre le paiement d'une rançon sont fréquents dans le pays le plus peuplé d'Afrique.


Les islamistes de Boko Haram s'étaient livrés aux premiers rapts dans des écoles, avec l'enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans leur dortoir de Chibok en 2014, suscitant l'émoi de l'opinion publique mondiale.


Mais les enlèvements d'écoliers se sont tragiquement multipliés depuis, en particulier cette année, où plus de 1.000 jeunes gens ont été kidnappés depuis décembre 2020. La plupart ont été libérés après des négociations mais beaucoup d'entre eux restent entre les mains de leurs ravisseurs, des bandes criminelles organisées pouvant compter des centaines de membres.


Le président nigérian Muhammadu Buhari avait ordonné aux forces de sécurité de tout faire pour libérer les enfants mais le chef de l'Etat est fortement décrié alors que la situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.